Ernest Bussière

Ernest Bussière, né le à Ars-sur-Moselle et mort le à Nancy[1], est un sculpteur et céramiste français de l'École de Nancy.

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Biographie

Émile Friant, Le Sculpteur Bussière dans son atelier (1884), musée des Beaux-Arts de Nancy.

Louis Edmond, père d'Ernest Bussière et sa mère Anne Adeline Henry se sont mariés à Champigneulles en 1859. Son père était alors ouvrier tourneur sur fer. Après leur mariage ils s'installent en Moselle et leur premier enfant, Pierre Louis, est né le 22 février 1860 à Montigny-lès-Metz. Ernest naît à Ars-sur-Moselle en 1863, peu de temps avant la guerre de 1870. Son père décède en 1869 et Ernest est dans l'obligation de faire un choix avec sa mère après le traité de Versailles : opter pour la France ou rester en Moselle et devenir de fait citoyen allemand. Ernest et sa mère optent le 23 avril 1872 et arrivent donc à Nancy.

Ernest Bussière suit d’abord les cours de l’école municipale des beaux-arts de Nancy puis, bénéficiaire d’une bourse municipale, il est admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1882[2] où il suit les enseignements de Charles Pêtre[3]. Ses études sont interrompues par son service militaire effectué au sein du 12e régiment de dragon et au 115e régiment d'infanterie.

Par la suite, il devient lui-même professeur à l’École des beaux-arts de Nancy en 1905[4] où il enseigne la sculpture et le modelage en remplacement de M. Lecomte.

Vie artistique

Le statuaire

Il réalise de nombreux monuments et sculptures funéraires. Il est renommé pour ses bustes ou médaillons de personnages célèbres de Lorraine, tels ceux d’Émile Erckmann aux bosquets de Lunéville, de Guy Ropartz, du docteur Friot, du dessinateur Grandville ou du professeur Hippolyte Bernheim[5].

Il conçoit des monuments érigés à Fontenoy ou à Longwy. Il est l'un des principaux collaborateurs nancéiens de la Faïencerie de Lunéville-Saint-Clément Keller et Guérin[6] pour laquelle il fournit de nombreux modèles céramiques d'inspiration végétale.

Le céramiste

Il réalise entre 1895 et 1899 une série d'objets décoratifs, dont Mélancolie d'automne, une buire en céramique exposée au Salon des artistes français et conservée au musée des Beaux-Arts de Nancy, et le Tombeau de Mgr Trouillet, pour lequel il obtient une mention honorable au Salon de 1899[2].

Dès sa fondation en 1901, il devient membre du comité directeur de l’École de Nancy. Ses œuvres en céramique sont représentatives du style Art nouveau, dont la ville de Nancy fut un des foyers.

Auguste Majorelle a édité les œuvres de Bussière.

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Nancy sur le site des Archives municipales de Nancy (p. 71)
  2. p. 146.
  3. « Nos exposants », Bulletin des sociétés artistiques de l'Est, (lire en ligne)
  4. anonyme, « M. Ernest Bussière », Nancy illustré, , p. 15 (lire en ligne)
  5. Musée de la Faculté de Médecine de Nancy.
  6. Pierre Chanel, Je m'appelle « Réverbère », ou la saga des Fenal : Manufacture de Lunéville - Saint-Clément, Lunéville, 1999, p. 1.

Annexes

Bibliographie

  • Paul Arthur, Art Nouveau Français, un dictionnaire illustré, Norma Editions, (ISBN 978-2-91554-2653).
  • Jeannine Guénot, « Ernest Bussière (1863-1913) Sculpteur et céramiste oublié », Généalogie lorraine, no 178, , p. 44-46.
  • Éclats : Collection du musée des Beaux-Arts de Nancy, Somogy éditions d'Art, (ISBN 2-85056-879-1).
  • Isabelle Hiblot, Françoise Sylvestre et Emmanuelle Wambach, Céramiques végétales : Ernest Bussière et l'Art nouveau, Musée de l'École de Nancy, , 63 p.. — Catalogue d'exposition.
  • François Parmantier, « Ernest Bussière (1863-1913) », Revue de la céramique et du verre, no 113, , p. 14-15.
  • Pierre Chanel, Je m'appelle Réverbère, , 31 p.

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