Famille Michaud (Savoie)

La famille Michaud est originaire de Mognard (près d'Albens), situé en Savoie, dont des membres ont été anoblis au XIXe siècle par les rois de Sardaigne.

Pour les articles homonymes, voir Michaud.

Ses descendants font partie des familles subsistantes de la noblesse française[1]. Elle est inscrite à l'ANF depuis 1959[2].

Cette famille est illustrée par la branche aînée, Michaud de Beauretour, désormais éteinte, représentée par le comte Alexandre Michaud de Beauretour (1771-1841), anobli en 1816 par le roi de Sardaigne, Charles-Félix de Savoie. La branche cadette Michaud, représentée par le baron Pierre Michaud (1769-1848), ancêtre de la famille Michaud subsistante, est anoblie en 1846 par le roi de Sardaigne, Charles-Albert de Savoie.

Une branche cadette bourgeoise de la famille Michaud est également illustrée par l'historien et académicien Joseph Michaud (1767-1839), auteur en collaboration avec Michel Poujoulat, de l'Histoire des Croisades et son frère l'écrivain et historien Louis-Gabriel Michaud (1773-1858), auteur en 52 volumes de La Biographie Universelle, ancienne et moderne, ils sont tous deux cousins germains du baron Pierre Michaud[3].

Patronyme

Le patronyme Michaud est très répandu en France, il serait porté par environ 15 000 personnes et se situe au 238e rang des familles françaises.

Le comte Amédée de Foras, auteur de l'Armorial et Nobiliaire de Savoie, indique que « Suivant la tradition, les Michaud savoyards seraient issus des Michaud, seigneurs de Corcelles et de Champdor en Bugey : Cela est fort possible, mais ils n'en ont pas rappelé le souvenir par leurs armoiries. Quoi qu'il en soit, les Michaud ont produit plusieurs hommes qui, par leur valeur et le caractère, ont honoré notre pays de Savoie. Ils ont acquis par leur propre mérite une noblesse qui peut se passer d'aïeux »[3]. En tout état de cause, Thierry Faure-Nillet, auteur du livre Seigneurs et Seigneuries du plateau d'Hauteville-Lompnes (2009), signale que l'ancienne famille Michaud, titulaire des seigneuries de Corcelles et de Champdor en Bugey, est éteinte en ligne masculine à la fin du XVIIIe siècle[4]

Origine

En 1766, Louis-Marie Michaud, bourgeois de Chambéry, était notaire commissaire à terrier et habitait Albens. Marié à Marie-Anne Montagnat, il fut le père de Joseph Michaud (né en 1767 à Albens) et de Louis-Gabriel Michaud (né en 1773 au château de Richemont à Villette-sur-Ain)[5].

Le comte Alexandre Michaud de Beauretour (1771-1841), lieutenant-général, aide de camp de l'Empereur de Russie, grand-croix de l'Ordre des Saints Maurice-et-Lazare, est anobli le , par lettres patentes du roi de Sardaigne, Charles-Félix de Savoie.

Le major-général de cavalerie Pierre Michaud (1769-1848), commandeur de l'Ordre des Saints Maurice-et-Lazare, est anobli le , par lettres patentes du roi de Sardaigne, Charles-Albert de Savoie, conférant le titre de baron héréditaire par ordre de primo-géniture[3].

La famille Michaud comprend plusieurs branches : la branche subsistante (représentée entre-autres par les barons Michaud), originaire de Mognard, département de la Savoie, et la branche cadette, dite de Morillon département de la Haute-Savoie, qui donna les Michaud de Beauretour (éteints)[6].

D'autres branches subsistent encore en Savoie.

Personnalités

Branche subsistante Michaud, originaire de Mognard
  • Pierre Michaud (né le 10 août 1678 à Mognard et mort le 18 décembre 1759 à Albens), il était le fils d'Alexandre Michaud qui épousa en 1669, Philiberte Renaud, originaire de Mognard[7]. Il fut bourgeois de Chambéry en 1721. Marié à Jeanne-Antoine Debornes (†1716) et en 1716 à Jeanne Collonges, dont il eut entre-autres : Noël, Joseph et Louis-Marie qui suivent.
    • Noël Michaud, né en 1727 à Albens et mort en 1785 à Jonzier-Epagny, (fils du précédent et de Jeanne Collonges), il épousa le 9 janvier 1760 à Rumilly Thérèse de Bracorens de Savoiroux, dont entre-autres Pierre qui suit.
      • Pierre, premier baron Michaud (1769-1848), il servit l'Empire, sous Junot, en Espagne, où sa conduite lui valut la Légion d'honneur. Blessé En 1810, il se retira. Rappelé au service en juillet 1813, il est nommé chef de bataillon à la Légion du Mont-Blanc, sous le général Desaix. De nouveau blessé gravement en février i814, il dut quitter le champ de bataille. Après la chute de l'Empereur, il offrit ses services à la maison de Savoie. Nommé gouverneur de Nice avec le titre de major-général de cavalerie, il reçut du roi Charles-Félix, en 1840, la grande médaille mauricienne en or instituée en faveur des officiers généraux en activité qui comptaient cinquante ans de services. Il fut anobli par Charles-Albert en 1846 avec le titre de baron et mourut en 1848 à Pancalieri en Piémont. Marié en 1811 à Claudine Berthaud, il eut quatre enfants dont Claude-Antoine-Alexandre baron Michaud (1812-1884) qui épousa en 1840 Marie-Antoinette-Sébastienne Domenget et continua les barons Michaud. Il était le cousin germain de Joseph Michaud, l'auteur des Croisades[8].
      • Marie-Anne (1759-1847), sœur du baron Pierre Michaud, elle épousa Jean-François Mollard et fut la mère du général Philibert Mollard.
    • Joseph Michaud (1730-1805) (fils de Pierre Michaud et de Jeanne Collonges), Garde du corps de SM, il épousa en 1773 Claudine Muffat de Saint-Amour.
      • Pierre-Marie-François Michaud (né le 26 août 1784 à La Biolle, et mort le 8 avril 1863 à La Biolle), fils du précédent. Capitaine au 32e régiment de ligne puis percepteur et maire de la Biolle de 1860 à 1862. Chevalier de la Légion d’honneur le 10 novembre 1813. Il épousa en 1831 Sophie de Pelly (1807-1881)[9].
    • Louis-Marie Michaud (1732-1778) (fils de Pierre Michaud et de Jeanne Collonges), bourgeois de Chambéry, notaire commissaire à terrier, habitant à Villette-sur Ain, il épousa en 1765 Marie-Anne Montagnat, dont entre-autres Joseph et Louis-Gabriel qui suivent.
      • Joseph Michaud (1767-1839) académicien, historien et pamphlétaire, fils du précédent. Marié le 2 septembre 1809 à Paris avec Violette Roux.
      • Louis-Gabriel Michaud (1773-1858), écrivain et historien, frère du précédent, marié à Angélique-Julie Bonnard.
        • Claude Antoine Alexandre, deuxième baron Michaud (1812-1884), consul général de Sardaigne à Milan, puis à Trieste , Venise, ministre plénipotentiaire, en 1878, officier de l' Ordre des Saints Maurice-et-Lazare et de la couronne d'Italie.
Branche éteinte Michaud, originaire de Morillon (Haute-Savoie)
  • Jean-François Michaud (né le 20 septembre 1734 à Exilles (Piémont) et mort le 16 avril 1809 à Turin). Ingénieur en chef du Comté de Nice, il est directeur des fortifications et commandant des cadets de Nice. Il est l'arrière-petit-fils d'Alexandre Michaud, qui épousa en 1669, Philiberte Renaud, originaire de Mognard, petit-fils de François-Louis Michaud, né à Mognard le 22 mars 1696, qui s'établit en Faucigny où il épousa une demoiselle Gerdil, et fils de Joseph Michaud, né le 11 novembre 1702 à Morillon et de Marie-Bartholomée Cullaz (née le 21 octobre 1707 à Morillon)[7]. Il épouse le 10 janvier 1768 à Nice Marie-Antonia Raynaud[10].

Armes

  • Barons Michaud (1846) : « Tranché d’or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, brandissant une épée d’argent et au 2 par une ligne canelé de 14 pièces de gueules à 2 bandes d’argent »[12],[13].
  • Famille Michaud comte de Beauretour : « Coupé : au I partie : au 1 d'or, à deux fleurs de lis d'azur en pal; au 2 d'argent, au chêne arraché de sinople à la barre bretessée de trois pièces de gueules brochante, au II dans un coupé d'azur, un navire d'argent aux voiles déployé"[14].
  • Devise: Nombre ne fait [15].

Alliances

Les principales alliances de la famille Michaud sont : d'Ailhaud de Brisis, Babuty, de Bracorens de Savoiroux, de Branges de Bourcia, de Buttet du Bourget, Dommenget, Gerdil, de La Monneraye, Mollard, Muffat de Saint-Amour, Pozzo di Borgo, de Riberolles, Spitalieri de Cessole, Thibault de La Carte de La Ferté Sénectère, Valfrè di Bonzo...

Propriétés

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, 2007, p. 139.
  2. Annuaire de l'ANF, 2017, Albédia, Clermont-Ferrand, p. 55.
  3. Comte Amédée de Foras, Armorial et Nobiliaire de l'Ancien Duché de Savoie, Grenoble, éditions Allier, 1900, T.IV, p. 10-12
  4. Leur succession en ligne féminine est représentée par la famille subsistante de Montillet de Grenaud, par suite du mariage, le , de Catherine Michaud, fille unique et héritière des baronnies de Champdor et de Corcelles, avec Emmannuel de Montillet . ( Une branche subsistante de la famille de Buttet est alliée à la famille de Montillet de Grenaud , descendant en ligne féminine de Catherine Michaud de Champdor et d'Emmanuel de Montillet ) .
  5. Revue du Lyonnais, Volume 30, 1865, page 461 (présentation en ligne).
  6. La famille Michaud de Beauretour est éteinte en ligne masculine depuis le XIXe siècle. « Félix Hancy et Paul Hancy, descendants en ligne féminine, ont demandé le Ier juin 1975, l'autorisation de joindre à leur nom celui de la famille Michaud de Beauretour », dans Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire français, Sédopols, 2012, p. 392.
  7. Foras, ibidem.
  8. Henry Bordeaux, de l'Académie française dans La Revue des deux mondes, 1er septembre 1926, pages 62.
  9. Base Léonore, dossier de la Légion d’honneur : LH/1861/47 : Pierre-Marie-François Michaux.
  10. Jean-Marie Rainaud, Maurice Rainaud, L'ombre d'un rêve, Éditions L'Harmattan, 2016, page 21.
  11. Leo Tolstoy, War and peace, Vintage Classics, 2008.
  12. F. de Saint-Simon, E. de Séréville, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 719.
  13. Raoul de Warren, Grand Armorial de France, t. 5 (Martin - de Richaud), Pris, Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 56.
  14. Annuaire général héraldique, 1902, page 813.
  15. Foras, ibid
  16. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 73. (présentation en ligne).
  17. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (notice BnF no FRBNF30556006, lire en ligne), p. 318.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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