Escadron de chasse 1/7 Provence

L'escadron de chasse 1/7 Provence est une unité de combat de l'Armée de l'Air française. Basé sur la Base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson jusqu'au , l'escadron est depuis basé à Al Dhafra aux Émirats Arabes Unis[1]. L'escadron a été la deuxième unité de l'Armée de l'Air à avoir reçu des Rafale, après l'escadron 05/330 "Côte d'argent".

Escadron de chasse 1/7 Provence

Insigne de l'EC 1/7 Provence homologué A 1465 le 1er août 2016

Création 1932
Pays France
Branche Armée de l'air
Type Chasse
Rôle Bombardement
Défense aérienne
Fait partie de Brigade Aérienne de l'Aviation de Chasse
Composée de 2 escadrilles (SPA15 et GCIII/7)
Garnison BA 104 Al Dhafra
Ancienne dénomination GC I/7 Provence
Équipement Rafale B et C

Historique

Des origines à la seconde guerre mondiale

Des Morane-Saulnier MS.406 du GC I/7 capturé par les Britanniques en Syrie.

L'EC 1/7 Provence est issu du Groupe de Chasse 1/7 formé à Dijon en 1932. Ce GC reprend les traditions de deux escadrilles de la Première Guerre mondiale : la SPA 15 (Casque de Bayard) et la SPA 77 (Croix de Jérusalem). En janvier 1939, le GC 1/7 s'installe en Tunisie. Il est finalement dissous en octobre 1942 après avoir combattu au sein de l'armée vichyste en Syrie.

Le GC 1/7 est reformé en septembre 1943 sur Spitfire MK VB et participe aux combats en Afrique du Nord, puis à la campagne de Corse et au débarquement de Provence. C'est à ce moment qu'il reçoit la dénomination de GC 1/7 Provence. De décembre 1943 à novembre 1945, il devient le Squadron 328 de la Royal Air Force. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'unité obtient la Croix de guerre 39-45 avec palme.

Indochine et Algérie

Entre décembre 1945 et début février 1946, le groupe de chasse reçoit une dotation de quelques chasseurs japonais capturés en Indochine française, des Nakajima Ki-43 Hayabusa et perçoit des Supermarine Spitfire Mk-IX à partir de janvier 1946[2].

Le GC 1/7 reçoit ses premiers Mistral en avril 1953, participe à la guerre d'Algérie puis passe sur Mystère IV sur la base de Dijon. Il est dissous en septembre 1961.

L'Escadron de Chasse 1/7 Provence est recréé en mars 1962 sur la base aérienne 133 Nancy-Ochey, toujours équipé de Mystère IV.

L'époque Jaguar

Un Jaguar A de l'Escadron de Chasse 1/7 Provence, portant l'insigne de l'escadrille SPA 77 ("Croix de Jérusalem"), au dessus de la mer Adriatique en support de la force de stabilisation le 8 avril 2003.
Jaguar E37 7-HZ conservé au Musée de l'Aviation de Lyon-Corbas

En 1973, l'escadron est la première unité de l'Armée de l'air à passer sur SEPECAT Jaguar et s'installe sur la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson.

Il participe au dernier des trois essais nucléaires français effectués par largage depuis un avion lors de l'essai Maquis le 25 juillet 1974 ou un Jaguar A délivre une bombe AN-52 embarquant un cœur expérimental destiné aux ogives des missiles sol-sol Pluton. La puissance est de 8 kilotonnes[3].

La première prise d’alerte nucléaire de l'escadron à lieu le 1er septembre 1974[4].

Les Jaguar du 1/7 Provence sont engagés lors de missions de combat notamment en Mauritanie (1978), au Tchad (années 1980), lors de la guerre du Golfe (1990-1991) puis en Bosnie. À la suite de la dissolution de l'EC 2/11 Vosges, l'EC 1/7 Provence reçoit une 3e escadrille : la SPA 91 (Aigle empiétant une tête de mort) en décembre 1996.

L'escadron récupère en juillet 2001 quelques Jaguar biplaces et les Alpha Jet anciennement utilisés par l'EC 2/7 Argonne qui est dissous. Rattachés à la SPA 91, les Alpha Jet conservent leur codage en 7-Px et servent à l'entraînement ou lors d'exercices. Les Jaguar sont retirés du service en juillet 2005.

L'époque Rafale

Rafale B escadron Provence
Rafale C escadron Provence

En 2006, les premiers Rafale arrivent dans l'escadron. En janvier 2007, vingt Rafale B et C étaient en service au 1/7 Provence. Trois d'entre eux ont été déployés à Douchanbé au Tadjikistan le 12 mars, effectuant leur première mission de combat deux jours plus tard au-dessus de l'Afghanistan[5].

En septembre 2007, les Alpha Jet de l'EC 1/7 Provence sont reversés à l'Escadron 5/2 Côte d'Or, nouvelle unité destinée à l'entraînement et à diverses missions annexes[6].

Les Rafale de l'escadre participent à partir du 19 mars 2011 à la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye (Opération Harmattan), ce qui lui vaut l'attribution de la Croix de la valeur militaire avec une palme[7]. Depuis la mise en sommeil du 1/12 Cambrésis, la SPA 162 a rejoint le 1/7 Provence. L'arrivée de l'escadrille “Tigre” permet à l'unité de participer de 2013 à 2015 aux différentes éditions de l'exercice “Nato Tiger Meet” organisés par la NATO Tiger Association. Pour chacune des éditions, l'EC 1/7 Provence a envoyé un appareil spécialement décoré sur le thème de l'identité Tigre. Les 3 livrées ont été créées par Régis Rocca.

En 2012, le capitaine Claire Mérouze est la première femme qualifiée sur Rafale.

Du au , quinze Rafale du 1/7 «Provence», du 2/30 Normandie-Niemen et du 1/91 Gascogne ont été déployés sur la BA126 Solenzara pour une campagne de tir air-air[8].

Du 13 au 25 avril 2016, deux Rafale du 1/7 « Provence et deux autres du 2/30 Normandie-Niémen ont été déployés sur la base de RAF Leeming dans le cadre de l'exercice Griffin Strike 2016[9].

Le 24 juin 2016, le 1/7 quitte Saint-Dizier et remplace le 3/30 Lorraine sur la Base aérienne 104 Al Dhafra. Le 3/30 vient s'installer à Saint-Dizier avant un transfert à Mont-de-Marsan pendant l'été 2016[1].

Appellations successives

Appartenances successives

Escadrilles

  • SPA 15 Casque de Bayard
  • GC III/7(6) Furie (depuis le 24 août 2016)

Bases

Appareils

Voir aussi

  • Team Rafale, bande dessinée dont le scénario est écrit par Frédéric Zumbiehl et illustré par Éric Loutte, retraçant les aventures de deux pilotes de l'Escadron de chasse 1/7 Provence, Tom Nolane et Jessica Nate.

Liens externes

Notes et références

  • Henri-Pierre Grolleau, « Les Alpha Jet du Provence », Air Fan, no 337, , p. 38 et 39 (ISSN 0223-0038)
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