Ernest Choquette

Ernest Choquette ( - )[1], écrivain, homme politique, journaliste et médecin canadien. Il est le frère de Philippe-Auguste Choquette, de Cyrille Choquette et de Charles-Philippe Choquette.

Ernest Choquette
Naissance
Saint-Mathieu-de-Beloeil Canada
Décès
Montréal
Activité principale
Auteur
Mouvement Régionalisme (littérature)

Le fonds d'archives d'Ernest Choquette est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec[2].

Biographie

Né à Saint-Mathieu-de-Beloeil, Ernest est le cadet de Joseph Choquette et de Thaïs Audit dit Lapointe, de modeste cultivateur. Plusieurs de leurs dix enfants connaissent de brillantes carrières[3]. Ernest fait son cours classique au Séminaire de Saint-Hyacinthe puis poursuit des études en médecine à l'université Laval à Montréal. Dès la fin de ses études en 1886, il s'installe et pratique de manière définitive à Mont-Saint-Hilaire. Lorsqu'il fait la cour à Éva Perreault, qui habite l'autre côté de la rivière Richelieu, il développe avec son ami Calixte Guertin, un service téléphonique entre les deux rives[4].

Mais Choquette veut participer au débat public. Imprégné par le nationalisme canadien français de son temps, il collabore de manière régulière à divers journaux[5].

En 1898, il publie le roman Les Ribaud, une idylle de 37, premier roman à prendre pour thème la rébellion des Patriotes de 1837-38, dont des épisodes particulièrement sanglants s'étaient passés dans la région. L'année suivante, il publie Claude Paysan, illustré par Ozias Leduc et qui sera réédité en France en 1936. Ce livre, qui obtient le prix de littérature de la Province, est brocardé dans le sonnet « Les Juges » de Germain Beaulieu[6]. En 1900, il publie Carabinades, un recueil de 26 contes et récits largement autobiographiques, dont huit seulement sont des histoires de carabin[7].

Il entretient également une amitié avec le peintre Ozias Leduc. Il monte à Mont-Saint-Hilaire une pièce de théâtre La Madeleine, alors que son ami Leduc et son jeune élève, Paul-Émile Borduas participeront à l'élaboration du décor[8].

Il est également grandement intéressé à la politique, il devient maire de Mont-Saint-Hilaire en 1907 à 1912. En 1910, grâce à son ami Lomer Gouin alors Premier ministre, Choquette est nommé au conseil législatif dans Rougemont. Il devient membre de la société royale du Canada en 1911, certainement grâce à son appartenance à la famille libérale. Son frère, Philippe-Auguste est l'un des principaux lieutenants de Wilfrid Laurier.

Il est enterré dans le cimetière paroissial de Belœil.

Œuvres

Romans
  • Les Ribaud, une idylle de 37, 1898
  • Claude Paysan, 1899 ; prix Robidoux
  • La Terre, 1916
Souvenirs
  • Carabinades, 1900
Théâtre
  • Madeleine, pièce de 5 actes (épisode de 1837), 1916, jouée en 1928.

Revues et journaux

Notes et références

  1. "Acte de décès no S-12 de l'année 1941 de la paroisse Saint-Mathieu à Belœil de Ernest Choquette. Inhumé le 14 avril 1941 à Belœil et décédé le 29 mars dernier à Westmount. Sur le site de généalogie Ancestry.
  2. Fonds Ernest Choquette (P794) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ).
  3. Jean-Mathieu Nichols, «Ernest Choquette 1862-1941, l'éclectique», Le Passeur, 2003, p.3
  4. Pierre Lambert, « L'origine du téléphone à Beloeil et Saint-Hilaire », Dans 300 ans d'histoire d'ici, 1994 p. 46
  5. Jean Cusson, Ernest Choquette, sa vie et ses œuvres, Thèse de maîtrise Université de Montréal, 1969, p.137
  6. Les Débats, 12 août 1900, p. 3. En ligne.
  7. Nadeau 1972, p. 2133.
  8. Caouette, Diane. « Madeleine : une pièce d’Ernest Choquette à Saint-Hilaire en 1928 », dans Cahier d’histoire de Belœil-Mont-Saint-Hilaire, no 59, juin 1999, p. 24-40

Sources

  • Gabriel Nadeau, « Le docteur Ernest Choquette et Nelligan. II », L’Union médicale du Canada, t. 101, , p. 2450-2465

Liens externes

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