Ernest Hébert

Ernest Hébert[1], né à Grenoble le et mort à La Tronche (Isère) le , est un peintre français.

Pour les articles homonymes, voir Hébert.

Biographie

Ophélie (1876), Paris, musée Hébert[2].

Dauphinois d'origine, cousin de Stendhal, Ernest Hébert se forme seul à la peinture, recevant les conseils de Benjamin Rolland, de David d'Angers et de Paul Delaroche. En 1839, il obtient un grand succès au Salon avec Le Tasse en prison. Il entre à l'École des beaux-arts de Paris et il reçoit le prix de Rome en peinture, à la suite de quoi il s'installe à Rome. Il peint essentiellement la campagne romaine avec beaucoup de luminosité. À son retour en France, il devient un peintre renommé du Second Empire. Peintre brillant, il exécute de nombreux portraits et bâtît une grande partie de son œuvre en puisant dans les souvenirs de ses séjours italiens par des tableaux proches du symbolisme[3].

Il est pensionnaire de la Villa Médicis de 1840 à 1844, puis, succédant à Joseph-Nicolas Robert-Fleury, directeur de l'Académie de France à Rome de 1867 à 1873 et de 1885 à 1891. Il est nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris de 1882 à 1885. En 1880, il épouse la future photographe Gabrielle d'Uckermann[4]. Proche de la famille du général Léon de Beylié, Ernest Hébert peint son portrait en 1898[5]. Il fut un familier de la princesse Mathilde (correspondance 1863-1904).

Il meurt le , dans sa maison de La Tronche, devenue le musée Hébert en 1934, et repose dans le parc de la maison[6].

Collections publiques

  • Paris, musée d'Orsay
  • Ernest Hébert conçoit le dessin de la mosaïque du cul-de-four du Panthéon de Paris, représentant Le Christ montrant à l'ange gardien de la France les destinées de la patrie. (ANGELVM GALLIÆ CVSTODEM CHRISTVS PATRIÆ FATA DOCET), mosaïque réalisée de 1875 à 1884, par l'atelier de mosaïstes parisiens Guilbert-Martin :
    • À sa droite, l'ange gardien debout portant une épée puis, à genoux, Sainte Geneviève portant le bâton de berger
    • À sa gauche, la Vierge Marie debout et, à genoux, Jeanne d'Arc tenant un drapeau. Cette représentation illustre les débats qui pouvaient agiter les débuts de la Troisième république entre laïcs et catholiques
    • Sur les cinq personnages représentés, quatre ont une auréole mais Jeanne d'Arc, en revanche, n'en porte pas. Elle ne sera canonisée par l'Église catholique qu'en 1920.

Récompenses

Décorations

Élèves

Galerie

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Laurence Hualt-Nesme (dir.), Ernest Hébert, Entre romantisme et symbolisme, 1817-1908, Musée Hébert La Tronche-Isère (ISBN 2-905375-53-1)
  • Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, Grenoble, édité par l'auteur, , 269 p.
  • Isabelle Julia et Ernest Hébert, Le peintre et la princesse, correspondance entre la princesse Mathilde Bonaparte et le peintre Ernest Hébert, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, (ISBN 978-2-7118-4747-1)
  • René Patris D'Uckermann et Ernest Hébert, Ernest Hébert 1817-1908, Editions de la Réunion des Musées Nationaux, (ISBN 978-2-7118-0224-1)
  • Henry Marcel, La peinture française au XIXe siècle, Paris, Alcide Picard & Kaan, (lire en ligne), p. 262
  • Valérie Huss (dir.), Grenoble et ses artistes au XIXe siècle (catalogue de l'exposition du 14 mars au 25 octobre 2020), Grenoble, Éditions Snoeck - Musée de Grenoble, (ISBN 9461615949).

Iconographie

  • Benjamin Rolland, Portrait d'Ernest Hébert adolescent, huile sur toile, H : 64 × L : 54 cm, signé et daté en bas à droite : « Rolland 1834, gage d'amitié à son élève Ernest Hébert », La Tronche, musée Hébert
  • Autoportrait, 1834, La Tronche, musée Hébert

Notes et références

  1. Né Antoine-Auguste-Ernest Hébert.
  2. Article analytique de l'œuvre sur le site histoire-image.org
  3. Laurence Hualt-Nesme, Ernest Hébert, Entre romantisme et symbolisme, 1817-1908
  4. Laurence Huault-Nesme, « Voyage en Espagne, Photographies Kodak de Gabrielle Hébert », Musée Hébert, La Tronche (plaquette d'exposition),
  5. Le Souvenir français en Chine.
  6. Site culture du Conseil général de l'Isère
  7. Laurence Huault-Nesme, Musée Hébert, « Le peintre et ses muses. Hébert et la fin du siècle » [PDF], sur ac-grenoble.fr (consulté le ).
  8. Musée d'Orsay, « Ernest Hébert - La fille aux joncs (1871) », sur musee-orsay.fr (consulté le ).

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail de la France
  • Portail Grenoble Métropole
  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.