Morillon (Haute-Savoie)

Morillon est une commune française de Haute-Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes), station touristique d'hiver et d'été.

Pour les articles homonymes, voir Morillon.

Morillon

Vue du lac Bleu de Morillon.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes des Montagnes du Giffre
Maire
Mandat
Simon Beerens-Bettex
2020-2026
Code postal 74440
Code commune 74190
Démographie
Gentilé Morillonnais
Population
municipale
678 hab. (2018 )
Densité 47 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 00″ nord, 6° 40′ 39″ est
Altitude Min. 657 m
Max. 2 046 m
Superficie 14,51 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Samoëns
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluses
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Morillon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Morillon
Géolocalisation sur la carte : France
Morillon
Géolocalisation sur la carte : France
Morillon
Liens
Site web http://www.mairie-morillon.fr

    Géographie

    Située à 700 m d'altitude, la station dispose d'un lac et de remontées mécaniques permettant d'accéder à des zones situées à 2 100 m d'altitude.

    Faisant partie du Grand Massif (avec Flaine, Les Carroz d'Arâches, Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval), 265 kilomètres de pistes sont accessibles au départ de Morillon village ou du plateau des Esserts. Les Esserts est un site piéton à 1 100 m d'altitude où se regroupent la plupart des logements ainsi que les principales remontées mécaniques.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Morillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Samoëns, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 872 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,8 %), prairies (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones urbanisées (4,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %), terres arables (1,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Morlyan, selon la graphie de Conflans[10].

    Histoire

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 2], dont 73 pour la commune[13],[14]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[15].

    La famille Dénarié est la plus ancienne de Morillon, raison pour laquelle on appelle ses membres les seigneurs de Morillon. Ils ont maintenant émigré sur le versant sud de Samoëns, beaucoup plus hospitalier et leur souveraineté est maintenant très contestée. Ils sont considérés comme les principaux leaders du front de libération de la Savoie.[réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Mairie de Morillon.
    liste des maires de Morillon
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2001 Alain Dénériaz ... Menuisier-charpentier, père d'Antoine Dénériaz
    2001 2008 Alain Cella ... Artisan électricien
    2008 2020 Alain Dénériaz Menuisier-charpentier, père d'Antoine Dénériaz
    mai 2020 En cours
    (au septembre 2020)
    Simon Beerens-Bettex[16] ... Doctorant en droit public

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

    En 2018, la commune comptait 678 habitants[Note 3], en augmentation de 3,04 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    795830845834831878742705732
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    686645631645615574562543507
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    503428388395395339281287307
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    300428498533538542658678-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La station vit principalement des activités qu'elle propose aux estivants (activités de plein air, baignade, randonnées pédestres et à cheval) et durant la saison de sports d'hiver (ski de fond, ski alpin, randonnées en raquettes, traîneau...). Un grand nombre d'habitants travaillent également dans la proche vallée industrielle de l'Arve.

    Tourisme : La station de ski de Morillon est intégrée à l'ensemble du domaine skiable du Grand Massif, avec Sixt, Samoëns, Les Carroz d'Arâches et Flaine, soient 265 km de pistes et plus de 70 remontées mécaniques.

    Les offices de tourisme de Morillon, Verchaix et Sixt-Fer-à-Cheval sont désormais regroupées au sein de l'office de tourisme intercommunal Haut-Giffre Tourisme

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église de Morillon.
    • Église Saint-Christophe, clocher de XIIe siècle. Décors simples, 3 cloches. Une classé M.H., une Suisse, et une Paccard.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Morillon se blasonnent ainsi : De gueules à la croix d'argent,cantonnée en I et IV d'une fleur d'edelweiss d'argent.

    • Variante : Fascé vivré de quatre pièces.

    Jumelage

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 545, « Morillon ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[11],[12].
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Samoëns », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
      .
    11. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    12. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
    13. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
    14. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
    15. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
    16. La Rédaction, « Neydens : Carole Vincent élue maire de la commune », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    • Portail des communes de France
    • Portail des sports d’hiver
    • Portail de la Savoie
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.