Ernest Stordiau

Ernest Stordiau est un architecte belge, actif principalement à Anvers où il est né le et décédé le .

Maisons de maître dans le quartier de Zurenborg, à Anvers (1894).
Synagogue d'Anvers.

Biographie

Il s'est formé à l'Académie d'Anvers et chez son père Jean-François Stordiau ingénieur-architecte.

Son style éclectique était surtout axé sur une réinterprétation du style de la Renaissance italienne et sur un Art nouveau épuré voire cartésien.

Pour la chapelle néogothique du Très Saint Sacrement, 1890, située Hemelstraat, actuellement desservie par des prêtres de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, il a usé d'un gothique brabançon très sobre.

Pour la construction de la synagogue Shomré Hadass (de 1884 à 1890), en collaboration avec Joseph Hertogs (1861-1930), il a usé très élégamment d'un style orientalisant plein de légèreté.

Le quartier du Zurenborg à Anvers, nouvellement créé à son époque, porte toujours son empreinte à côté de celle de Jos Bascourt.

Par la suite, pour répondre à une clientèle bourgeoise désireuse de faire revivre l'époque glorieuse de la ville d'Anvers, il construit des maisons historicisantes de style classique ou rappelant la renaissance flamande.

En 1905, en collaboration avec l'architecte Henri van Dievoet il avait présenté un projet de théâtre[1] wagnérien à construire dans la ville d'Ostende.

Bibliographie

  • L'Émulation, 1904, planche 16.
  • Monde artiste illustré, musique—théâtre—Beaux-Arts, directeur Paul Milliet, bureaux: 24, Rue des Capucines, Paris, 45e Année, numéro 4, dimanche : "— Un nouveau théâtre wagnérien, par les architectes Henri van Dievoet et Ernest Stordiau.
  • Bartholf Senff, Signale für die musikalische Welt, 1905, page 109, "Die Pläne der Architekten Van Dievoet und Stordieux (sic) liegen bereits vor".
  • P. Le Huet, "Bij Ernest Stordiau's 80ste verjaardag", dans, Maandelijksch Bulletijn der Koninklijke Maatschappij des Bouwmeesters van Antwerpen, n° 6, 1935, pp. 229 à 243.
  • L. De Barsée, "De bouwkunst in de 19de eeuw", Bouwstoffen tot de geschiedenis van Antwerpen in de 19de eeuw, Anvers, 1964, p. 29.
  • B. Vanhove, De Art nouveau-architectuur in het Antwerpse: een doorsnede, mémoire à l'Université de Gand, Gand, 1978, p. 13-25.
  • Petra Maclot, "notice Stordiau, Ernest", dans, Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, sous la direction d'Anne Van Loo, Anvers, Fonds Mercator, 2003, pp. 520-521.

Notes et références

  1. Monde artiste illustré, musique— théâtre— Beaux-Arts, directeur Paul Milliet, bureaux: 24, Rue des Capucines, Paris, 45e Année, numéro 4, dimanche 22 janvier 1905: "— Un nouveau théâtre wagnérien. L'on a beaucoup parlé, la semaine dernière, du projet de créer un théâtre wagnérien à Ostende sur le type des théâtres de Bayreuth et de Munich. Voici où en sont les choses : Il y a deux ans, un des hommes les plus sympathique du monde anversois, grand remueur d'idées et exécuteur audacieux et heureux de vastes projets, songea à doter Ostende, privée de la fructueuse attraction de son cercle de jeux, d'un théâtre modèle susceptible d'attirer aux bords de la mer les artistes et les gens du monde pour qui le voyage en Bavière, par les chaleurs de l'été, est souvent une corvée subie au nom de l'art et de la mode. Puisque ces deux théâtres, bâtis l'un dans une peu délectable bourgade, l'autre dans une ville de charme relatif à l'époque de la canicule, encaissent le maximum à chaque représentation, pourquoi ne point organiser ces représentations dans la cité balnéaire à la mode. La proximité de la France, de l'Angleterre, de la Hollande, des pays rhénans, assurerait une importante clientèle cosmopolite de l'ouest de l'Europe à l'entreprise dont la viabilité pourrait être assurée par des exécutions artistiques. Le projet s'étendit bientôt et l'on en vint à parler d'un théâtre lyrique international, où les chefs-d'œuvre de toutes les écoles seraient représentés dans leur langue originale. Le promoteur fit part de son idée à une haute personnalité qui l'approuva. Puis, fort de cette sympathie puissante, il trouva immédiatement dans son entourage les premiers souscripteurs qui garantirent 700,000 francs environ. Les parts de patron seraient de 10,000 francs, donnant droit à l'abonnement impersonnel d'un fauteuil. La saison comporterait vingt-quatre soirées lyriques de fin juin à fin juillet. Il y aurait notamment la première année, huit représentations de Don Juan en italien, et quatre cycles de l'Anneau de Nibelung. M. E. Van Dyck aurait la direction artistique de l'entreprise. Celui-ci engagerait pour cette première saison des artistes chantant en italien et des chefs d'orchestre réputés. Le théâtre, très vaste, avec entrée monumentale, serait construit derrière la digue, non loin du Palace Hôtel. La salle, contenant dix-huit cents places, serait disposée en grand amphithéâtre, au prix de 25 francs la place. Au fond, il y aurait trois loges et, au-dessus, une galerie à prix populaires. Pour construire le théâtre, il faudrait 1 million 500,000 francs environ ; de plus, un fonds de roulement devrait être assuré. Tel est le projet qui a reçu un commencement d'exécution, puisqu'on a demandé aux architectes Van Dievoet, de Bruxelles, et Stordiau, d'Anvers, un croquis et des plans sommaires qui seront discutés ultérieurement, mais qui, en principe, ont été approuvés.

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