Esves-le-Moutier

Esves-le-Moutier est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Moutier (homonymie) et Esves (homonymie).

Esves-le-Moutier
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Intercommunalité Communauté de communes Loches Sud Touraine
Maire
Mandat
Jean-Luc Busin
2020-2026
Code postal 37240
Code commune 37103
Démographie
Gentilé Esvanais
Population
municipale
144 hab. (2018 )
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 30″ nord, 0° 54′ 30″ est
Altitude Min. 86 m
Max. 132 m
Superficie 10,53 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Loches
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Descartes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Esves-le-Moutier
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Esves-le-Moutier
Géolocalisation sur la carte : France
Esves-le-Moutier
Géolocalisation sur la carte : France
Esves-le-Moutier

    Géographie

    Hydrographie

    Réseau hydrographique d'Esves-le-Moutier.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 14,18 km, comprend un cours d'eau notable, l'Esves (4,042 km), et neuf petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

    L'Esves, d'une longueur totale de 39,3 km, prend sa source à 135 m d'altitude à Betz-le-Château[3]. et se jette dans la Creuse à Descartes, à 44 mètres d'altitude[4], après avoir traversé 12 communes[5]. Sur le plan piscicole, l'Esves est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].

    Deux zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée de l'Esves au Moulin Nouet » et « la vallée de l'Esves d'Esves-le-Moutier au Moulin Pottier et l'étang des Babinières »[7],[8].

    Urbanisme

    Typologie

    Esves-le-Moutier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Loches, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,8 %), prairies (12,3 %), forêts (8,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Histoire

    L'église paroissiale est dédiée à saint Maurice, auquel est dédicacée la cathédrale d'Angers. Mais le prieuré, peut-être existant au IXe siècle, est attesté au XIe siècle où il relevait de l'abbaye de Méobecq en Berry, dont on sait que le 3 mars 1154, une sentence du pape Anastase décide que l'église de Méobecq serait désormais sujette de l'église de Parçay en Touraine et lui devrait « humble révérence, tel qu'un membre doit obéir à la tête ».

    Henri II, comte d'Anjou, a épousé Aliénor d’Aquitaine en 1152 et est devenu roi d'Angleterre en 1154. Le 11 janvier 1174, bulle du pape Alexandre III, par laquelle ce pontife prend sous sa protection le monastère de Méobecq et confirme toutes ses possessions. Thomas Becket a été assassiné en 1170, et que Henri II a effectué le partage de ses domaines entre ses fils. Le 19 juin 1182, une bulle du pape Luce confirme la soumission des moines de Méobecq à l'archevêché de Tours. On rappellera que Louis VII meurt en 1180, laissant Philippe Auguste gouverner seul, désormais. L'histoire de ce petit prieuré peut être analysé comme un petit exemple de la redistribution des pouvoirs et des possessions en sud-Touraine sur les marges respectives des Plantagenêts et de Capétiens, conflit qui entraînera la fortification du prieuré d'Esves durant les ravages du Prince Noir tentant de reconstituer les possessions anglaises durant la guerre de Cent Ans.

    Beaucoup plus tard, en 1664, l'évêque François de Montmorency-Laval, qui avait été envoyé au Canada en 1663 devient abbé commendataire de l'abbaye de Méobecq, et à ce titre, prieur de celui d'Esves. Il détourne au profit de son évêché de Québec les revenus de l'abbaye, avant de supprimer le monastère en 1673 par lettres patentes. L'histoire complète du petit prieuré d'Esves reste à écrire entre ses grandes tendances historiques, qui sont autant de pistes de recherche.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2006 Geneviève Leduc    
    2006 2020 Chantal Barthélemy dvg Salariée du secteur médical
    2020 En cours Jean-Luc Busin    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 144 habitants[Note 4], en diminution de 5,88 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    273282262301306324329339327
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    326319339328327314320312296
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    289305290282266288297295285
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    254214176161156164146143156
    2017 2018 - - - - - - -
    144144-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    • Dominique Pillot, comédien et metteur en scène à la voix grave, vit dans cette commune depuis plusieurs années.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de Esves-le-Moutier », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Source de l'Esves » sur Géoportail (consulté le 24 janvier 2019)..
    4. « Confluence de l'Esves avec la Cruese » sur Géoportail (consulté le 28 novembre 2015)..
    5. « Fiche Sandre - l'Esves », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    6. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    8. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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