Famille de Monléon

La famille de Monléon (olim Monleone[réf. nécessaire]) est une famille de la noblesse française subsistante d'origine italienne anoblie en 1643[1].

La famille porte : Parti: au premier, d’argent à une croix latine de sable haussée sur un mont de trois coupeaux mouvant de la pointe du même ; au second, de gueules au lion d’or.

Histoire

Le berceau de la famille Monleone, au XIe siècle, est la localité ligurienne de la plaine de la « Fontanabuona » sur le lieu-dit de la « Crosa dei Monleoni » près de Savone, sur la côte méditerranéenne. Au XIIe siècle, les Monleoni tiennent le premier rang dans les corporations de la ville de Gênes et de Savone.

Plusieurs Monleoni appartenant à la faction noire des guelfes (pour le Pape) comptent parmi les anziani (anciens) et les consiglieri (conseillers) de la République de Gênes. À titre d'exemple, en 1258, Giacomo Monleone est Anziano de la République et, en 1299, Isembaldo Monleone était investi des fonctions d'Abbate de Gênes.

Les Papes Sixte IV et Jules II étaient respectivement le fils et le petit-fils de Luchina Monleone, soit le petit-fils et l'arrière-petit-fils de Giovanni Monleone, quodam Giovanni, qui vivaient à Savone à la fin du XIVe siècle, et dans la première moitié du XVe siècle. Au XIVe et au XVe siècle, sous le dogat à vie, les Monleoni sont investis de hautes fonctions civiles et militaires. Au XVIe siècle ils figurent sur le livre d'Or de la République génoise.

En 1528, où Andrea Doria transforme le Dogat à vie en Consulat biennal, les Monleoni sont inscrits au nombre des membres de l'Albergo Cicala, comme famille patricienne pouvant fournir des dignitaires à l'État, et sont colonnati nella Casa di San Giorgio, principale institution économique et sociale de la ville, si puissante que le Doge lui-même ne peut intervenir dans ses décisions.

[réf. nécessaire]

À Menton et à Monaco

Un Bartolomeo Monleone, fils de Leone Monleone, vivant à Gênes à la fin du XIVe siècle et au commencement du XVe siècle est la souche des Monleoni[réf. nécessaire] qui, après s'être établis à Monaco, vinrent se fixer à Menton[réf. nécessaire] (qui fit partie de la principauté de Monaco jusqu'en 1861. Du fait du rattachement de Menton et des alentours à la France, la principauté perdit alors l'essentiel de son territoire). vers la fin du XVe siècle, début du XVIe.

Tour à tour les Monléon ont été, castellans, syndics, maires, capitaines et gouverneurs de Menton et de Monaco. Au milieu du XVIIe siècle, au moment où Honoré II Grimaldi de Monaco cherchait à secouer le joug des Espagnols, l'un des descendants de Bartolomeo[réf. nécessaire], Jehan-Jérôme Monleone (1593-1661), capitano de Menton, conduisit, dans la nuit du , devant Monaco, 200 mentonnais en armes qui s'emparèrent de la porte de la citadelle. Honoré II put ainsi remettre la place aux Français, honorant ainsi la signature du traité de Péronne. Jehan-Jérôme de Monléon fut nommé gouverneur de Menton et en 1643, le roi Louis XIII le récompensa par des lettres patentes de naturalisation (on dit « lettres de naturalité ») et l'anoblit.

Lettres de naturalité

Jehan-Jérôme de Monléon, capitaine et gouverneur de Menton, natif de Savone en Italie[réf. nécessaire], obtint au mois de , des lettres de naturalité du roi Louis XIII en considération des services qu'il avait rendus au prince de Monaco, dans la garde de la ville de Menton qu'il lui avait confiée et dans les preuves de valeur et de courage qu'il avait montrées dans la défense de Monaco, contre les Espagnols. Donné à Saint Germain en Laye, signé par Louis, sous le repli, Par le roi (original en parchemin).

Anoblissement

Jehan-Jérôme de Monléon, capitaine et gouverneur de Menton, obtint au mois de des lettres d'anoblissement pour lui, ses enfants mâles et femelles nés et à naître en loyal mariage, aux mêmes considérations énoncées dans les lettres de naturalité.

Personnalités

La famille de Monléon a compté parmi ses membres un vice-gouverneur de Menton (Joseph, 1692-1758), un gouverneur de Menton (Honoré, 1730-1809), un gouverneur général de la principauté de Monaco (Honoré), des chevaliers de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, des officiers au Royal italien et deux maires de Menton pendant la Révolution et l’Empire (Jérôme André 1771-1852, et son fils Charles Gratien 1820-1870), et un président du Conseil général des Alpes-Maritimes (Jérôme André).

Armes, titre

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, édition 2002, page 140.
  2. Cette famille n'a pas de titre régulier, se référer à Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 140.

Bibliographie

  • André de Royer, La vraie noblesse - Liste des Marquis - dans Gotha français , T.VI, 1903, p. 17-18
  • Rabino de Borgomale, Essai d'armorial des familles de Monaco et Menton, tome II, p. 54-68
  • G. V. Verzellino, Delle Melorie particolari e specialmente degli uomini illustri delle città di Savona, vol.1, Savona, 1885, p. 236, 272, 295, 296, 297, 327,370, 476 ; vol. II, p. 158, 378.
  • V. Poggi, Cronotassi dei principali magistrati che ressero e amministrarono il Comune di Savona, II, in Miscellanea di Storia Italiana, T. XVI, Turin, 1913, p. 92
  • La sala colombiana del'Archivio di Stato di Genova, a cura di A. Agosto, Gênes, 1974, p. 26.
  • G. Ferro, C. Pampaloni, I Colombo e il ponente Ligure, Gênes, 1990, p. 16.
  • C. Varaldo, La Topografia urbana di Savona nel tardo medioevo, Bordighera, 1975, p. 61.

Article connexe

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