Fermob

L'atelier dont est issue l'entreprise actuelle a été créé par une famille d’artisans originaire de Thoissey, les Ségéral alors principalement maréchal-ferrant[3]^,[1] et spécialiste du travail du fer et de la fabrication de portails en fer, sur la fin du XIX^e et le début du XX^e siècle[3]. En 1953, le fils du fondateur, Raymond Ségéral, diplômé des Arts et Métiers[3], passe du stade artisanal au stade industriel en mécanisant la fabrication du mobilier de jardin[4].

La PME se développe comptant dans les années 1970 près de 60 compagnons[4] jusqu’à la mort de Raymond Ségéral[3] et son rachat en 1977 par Neyrat-Peyronie, fabricant de parapluies et de parasols, qui la renomme Fermob[3]. Située historiquement rue du Faubourg en plein cœur de Thoissey, l’entreprise déménage dans la toute nouvelle zone industrielle à partir de 1980[4]. Mais l’irruption du plastique dans le mobilier de jardin amorce une période de lent déclin jusqu’en 1989 où elle retrouve dans l’obligation de réduire drastiquement son activité face à cette concurrence nouvelle et importante[4].

Ironie de l’histoire, cette concurrence du plastique est notamment lié à l’essor dans ce même département de la Plastics Vallée d’Oyonnax avec des acteurs économiques importants en dans ce domaine d’activités tel que Grosfillex.

Grosfillex a notamment lancé en 1981 un produit très innovant pour l’époque : une chaise en plastique monobloc[5] et empilable à la différence de chaise bistro Simplex de Fermob qui est uniquement pliable. Ces chaises plastiques sont fabriquées à partir de moules géants et ont une durée de vie de 20 à 30 ans. Elles sont maintenant totalement recyclables[6].

En 1889, un brevet d’invention est déposé par un certain Edouard Leclerc[3] : il s’agit d’une chaise articulée baptisée Simplex[3]. Cette invention très pratique est vite adoptée par les limonadiers pour la simplicité avec laquelle elle se replie[3]^,[1]. Cette particularité leur évite aussi de payer une patente pour une terrasse fixe[3]^,[1]. Le brevet finit par atterrir dans les mains de la famille Ségéral, implantée depuis la fin du XIX^e siècle à Thoissey, dans l’Ain[3]. Les Ségéral sont alors principalement des maréchaux-ferrants[3], dont l’activité fait face à l’essor du nouveau moyen de locomotion que constitue l’automobile. Ils entreprennent donc de diversifier leur activités avec la fabrication de portails pour les maisons de campagne de la bourgeoisie lyonnaise[3] et le mobilier de ferronnerie pour les extérieurs. Par la suite, la chaise est renommée « Bistrot » et de nos jours, l'entreprise en écoule 150 000 exemplaires par an[1].

Diplômé d’EM Lyon[7], Bernard Reybier rachete l’entreprise Fermob en 1989[1] alors que celle-ci ne comptait plus 14 employés et se trouvait en difficultés financières. C'est lui qui est à l'origine du large développement et renouveau de la marque[8] entre autres en multipliant les coloris[1].

Beaucoup d’événements comptables positifs se sont succédé depuis sa reprise en 1989 jusqu’à aujourd’hui pour cette entreprise qui ne cesse de croître.

Depuis 2008, Fermob est partenaire de l’opération Paris Plages[9].

En Juin 2014, Fermob a fêté les 125 ans de son produit phare[3] : la chaise bistro issue du brevet d’invention Simplex. Il en écoule annuellement plus de 100 000 exemplaires[3].

En 2014, Fermob reprend son homologue maconnaise l’entreprise Roland-Vlaemynck, placée en redressement judiciaire en début d’année 2013[10]. Il conserve 62 salariés sur 121 en préservant le site de Mâcon[10]et son show-room[11]. Roland-Vlaemynck est assez bien implanté dans le réseau hôtelier et restauration, mais peu au niveau grand public et c’est l’inverse de Fermob[10]. Cette acquisition reprise donne un nouvel essor économique à Fermob : chacun amène donc sa propre valeur ajoutée complémentaire et son savoir-faire[10].

Le 27 septembre 2016, la société Rodet, leader du mobilier en tube métallique pour les collectivités est reprise par le Groupe Fermob[12]. Elle avait lancé sa propre collection Rodet Home toujours de fabrication 100% française en 2014[12]. Depuis ses origines en 1946, cette société avait beaucoup grandi et emploie désormais près de 80 personnes pour un chiffre d’affaires de 10 M€ entièrement produit sur son site d’Anneyron (26)[12]. Au départ, elle assurait pour le compte de Lafuma la fabrication des armatures métalliques des sacs à dos en toile destinés aussi bien à l’armée française qu’aux randonneurs particuliers[13].

En 2017, le chiffre d’affaires de Fermob s’élève à 67 millions d'€uros, avec +17% de croissance[9] et plus de 50 % des ventes sont effectuées à l’étranger, notamment vers l’Allemagne et les États-Unis[9]. Courant 2018, l’entreprise compte 217 salariés en France[9]. La progression économique importante s’explique par une modernisation de la stratégie et un positionnement en milieu de gamme par rapport au marché[9].

En 2018, le spécialiste du mobilier de jardin et de terrasse signe sa 29e année de croissance économique (+ 14 % en 2018)[14].

En 2019, le chiffres d’affaire continue encore de croître pour dépasser les 79,5 millions d’€uros[2] et les effectifs sont de 241[2].

En 2020, Fermob fait son entrée dans le TOP 25 des champions de la croissance du journal économique Les échos[15].

Le design de Fermob a séduit un nombre d’acheteurs croissant et ses produits ont été choisis pour équiper plusieurs destinations emblématiques, notamment à New York[16] :

• Times Square avec la chaise Bistro[17] ;
• Broadway ;
• Bryant Park ;
• Jardin du Luxembourg[18] avec une chaise créée en 1923[1]. ;
• le siège de Google[8] ;
• l'école 42[8] ;
• l'Université Harvard[19].

En 2015, Fermob fait son entrée sur le marché chinois avec une ouverture de magasin Show-room à Pékin[20], et prévoit rapidement d’ouvrir 2 autres boutiques à Chengdu et Qingdao[20]. L’entreprise est membre de la communauté Bpifrance Excellence[20].

En 2020, le Pdg de Fermob, Bernard Reybier est nommé à la tête du Family Business Network Auvergne-Rhône-Alpes[7] qui regroupe 200 entreprises à capitaux familiaux de la Région, soit 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé et 40 000 emplois[7]. Le Family Business Network regroupe 17 000 membres dans 65 pays[7]. Le réseau Français compte plus de 1 500 membres répartis dans toute la France et organise environ 80 événements par an[7].

Au travers de ses filiales Vlaemynck et Rodet, l’entreprise Fermob dispose actuellement hors son siège social de 3 sites de production industrielle[2] :

• atelier Fermob Thoissey / Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain) ;
• ateliers Vlaemynck de l’agglomération de Mâcon à Charnay-lès-Mâcon (Saône-et-Loire) avec le show-room près de l’autoute A6 et de la gare TGV-Macon Loché[10]. (Usine modernisée de 13.000 mètres carrés[21]) ;
• atelier Rodet à Anneyron[12] (Drôme).

Pour concevoir son mobilier, Fermob sollicite des designers et des stylistes reconnus qui collaborent régulièrement ou de façon exceptionnelle [22]^,[23]^,[24] :

• Frédéric Sofia ;
• Patrick Jouin ;
• Andrée Putman ;
• Jean-Charles de Castelbajac ;
• Christophe Pillet ;
• Pascal Mourgue ;
• Terence Conran ;
• Jean Baptiste Auvray.