Escadron bleu

L'Escadron bleu est le nom donné à l'unité mobile n° 1 de la Croix Rouge[1], composée d'un groupe de femmes volontaires de la Croix-Rouge française chargées en 1945 d'organiser le retour en France des prisonniers de guerre et des rapatriés des camps de concentration. Le surnom « Escadron bleu » a été donné au groupe en raison de la couleur de ses uniformes offerts par l’armée américaine[1].

Ce groupe est composé de 11 femmes, infirmières, ambulancières, volontaires de la Croix-Rouge française, qui effectueront près de 200 missions au départ de Varsovie entre le 27 juillet et le 11 novembre 1945.

Composition de l'Escadron bleu

Originaires pour la plupart des départements de la Seine, Seine-et-Oise et Seine-et-Marne, les membres de l'Escadron sont très jeunes, entre 22 et 29 ans.

Les identités de ces membres sont les suivantes[2].

  • Violette Guillot, chef d'unité,
  • Micheline Reveron dite "Miche",
  • Aline Tschupp,
  • Simone Saint-Olive dite "Sainto", infirmière,
  • Elisabeth Blaise,
  • Cécile Stiffler,
  • Jeannine Robert dite "Petit Bob",
  • Charlotte Pagès dite "Pagès",
  • Simone Braye,
  • Françoise Lagrange,
  • Jacqueline Heiniger.

L'histoire de l'Escadron bleu est étroitement rattachée à celle de Madeleine Pauliac qui, sans être officiellement membre du groupe, lui affectait ses missions.

Fonctionnement et missions de l'Escadron bleu

L'unité mobile n° 1 de la Croix Rouge surnommée "L'Escadron bleu" a été créé le 13 avril 1945 par un arrêté du ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés (PDR)[3] pour participer au retour des Français libérés des camps de concentration et camps de prisonniers. Cependant, ce n'est qu'en juillet 1945 que le groupe se rendra en Pologne afin de commencer sa mission de rapatriement.

L'unité part le 23 juillet de Constance sur le Lac en Allemagne, à destination de Varsovie où l'attend Madeleine Pauliac, médecin-lieutenant, en charge de l'hôpital français de la ville (52° 13′ 45″ N, 21° 03′ 12″ E )[4]. Les membres de l'Escadron conduisent cinq ambulances, des Austin, offertes à la Croix-Rouge française par le roi George VI.

Au cours des mois suivants, l'Escadron va réaliser plus de 200 missions et parcourir plus de 40 000km[5].

Hommages

Bibliographie

Le 16 février 2017 , le neveu de Madeleine Pauliac, Philippe Maynial, publie une biographie de sa tante aux Éditions XO[6],[7]. Dans cette biographie il retrace la vie de cette dernière ainsi que les exploits de l'Escadron Bleu.

Filmographie

En 2019, l'auteur et réalisatrice Emmanuelle Nobécourt co-produit avec Philippe Maynial un documentaire nommé "Les Filles de l'Escadron bleu" qui sera diffusé sur France 5 en mars 2020[8]. Ce documentaire revient sur la vie et les missions de l'Escadron bleu, avec la voix de Bruno Debrandt et la musique de Jean Poulhalec. Le documentaire a été projeté au Festival de Luchon en 2020[9].

Références

  1. « Les filles de l'Escadron Bleu - Cinétévé », sur Cinétévé (consulté le ).
  2. Ph. Maynial, Madeleine Pauliac : l'insoumise., p. 112 ,Tallandier, Paris, 2019 ( (ISBN 979-10-210-3787-8))
  3. « Ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés, Direction du Rapatriement : rapatriement des prisonniers de guerre et des réfugiés, 1944-1946 », sur FranceArchives (consulté le ).
  4. Aujourd'hui l'ancien hôpital français est appelé «maison biélorussienne»
  5. « Madeleine Pauliac, la combattante de l’ombre », sur Le Pèlerin, (consulté le ).
  6. « Madeleine Pauliac, L’insoumise de Philippe Maynial : une histoire incroyable et vraie », sur Europe 1 (consulté le ).
  7. franceinfo et Philippe Vallet, « Le livre du jour. Philippe Maynial : "Madeleine Pauliac, l’insoumise" », sur Francetvinfo.fr, Franceinfo, (consulté le ).
  8. http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/58762_1
  9. « 22ème édition pour le festival de Luchon - Cinétévé », sur Cinétévé (consulté le ).
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