Farfetch

FARFETCH est un site de mode présent à l'international, qui propose des marques et créateurs du monde entier.

Farfetch

Création
Forme juridique Limited company
Action New York Stock Exchange (FTCH)[1]
Siège social Londres
Activité Commerce en ligne[2]
Site web www.farfetch.com
www.farfetch.com/uk

Le site a été fondé en 2008 par l’entrepreneur portugais José Neves, et le siège social de la compagnie est basé à Londres, avec des bureaux à Lisbonne, New York, Los Angeles, Guimarães, Porto, São Paulo, Shanghai, Moscou, Hong Kong et Tokyo. FARFETCH fonctionne sur un système de commission avec ses boutiques partenaires, et génère 30 % des ventes de celles-ci via son site.

La compagnie gère des sites pour les marchés internationaux en anglais, français, japonais, mandarin, portugais, coréen, allemand, russe et espagnol. En mai 2015, FARFETCH comptait 600 employés à l’international.

Histoire

FARFETCH a été fondé en 2008 par José Neves[3], un entrepreneur portugais qui travaille dans des start-ups mode depuis le milieu des années 1990, quand il a lancé la marque de chaussures Swear. En 2001, il a créé B Store, une compagnie de licences mode et vente en gros de créateurs avant-gardistes dans une boutique physique. Lors d’un voyage à Paris pour la Fashion Week en 2007, alors que José faisait de la vente en gros pour B Store, l’idée d’un réseau de boutiques virtuel s’est développé. Dans une interview de 2013 pour The Daily Telegraph, Neves détaille le moment où il a réalisé l’importance de donner une présence digitale aux boutiques de luxe indépendantes : « Des douzaines de propriétaires étaient venus nous voir et ce qu’ils disaient donnait à réfléchir. Les affaires n’allaient pas, ils ne pouvaient plus faire confiance aux habitudes locales mais n’avait pas non plus l’expérience pour se lancer dans le commerce en ligne. Leurs goûts étaient sans-faute mais ils étaient obligés de devenir de plus en plus classiques[4]».

C’est pour cette raison que Neves a décidé de créer le site FARFETCH : pour permettre aux petites boutiques indépendantes de devenir des acteurs sur le marché tout en conservant leur boutiques physiques et leur identité visuelle propre. Un article de 2013 dans The Economist le résume de la façon suivante : « FARFETCH met en avant les boutiques physiques pour permettre aux acheteurs de conserver leur identité tout en optimisant leur position sur le marché[5]. »

Initialement, le business a obtenu 4,5 millions $ en actions de croissance  d’Advent Venture Partners en juillet 2010 pour aider à développer sa présence dans les marchés brésilien, nord américain et européen. Par la suite, FARFETCH a récolté une deuxième levée de d’investissement de 18 million $ d’Advent Venture Partners, Index Venture et eVenture Capital Partners.

En mars 2013, un investissement de 20 millions $ de la maison d’édition internationale Condé Nast International a été annoncé[6], suivi par une autre levée d’investissement en mai 2014, le montant culminant à 66 millions $[7] de plusieurs investisseurs dont Condé Nast International.

Un jalon important pour le business a été atteint en mars 2015 quand FARFETCH a obtenu une autre levée d’investissement de 86 millions $ d’un groupe d’investisseurs mené par la société de logiciels DST Global. Les investisseurs précédents ont aussi  contribué à cette cinquième levée d’investissements (Series E), faisant culminer les investissements à plus de 195 millions $. Parmi les investisseurs se trouvaient Advent Ventures Partners, Condé Nast International, Index Venture, Novel TMT, eVentures et Vitruvian Partners. Par la suite, FARFETCH a annoncé l'acquisition de l'iconique boutique Browns en mai 2015[8].

En mai 2015, Private Eyes remarque que FARFETCH est devenu une Licorne.

En 2019, FARFETCH rachète New Guards Group, holding italienne qui avait investi quelques années auparavant dans la marque Off-White[9].

Direction

FARFETCH est dirigé par José Neves, le fondateur et Directeur général de la compagnie ; il préside à la stratégie générale et aux prises de décisions. Il est épaulé par Andrew Rob, le chef de l’exploitation[10], qui supervise les fonctions opérationnelles de FARFETCH, dont le marketing en ligne, les finances, les relations humaines et le service client. Andrew Rob a été nommé en juin 2010 à la suite de son expérience chez Bauer Media, où il était directeur général du site de ventes privées de luxe Cocosa[11].

Au même moment où Andrew a été nommé, FARFETCH a aussi recruté Susanne Tide-Frater en tant que Directrice Stratégie de marque[12]. Susanne était précédemment directrice de création chez Harrods et Selfridges, et mène maintenant de tête sa position à FARFETCH et son poste de directrice mode pour la marque de Victoria Beckham.

Cipriano Sousa occupe le poste de directeur de la technologie et est à FARFETCH depuis sa fondation. Il supervise maintenant les activités quotidiennes de l’équipe de technologie. Avant cela, il a développé l’infrastructure et les fonctionnalités de sites de petites boutiques de mode indépendantes dont la marque de José Neves, B Store.

À la suite des investissements de Condé Nast en 2013, deux cadres supérieurs ont rejoint FARFETCH pour stimuler la croissance économique de la compagnie. FARFETCH a recruté Stephanie Horton[13] en tant que Directrice marketing en juin 2013 pour superviser les fonctions commerciales et créatives dont le marketing, les relations publiques et les réseaux sociaux. Horton a rejoint FARFETCH après son rôle en tant que directrice de la communication chez Shopbop. Avant cela, Horton a occupé le rôle de directrice exécutive des services créatifs de Vogue.

Après cela, FARFETCH a nommé Giorgio Belloli à la tête de la stratégie commerciale et du développement. Avant cela, Giorgio était directeur du développement commercial chez Alexander McQueen.

L’expansion continuelle qui a suivi les investissements de mars 2015 a permis le recrutement d’autres cadres supérieurs, dont John Veichmanis en tant que vice-président senior du marketing en ligne. John a travaillé pour Dell, Apple, Skype et Expedia avant de rejoindre l’équipe FARFETCH en août 2015. Elliot Jordan a été nommé Directeur financier et supervise les activités financières de la compagnie. Ses expériences précédentes incluent la direction financière de plusieurs sites de vente en ligne dont ASOS et Sainsbury’s. Ephraim Luft a aussi rejoint FARFETCH en tant que Chef de produits et des fonctions UX. Ephraim est diplômé de la Harvard Business School et a quinze ans d’expérience dans l’industrie de la technologie digitale, ayant travaillé pour Microsoft, Massive Incorporated et Popsugar.

Activités Actuelles

FARFETCH livre maintenant dans plus de 170 pays[14] depuis plus de 400 boutiques partenaires proposées sur le site. En septembre 2014, les ventes annuelles de marchandises via le site FARFETCH dépassent 167 million £. La compagnie continue de grandir, et en 2013, elle proposait des produits de plus de 2000 marques internationales, générant 4.3 millions de visites par semaine. La dépense moyenne des clients FARFETCH était de 680 $ par commande d’après un article du New York Times de mars 2013[15].

La compagnie divise ses marques de mode en deux catégories : les marques de luxe qui offrent des produits haut de gamme, et des marques dites lab. Celles-ci comprennent des marques émergentes et plus expérimentales. Un troisième département (contemporain) qui propose des pièces plus décontractées a été ajouté à la catégorie lab en septembre 2014 pour rendre le shopping et la navigation du site plus clairs pour le client.

FARFETCH tire l’essentiel de ses revenues des marques de luxe telles que Valentino, Saint Laurent, Givenchy et Comme des Garçons, mais les marques émergentes et moins connues ont une grande importance pour FARFETCH. Stephanie Horton, chef du marketing de FARFETCH explique que le positionnement de la marque est « un peu à gauche du centre » grâce à sa grande richesse de produits, ce qui d’après elle aide FARFETCH à attirer une « grande variété de client(s)[13]. »

FARFETCH soutient les marques émergentes et alternatives en sponsorisant les « London Showroom » du British Fashion Council pour promouvoir et soutenir des créateurs britanniques à l’international[16]. FARFETCH a aussi soutenu 15 marques brésiliennes de leurs boutiques du Brésil dans le cadre d’un projet « Destination Brazil » pour aider des marques locales moins connues à attirer le public mondial. FARFETCH continue de soutenir des créateurs émergents et des petites boutiques en recherchant toujours « de nouvelles boutiques avec des sélections intéressantes dans de nouvelles régions[17]

En octobre 2014, FARFETCH comptait 502 employés au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Portugal et au Brésil, avec un nouveau bureau à Tokyo[18]. À la suite des investissements de Condé Nast en 2013, FARFETCH a lancé une initiative pour améliorer l’image de marque dans de nouveaux territoires dont les États-Unis, l’Allemagne, l’Europe de l’Est, la Scandinavie et le Japon. Dans le cadre de cette initiative, des sites ont été lancés pour la Russie et la Corée, ainsi qu’un site Chinois qui a été lancé cet automne. Ceux-ci s’ajoutent aux sites anglais, français, allemands et espagnols pour les marchés européens, ainsi que les sites américains et brésiliens déjà opérationnels.

FARFETCH dispose également d'une application mobile. FARFETCH Discover a été lancée en octobre 2014, on y retrouve notamment des « guides touristiques des villes telles que New York, Milan, Paris, Rome, Los Angeles et bien plus[19]. » Selon un article daté de 2014 et paru dans le magazine Women's Wear Daily[20], l'app reflète les différentes fonctionnalités du site en connectant ses utilisateurs avec des produits issus de boutiques internationales et offre un contenu éditorial ciblé en fonction des différentes villes.

En Novembre 2020, FARFETCH est entré dans un partenariat stratégique avec Richemont et Alibaba. Alibaba et Richemont ont investi à parts égales 600 millions de dollars dans FARFETCH et ont pris 25% du capital de FARFETCH China.

Notes et références

  1. Knowledge Graph, (graphe de connaissances), consulté le
  2. Fortune.com unicorn list, (classement), consulté le
  3. « Jose Neves - Founder & CEO @ FARFETCH| crunchbase », sur www.crunchbase.com (consulté le )
  4. « What if the internet turns out to be the saviour of the high street? - Telegraph », sur fashion.telegraph.co.uk (consulté le )
  5. « Fetching far flung couture », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
  6. « L'éditeur Condé Nast investit dans l'e-commerce », sur lesechos.fr, (consulté le )
  7. (en) Farfetch, « Le site mondial d'e-commerce FARFETCH lève 66 millions USD sous la direction de Vitruvian Partners, avec des investissements provenant de Condé Nast International et Advent Ventures », sur www.prnewswire.com (consulté le )
  8. (en-GB) Lauren Milligan, « Farfetch Buys Browns », British Vogue, (lire en ligne, consulté le )
  9. Anne-Marie Rocco, « Virgil Abloh. Omniprésent », Challenges, no 637, , p. 48 à 51 (ISSN 0751-4417)
  10. (en) « UK leads world's ecommerce exports as fashion brands travel well », Campaign, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Bauer Media appoints fashion exec to head luxury e-commerce site », Campaign, (lire en ligne, consulté le )
  12. (en-GB) Vogue, « The Tide Turns », British Vogue, (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Farfetch marketing boss: “Everyone is trying to create the offline experience, online” - Retail Gazette », Retail Gazette, (lire en ligne, consulté le )
  14. « UK leads world's ecommerce exports as fashion brands travel well », Campaign, (lire en ligne, consulté le )
  15. Suzy Menkes, « Condé Nast Invests in e-Commerce », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. (en-GB) Scarlett Kilcooley-O'Halloran, « Farfetch.com Signs Sponsorship Deal With BFC », British Vogue, (lire en ligne, consulté le )
  17. « Farfetch launches Destination Brazil - Telegraph », sur fashion.telegraph.co.uk (consulté le )
  18. (en-US) Nina Jones, « Farfetch Branches Out in Asia », WWD, (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « 7 Underground Spots in Paris », Harper's BAZAAR, (lire en ligne, consulté le )
  20. (en-US) Rachel Strugatz, « Farfetch Launches Discover App », WWD, (lire en ligne, consulté le )

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