Eugénie Fougère (demi-mondaine)

Eugénie Fougère, née le à Chambon-sur-Voueize[1], et morte assassinée le à Aix-les-Bains[2],[3], est une demi-mondaine de la Belle Époque, surnommée Nini, la belle Fou-Fou ou Bâton de réglisse à cause de la couleur très brune de son teint. Elle était célèbre pour ses bijoux et ses toilettes luxueuses[4].

Ne doit pas être confondu avec Eugénie Fougère.

Elle ne doit pas être confondue avec l'actrice également nommé Eugénie Fougère[4], bien qu'elles se connaissaient et fréquentaient les mêmes cercles, et même vécurent dans la même rue à  Paris pendant un certain temps[2].

Biographie

Eugénie Fougère est née en 1861 à Chambon-sur-Voueize, une petite ville du Limousin dans le centre de la France.

En 1880, elle quitte Chambon-sur-Voueize, à l'âge de 19 ans, et va à Montluçon où elle commence à travailler comme serveuse et femme de ménage. Rapidement, sa beauté se fait remarquer et elle reçoit des surnoms, comme Miss chocolat.

Elle suit un amoureux pour aller vivre à Paris et devient modèle dans une grande maison de mode[1],[3]. Elle commence à fréquenter le demi-monde à Paris, Monaco, Biarritz, Nice et même en Amérique du Sud. Elle habite un bel appartement 138 rue de Courcelles à Paris[5]. Elle passe ses hivers au casino de Monte-Carlo et ses étés dans la station thermale d'Aix-les-Bains. Finalement, elle commence à utiliser de l'opium et de l'éther[2].

Assassinat

Couverture du Petit Journal, du 4 octobre 1903, sur l'assassinat d'Eugénie Fougère
Eugénie Fougère et les deux personnes arrêtés pour son meurtre : Victorine (Rosalie) Giriat et Henri Bassot, 1903.

Dans la matinée du , elle est assassinée avec une de ses employées de maison dans la villa dite chalet de Solms à Aix-les-Bains[6], ville d'eau à la mode avec un casino. Le crime aurait été commis par des voleurs qui voulaient ses bijoux. Une femme de chambre a également été assassinée, et une autre dame de compagnie a été si maltraitée qu'elle a perdu la raison[4],[2].

Les enquêtes de police ont révélé que son amie et dame de compagnie, Victorine Rosalie Giriat, a organisé le meurtre avec un certain Henri Bassot, qui serait le cerveau de l'affaire[4].

L'affaire inspire une pièce de théâtre d'Albert Pujol, intitulée Le crime d'Aix, jouée pour la première fois au Théâtre de l'Ambigu, le , avec Armande Cassive, Maurice Volny et le tout jeune débutant Max Linder[7].

Bibliographie

  • Jacques Castelnau, Qui a tué la belle « Fou-Fou », Historia no 413, avril 1981, pages 128-138.

Audiographie

Références

  1. Carriat, Amédée & Andrée Louradour (1987). Glanes d'archéologie, d'histoire et de littérature creusoises, Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, p. 106-109.
  2. Bossy, Anne-Marie (2007). Les Grandes Affaires Criminelles de Savoie, Romagnat: Éditions de Borée, (ISBN 978-2-84494-503-7), p. 81-104.
  3. Gravier, Frédéric (2006). La Creuse 1900-1920, Romagnat: Éditions de Borée, (ISBN 978-2-84494-401-6), p. 146.
  4. Scientific Methods of Assassination; Latest Development of Crime in the French Capital – Fougere Case, The New York Times, November 8, 1903
  5. Le Petit journal, 21 septembre 1903 sur Gallica
  6. Villa de Solms sur www.patrimoine-aixlesbains.fr
  7. Le crime d'Aix sur data.bnf.fr
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