Federico Jiménez Losantos

Federico Jiménez Losantos, né à Orihuela del Tremedal, dans la province de Teruel, le , est un journaliste et écrivain espagnol.

Il est actuellement directeur et présentateur du programme Es la mañana de Federico, sur esRadio, une radio créée le et éditorialiste pour le quotidien El Mundo.

Formation

Federico Jiménez Losantos a étudié la philosophie et les lettres à Saragosse, avant d'obtenir une licence de philologie espagnole à l'Université de Barcelone. Il a également étudié la psychanalyse.

Activité professionnelle

Il fut l'un des fondateurs de la Bibliothèque freudienne de Barcelone, et a participé à la fondation des revues Revista de Literatura, et Diwan, spécialisée dans la pensée politique, philosophique et psychanalytique, en . Cette dernière fut consacrée par El País comme « la revue culturelle la plus importante, ouverte et vivante du moment ».

En 1980, il se présenta sur la liste du Parti socialiste andalou (PSA) aux élections au Parlement de Catalogne, sans toutefois être élu. Cette candidature lui valut un conflit avec l'équipe rédactionnelle de Diwan, entraînant la fin de sa collaboration avec El País et son entrée à Diario 16, dirigée par Pedro J. Ramírez.

Il est embauché comme éditorialiste par ABC en 1987, puis passe sur Antena 3 au début des années 1990. Le groupe propriétaire de la chaîne dut se dissoudre en 1992, et Federico Jiménez Losantos intégra la Cadena COPE. Il présenta le programme nocturne La Lanterne de 1998 à 2003, puis La Matinée, entre 2003 et 2009. En avril de cette année, la direction de la radio lui propose de reprendre son émission nocturne, mais il préfère rejoindre EsRadio, la nouvelle station du groupe Libertad Digital.

Il est titulaire de nombreux prix journalistiques[réf. nécessaire].

Polémiques

Du fait de ses interventions pamphlétaires, ses confrères le surnomme « le petit taliban des sacristies ». L'écrivain Javier Cercas parle de lui en ces termes : « Avec trois comme lui, on monte une guerre civile ! »[1].

Ses positions très dures ont néanmoins reçu l'appui de nombreux de ses collègues comme Carlos Herrera dès son premier jour de prise d'antenne à EsRadio.

En , après le rejet par la justice allemande de la demande d'extradition de Carles Puigdemont, il appelle à retenir en otages les 200 000 Allemands vivant dans les Baléares[2].

Procès

Son style journalistique extrêmement polémique l'a amené de nombreuses fois devant les tribunaux[1].

Il fut ainsi condamné à verser 36 000 euros au maire de Madrid Alberto Ruiz-Gallardón pour « injures graves »[3], 60 000 euros de dommages et intérêts, pour « injures », au parti Esquerra Republicana de Catalunya, pour avoir soutenu que ce dernier détenait « des armes et des munitions »[4] (il fut relaxé en appel de cette dernière condamnation), ou à 3 000 euros pour avoir traité un magistrat de « terroriste »[5].

En , il est condamné à payer une amende de 3 000 euros à la suite de ses propos misogynes concernant la députée de gauche Irene Montero[6].

Politiquement

Sous le franquisme, il milita dans des organisations clandestines de gauche, l'Organisation communiste espagnole (Drapeau Rouge) (OCE-BR, d'obédience maoïste) puis le Parti socialiste unifié de Catalogne (PSUC, d'idéologie communiste).

En raison de son soutien au Manifeste des 2300, il fut séquestré pendant environ deux heures par le groupe terroriste catalan Terra Lliure le et s'en tira avec une balle tirée dans une jambe[7].

Aujourd'hui, Federico Jiménez Losantos se définit comme un « libéral classique », mais ses détracteurs l'accusent de représenter l'extrême droite. De fait, il s'est montré extrêmement dur avec le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), affirmant que « Le PSOE a démontré qu'au gouvernement, il peut tuer, calomnier, ... », en référence aux négociations initiées avec l'ETA en 2006, ainsi qu'avec le Parti populaire (PP), qu'il surnomme « Partido P'ayudar » (en lieu et place de Partido Popular), jugeant son opposition à José Luis Rodríguez Zapatero trop conciliante. Mariano Rajoy lui-même, président du parti, a fait l’objet d'une véritable campagne de dénigrement de la part de Losantos, au cours de laquelle il le surnommait notamment « Maricomplejines »[8],[9],[10],[11].

Publications

Essais
  • Lo que queda de España (ISBN 978-84-85663-00-2) Barcelona, junio de 1979 (Reimpresión y ampliación (ISBN 84-7880-538-9): Madrid, mayo de 1995).
  • Contra el felipismo (ISBN 84-7880-338-6) Madrid, diciembre de 1993.
  • La última salida de Manuel Azaña (ISBN 84-08-01121-9) Barcelona, mayo de 1994.
  • La dictadura silenciosa (ISBN 84-7880-610-5) Madrid, enero de 1996.
  • Crónicas del acabose (ISBN 84-7880-653-9) Madrid, mayo de 1996.
  • Los nuestros: cien vidas en la historia de España (ISBN 84-08-03304-2) Barcelona, mayo de 2000
  • Con Aznar y contra Aznar: artículos y ensayos 1983-2002 (ISBN 84-9734-081-7) Madrid, noviembre de 2002.
  • El adiós de Aznar (ISBN 84-08-05094-X) Barcelona, febrero de 2004.
  • Federico responde: los chats de Libertad Digital (ISBN 84-9734-224-0) Madrid, septiembre de 2004.
  • España y Libertad (ISBN 84-270-3249-8), Madrid, abril de 2006.
  • De la noche a la mañana (ISBN 84-9734-549-5), Madrid, octubre de 2006.
  • La ciudad que fue: Barcelona, años 70 (ISBN 978-84-8460-642-0), Madrid, 2007.
  • Más España y más Libertad (ISBN 978-84-8460-642-0), Madrid, 2008.
  • Lo que queda de España (Reimpresión y ampliación) (ISBN 978-84-8460-716-8), Madrid, 2008.
  • Historia de España. De los primeros pobladores a los Reyes Católicos. (Junto a César Vidal). (ISBN 978-84-08-08211-8), Planeta. Barcelona, 2009.
  • Historia de España II. De Juana la Loca a la Primera República. ((Junto a César Vidal). (ISBN 978-8-40808-897-4) Planeta. Barcelona, 2009,
  • Historia de España III. De la Restauración a la guerra civil. (Junto a César Vidal). (ISBN 978-8-40809-459-3) Planeta. Barcelona, 2010.
  • El linchamiento (ISBN 978-84-9970-092-2), Madrid, 2011.
  • Historia del franquismo: Historia de España IV (Junto a César Vidal). (ISBN 978-84-08-10716-3) Planeta. Barcelona, 2012.
  • Los años perdidos de Mariano Rajoy, La Esfera de los libros, 2015.
  • Memoria del comunismo. De Lenin a Podemos, La Esfera, 2018.
  • Barcelona, la ciudad que fue. La libertad y la cultura que el nacionalismo destruyó (ISBN 978-84-9164-576-4) Madrid, 2019.
  • La vuelta del comunismo (ISBN 978-84-670-6031-7), Madrid, noviembre de 2020.
Poésie
  • Diván de Albarracín (ISBN 84-85762-07-X) Madrid, octubre de 1982.
  • Poesía perdida (1969-1999) (ISBN 84-8191-396-0) Valencia, mayo de 2001.
  • La otra vida. Haikus de la nieve, del agua, de la luz y de la niebla, 2009.

Notes et références

  1. François Musseau, Federico Losantos. L'ange de vipère Libération, 22 novembre 2007.
  2. (es) « La salvajada de Losantos tras la libertad de Puigdemont que más está dando que hablar », El Huffington Post, (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Aguirre et Acebes laissent tomber Losantos dans son procès contre Gallardón sur El País.
  4. (es) Losantos condamné à verser 60 000 euros à ERC sur El País.
  5. (es) Lettre ouverte du magistrat : Tu es un menteur abject, Federico Losantos sur 20 Minutos.
  6. « Jiménez Losantos, condenado a pagar 3.000 euros a Irene Montero por comentarios machistas », sur www.publico.es,
  7. (es) Interview de Federico Jiménez Losantos par Jesús Quintero sur TVE1 (6 min 42 s), 31-01-2007.
  8. (es) Francesc de P. Burguera, Federico, ¡más caña!, El País, 3/9/2006.
  9. (es) Francesc de P. Burguera, Rajoy ya no es "maricomplejines", El País, 22/01/2007.
  10. Burguera 2010, p. 154-159.
  11. (es) Federico Jiménez Losantos, Maricomplejines, futura seleccionadora nacional, Libertad Digital, 17/06/2004.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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