Favalello

Favalello est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse.

Favalello

Vue de Favalello.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes Pasquale Paoli
Maire
Mandat
Lucie Albertini
2020-2026
Code postal 20212
Code commune 2B110
Démographie
Population
municipale
73 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 17′ 43″ nord, 9° 16′ 20″ est
Altitude 545 m
Min. 305 m
Max. 680 m
Superficie 5,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Corte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Haute-Corse
Favalello
Géolocalisation sur la carte : Haute-Corse
Favalello
Géolocalisation sur la carte : France
Favalello
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Favalello

    Géographie

    Situation

    Favalello se situe dans l'ancienne piève de Bozio, en marge au sud-ouest de la Castagniccia. Elle est adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Centre Corse.

    Communes limitrophes
    Vue du Monte Cardo depuis Favalello.

    Géologie et relief

    La commune est située dans le « Deçà des Monts » (en corse Cismonte) ou « Corse schisteuse » au nord-est de l'île, en limite de la zone dépressionnaire centrale de Corte, l'une des dépressions centrales s'étendant de L'Île-Rousse à Solenzara, entre le « Delà des Monts » et le « Deçà des Monts ».

    La petite commune de Favalello, d'une superficie de 5,56 km2, occupe la moitié basse du vallon du ruisseau de Zincajo, affluent rive gauche du Tavignano.

    Hydrographie

    Le principal cours d'eau est le ruisseau de Zincajo (ou rivière de L'Ore en amont)[1]. Il conflue avec le Tavignano sur la commune de Poggio-di-Venaco.

    Au cours de sa traversée, le Zincajo reçoit les eaux de plusieurs affluents dont le ruisseau de Pasquale (rg), le ruisseau de Canneto (rg), le ruisseau de Buena Notte (rg) et le ruisseau de Castellare (rd).

    Accès routiers

    Commune située au cœur du Bozio, dans la vallée du Tavignano qu'elle avoisine, Favalello est traversée latéralement par la route D 39, principal axe routier qui la relie :

    De Féo démarre la D41 qui mène vers le nord, en direction du Mercurio, Castellare-di-Mercurio et Santa-Lucia-di-Mercurio, de Sermano et plus du nord.

    De Pinello démarre vers le sud, la D 14 menant au village d'Erbajolo.

    Transports

    Le village de Favalello est distant, par route, de :

    Urbanisme

    Typologie

    Favalello est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (69 %), forêts (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Favalello

    Les premières maisons d'habitation semblent avoir été construites au village de Favalello, à une altitude moyenne de 540 m. D'autres maisons ont été construites plus tard, dans le vallon de Zincajo, le long de la route aujourd'hui nommée D 39 :

    Pinello

    Pinello, situé à 360 m d'altitude, est un hameau à l'ouest du village, proche de la jonction D 39/D 14, et

    Féo

    Féo, 345 m d'altitude, est le hameau le plus à l'ouest de la vallée, autour de la jonction de la D 39 avec la D 41.

    Toponymie

    Le nom en corse de la commune est U Favalellu, issu du corse favale “champ de fèves” avec juxtaposition du suffixe diminutif -ellu. Il peut donc se traduire par “le petit champ de fèves”.

    Histoire

    Moyen Âge

    Au XIe siècle, le territoire était sous la domination des Cortinchi, dans la Terra dei signori. Giovanni della Grossa raconte que le seigneur Guglielmo Cortinco de Pietra all'Aretta[Note 3], eut à soutenir des luttes contre plusieurs familles de gentilshommes de cette Terra ; « c'étaient celles de Tralonca, à Talcini, celles de Sermano, de la Rebbia, et d'Alando di Bozio. De la famille d'Alando sortirent les gentilshommes de Favalello, [...] Chacune de ces familles de gentilshommes s'était construit un château et obligeait les populations voisines à lui obéir. »[9].

    Si cette rébellion se soutint assez longtemps on pourrait admettre que Favalellu fut fondé par les gentishommes de Favalello, eux-mêmes descendants d'Alando qui combattirent les Cortinchi.

    Vers la fin de sa vie, Guglielmo Cortinco de Pietra all'Aretta alla habiter à Ampugnani où il se fit seigneur, et construisit un château à Lumito.

    Temps modernes

    Au début du XVIe siècle, vers 1520, la pieve de Bozio comptait environ 2 000 habitants. Les lieux habités étaient : la Rebia, Arbitro, lo Pè de la Corte, la Casella, li Alzi, Arando, lo Pogio, Bostanico, Cormano, lo Castello, lo Favalello.

    Au début du XVIIIe siècle, Favalello se trouvait dans la pieve de Bozio, l'une des huit pievi (Talcini, Venaco, Castello, Bozio, Giovellina, Vallerustie, Niolo et Rogna) de la province et juridiction de Corte qui comptait alors 14 470 habitants. Bozio relevait de l'évêché d'Aléria. La pieve de Bozio était composée de : « Favalello 72. Sermano 149. Castirla 179. Allando 159. Rebbia 189. Casanova, e Castello 164. Alzi 82. Pie di Corte 168. Bustanico 199. Arbitro 89 »[10].

    • 1768 - L'île passe sous administration militaire française. L'ensemble Mercurio et Bozio prend le nom de pieve de Mercurio.
    • 1789 - La Corse appartient au royaume de France. Survient la Révolution française qui supprime les juridictions royales. La Constituante divise la France en 83 départements.
    • 1790 - Le département de Corse est créé avec Bastia pour préfecture.
    • 1791 - Corte devient chef-lieu du département ; le siège de l’évêché est fixé à Ajaccio.
    • 1793 - An II. la Convention divise l'île en deux départements : El Golo (l'actuelle Haute-Corse) et Liamone (l'actuelle Corse-du-Sud) sont créés. La commune qui porte le nom de Favalello, dans le canton de Mercurio, se trouve dans le district de Corte, dans le département d'El Golo[11].
    • 1801 - Sous le Consulat[Note 4], au Bulletin des Lois, la commune de Favalello, dans le canton de Mercurio, passe dans l'arrondissement de Corte, dans le département d'El Golo.
    • 1811 - Les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse[11].
    • 1828 - Favalello passe dans le canton de Sermano[11].

    Époque contemporaine

    Plaque commémorative Guerre 1914-1918.
    • 1954 - Le canton de Sermano comprend les communes d'Alando, Alzi, Bustanico, Castellare di Mercurio, Favalello, Mazzola, Saint-André de Bozio, Santa Lucia di Mercurio, Sermano et Tralonca.
    • 1973 - Favalello se retrouve dans le canton de Bustanico, chef-lieu Sermano, nouvellement créé, avec la fusion imposée des anciens cantons de Piedicorti di Caggio, San Lurenzu et Sermanu.
    • 1975 - La Corse est à nouveau divisée en deux départements, Haute-Corse (dont fait partie Favalello) et Corse-du-Sud.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2014 Pierre CIATTONI . .
    mars 2014 En cours Philippe CIATTONI DVD  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].

    En 2018, la commune comptait 73 habitants[Note 5], en augmentation de 12,31 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    726674667010910710496
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    906961797384728781
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    888958616075584119
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    202127334742537473
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Monument aux morts, sur la façade latérale de l'église située place du village.

    Chapelle Santa Maria Assunta

    Église Santa Maria Assunta.

    Cette ancienne église romane du Xe siècle, XVe siècle, remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles avec un clocher-mur et une chapelle latérale intérieure, est un édifice de plan rectangulaire au chevet semi-circulaire, orientée sur un axe est/ouest, l'abside à l'est, la façade principale avec son portail à l'ouest. Ses façades sobres et austères, sont crépies. Seul un linteau orné de motifs sculptés, orne le portail. Elle présente une petite ouverture en forme de croix grecque percée dans la partie supérieure de la façade occidentale.

    La chapelle est classée Monument historique[15].

    L'abside, surmontée d'une voûte quart de sphérique dite en « cul-de-four », est ornée de fresques du XVe siècle, classées au titre des Monuments historiques. Les détails suivants figurent sur la fiche les concernant : « Au premier registre, et à l'intérieur de cadres architecturaux, se trouvent les douze apôtres dont les noms sont inscrits sur la bande qui délimite ce registre. Au deuxième apparaît un Christ en majesté entouré du tétramorphe. Sur l'arc triomphal est représentée l'Annonciation dont seul subsiste l'archange Gabriel. Au registre inférieur figure saint Bernardin, ancien patron de l'église. Le mur nord conserve un détail d'une scène de la Passion avec la représentation de soldats romains »[16].

    Le petit édifice recèle une croix de procession en cuivre gravé et bois, datant des XVe et XVIe siècles, également classée[17].

    • Chapelle Saint-François, ruinée, située à l'O-SO du village, accessible par un sentier.

    Parc naturel régional

    Favalello est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Centre Corse[18].

    Personnalités liées à la commune

    Jean-Claude Acquaviva. Le hameau de Féo (Feu en corse), dépendant du village de Favalello, est le lieu de résidence du chanteur, membre du groupe de chant corse A Filetta.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. On trouve ce nom écrit de différentes manières : Pietra Alloreta, Pietra all'Aretta, Pietra all'Oretta, Pietra a Larete. Nous avons maintenu l'orthographe du fis du Vatican, qui selon nous n'est pas moins défectueuse que les autres. Nous nous sommes demandé si, comme pour le château des Cortinchi, le nom primitif n'était pas Pietra Ellerata, pierre couverte de lierre, d'où, par transposition de voyelles, on aurait fait Pietra Ellareta, et successivement tous les autres noms ci-dessus. - Note de M. V. De Caraffa in Dialogo nominato Corsica de Mgr Giustiniano, p. 23.
    4. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Zincajo (Y9010560) » (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Giovanni della Grossa in Chronique, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse Tome I, p. 140.
    10. Francesco Maria Accinelli in L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Notice no PA00099198, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Notice no PM2B000346, base Palissy, ministère français de la Culture.
    17. Notice no PM2B000345, base Palissy, ministère français de la Culture.
    18. Le Parc naturel régional de Corse sur le site de l'INPN
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