Famille de Coëtmen

La Maison de Coëtmen-Penthièvre est une famille de haute noblesse de Bretagne, issue en ligne directe des comtes de Rennes, et éteinte dans la maison de Rougé au milieu du XVIIIe siècle.

Bannière de la maison de Coëtmen-Penthièvre

Les Origines

Les Coëtmen sont issus d'Henri de Trégor, comte de Trégor et Goëlo, et de Mathilde de Vendôme. Leur premier représentant connu est Geslin, qui reçut en partage la terre de Coëtmen, à Tréméven, actuel département des Côtes-d'Armor. Issus en ligne directe de la maison de Rennes, ils font partie des comtes de Bretagne ou Eudonides[1].

Coëtmen et Tonquédec

Le premier sire de Coëtmen, Geslin, épouse l'héritière anonyme de Prigent de Tonquédec, et en prend alors le nom et les titres. Ses descendants se nomment ensuite « vicomte de Coëtmen et de Tonquédec ». Il a pour successeurs:

  • Alain, vivant en 1260, son fils ;
  • Prigent vers 1270, son fils, époux d'Amé de Léon;
  • Rolland Ier mort en 1311, son fils époux d'Alix de la Rochejagu ;
  • Guy mort en 1360 son fils épouse Marie de Kergolay ;
  • Rolland II son frère épouse Jeanne de Quintin ;
  • Bonabes Louis Victurnien Alexis de Rougé, marquis de Rougé et baron de Coëtmen
    Jean Ier vers 1351, son fils, épouse Marie de Dinan ;
  • Rolland III vers 1423, son fils épouse Jeanne Gaudin de Martigné-Ferchaud ;
  • Rolland IV mort en 1470 épouse Jeanne de Penhoët
  • Jean II de Coëtmen, mort en 1496 son fils, épouse Jeanne du Pont.La terre de Coëtmen est érigée en baronnie des États de Bretagne en 1487[2]. Ils sont ensuite « barons de Coëtmen et vicomtes de Tonquédec ».

La fille de Jean II de Coëtmen, Gilette seule héritière de la lignée aînée de sa famille après la mort de son frère Louis en 1496 et celle de son oncle Olivier seigneur de Plestin en 1509 se marie au XVIe siècle avec Jean VI d'Acigné, également grand seigneur breton, qui devient alors baron de Coëtmen du chef de sa femme.

En 1737, Alexis-René de [3], marquis de Coëtmen, maréchal de camp, gouverneur de Brest, descendant en ligne masculine des sires de Coëtmen, rachète la terre de Coëtmen aux descendants de Gillette de Coëtmen et Jean VI d'Acigné. Le marquis de Coëtmen, devenant ainsi baron de Coëtmen, comme le permet le droit féodal, fait valoir ses droits à présider les États de Bretagne, ce qui lui sera accordé par la suite.

Sa fille aînée, Julie, épouse Pierre-François, marquis de Rougé, qui devient en 1750 baron de Coëtmen, du chef de sa femme, dernière représentante de cette illustre lignée. Son fils Bonabes Jean Catherine Alexis de Rougé lui succède, avant de mourir en mer au retour de la guerre d'indépendance américaine en 1783, à bord du navire Le Zélé. Il avait eu de son mariage avec Natalie Victurnienne de Rochechouart de Mortemart, marquise de Rougé, Bonabes Louis Victurnien Alexis de Rougé, qui lui succède et est le dernier baron de Coëtmen avant la Révolution[4].

La seconde fille d'Alexis-René de Coëtmen épouse (sans postérité) Raoul de Caradeuc, marquis de La Chalotais (guillotiné en 1794), fils de Louis-René de Caradeuc de La Chalotais, héros breton.

Références

  1. Trégor, Goëlo, Penthièvre, Le Pouvoir des comtes de Bretagne du XIe au XIIIe siècle, par Spéhane Morin, PU Rennes, 2010.
  2. Le Château de Tonquédec, comte Aymeric de Rougé, Éditions d'Art Jack, collection "Tout savoir", 2011
  3. Alexis René de Coëtmen, né le , décédé en 1750, baron de Coëtmen, seigneur de Kergadiou, commandant en 1742 la ville et le château de Brest.
  4. Aymeric de Rougé et Bertrand de Rougé, Le Château de Tonquédec, Editions d'Art Jack, (ISBN 978-2-91691849-5)
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