Ermitage Saint-Quinis à Camps-la-Source

L' ermitage « Saint Quinis », avec sa chapelle du haut Moyen Âge se situe sur la commune de Camps-la-Source dans le Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Besse-sur-Issole depuis le site de la chapelle.

L'ermitage, perché au sommet du massif boisé de "Saint Quinis" (le nom du saint), culmine à 636 mètres[1],[2],[3] : vue sur Besse-sur-Issole

Ermitage Saint-Quinis à Camps-la-Source

La chapelle Saint-Quinis
Présentation
Nom local Ermitage Saint-Quinis
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Rattachement Diocèse de Fréjus-Toulon
Début de la construction XVIIe siècle en 1634
Fin des travaux 1646
Géographie
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Var
Ville Camps-la-Source
Coordonnées 43° 22′ 27″ nord, 6° 07′ 15″ est

Saint Quinis

« Quinidius, Quenin , en latin Quinidius, aussi appelé Quinis, Quiniz ou Quinide naquit aux alentours de 500 à Vaison-la-Romaine (Vaucluse).

Lors d'un pèlerinage à Arles, sa mère entendit une voix lui annonçant qu'elle aurait un fils qui deviendrait évêque et serait connu pour ses miracles.

Religieux retiré dans la solitude sur la montagne du Renom[4], il a été appelé par l'évêque de Vaison, Théodose, qui en fit son archidiacre (Saint Quenin de Vaison - diocèse d'Avignon).

En 570 l'évêque de Vaison-la-Romaine mourut et Quinis prit sa place. Il est reconnu comme saint par la grâce du pape Innocent III en 1205, par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe qui le fêtent le 15 février.

Il a appris durant 7 ou 8 ans la théologie à l’abbaye de Lérins au monastère fondé par Honorat d'Arles[5], et a séjourné ensuite longuement dans la Provence Verte (Gonfaron[6], Besse-sur-Issole…).

On l'appelait "le père des pauvres" et a accompli également, d'après le martyrologe de saint Benoît, de nombreux miracles en guérissant des lépreux et des paralysés. [7] (Histoire des saints de Provence - Diocèse de Fréjus-Toulon) et mourut en 579 à Vaison-la-Romaine. »

La chapelle Saint-Quinis

La chapelle aurait été élevée dès le VIe siècle. Mais a été détruite au cours des guerres de religion au XVIe siècle.

En 1630 - 1632 la Confrérie de St. Quinis procéda à la reconstruction de l’ancien couvent qui tombait en en ruine[8].

Selon Claude-François Achard qui consacre une partie de sa notice sur Camps[9] « cette chapelle, dédiée à Quenin (Quinidius, Quinis), étant tombée en ruines, Laurent Garnier, habitant de Camps, la fit relever à ses frais en 1634.

La comtesse d'Alais, dont l'époux Louis-Emmanuel d'Angoulême, gouverneur de Provence, fit embellir la chapelle en 1638[10]. On voit ses armes sur la porte. Dès lors, on y mit un prêtre pour desservir cette église et, en 1646, les Trinitaires réformés qui prirent possession de l'ermitage y fondèrent un établissement[11]. Ils se sont retirés en 1778 ».

L'archevêque d'Aix, Louis de Bretel, obtint de Louis Alphonse de Suarèz, évêque de Vaison-la-Romaine, la mâchoire inférieure de Saint Quenin et cette relique attira à Camps la dévotion des pays voisins et les libéralités des grands et du peuple. Aujourd'hui, les reliques du Saint sont dans l'église paroissiale du village de Camps-la-Source.

Haut lieu de randonnée et pèlerins, l'intérêt du site et de la chapelle a été signalé par le service régional de l'inventaire. Il est toujours très visité par des fidèles, notamment pour la Fête de la Sainte Trinité[12],[13].

Monument commémoratif Âme Père François.

Trois oratoires dédiés à Saint Quinis jalonnent le vieux chemin de Camps-la-Source à Besse-sur-Issole en direction de l’ermitage[14].

Le site était encore entretenu par un ermite, et la collection d'ex-voto est régulièrement enrichie par des pélerins[15].

Chaque année, au mois de février, la paroisse de Gonfaron fête St Quinis. Monsieur le Curé dit neuf messes (une neuvaine) au rythme de une par jour. Cette neuvaine se termine si possible le 15 février, date anniversaire de la mort de St Quinis. Actuellement la neuvaine a toujours lieu. La procession a disparu, mais à la fête de l’âne, fin mars, la statue de St Quinis accompagne l’âne en procession jusqu’à la chapelle[16].

La conservation du site et la réalisation des travaux sont assurés par l'association « Ermitage de Saint-Quinis »[17], et la chapelle abrite, outre de nombreux ex-voto, un buste du saint homme, vénéré dans le Var sous le nom de Quinis, à Mauriac (Cantal) sous le nom de Quinide et de Quenin (Quinidius, Quinis) à Vaison-la-Romaine.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Références

  1. La barre de Saint-Quinis domine les villages de Camps-la-source, Sainte Anastasie et Besse-sur-Issole
  2. Barre de saint-Quinis ZNIEFF 930020460
  3. Ermitage Saint Quinis, Camp-la-source
  4. La chapelle Saint-Quinis
  5. évêque de Vaison (✝ v. 579)
  6. Photos et histoire de la chapelle St Quinis
  7. Quenin ou Quinis
  8. Notice no IA00127319, base Mérimée, ministère français de la Culture Village de Saint-Pierre
  9. Notice no IA83001450, base Mérimée, ministère français de la Culture Bourg castral, haut Moyen Âge (?) par Sauze Elisabeth
  10. Claude-François Achard, Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages & hameaux de la Provence ancienne & moderne, du Comté-Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc pour servir de suite au Dictionnaire de Provence p. 399, Aix, 1787
  11. L’art des Trinitaires en Europe (XIIIe et XVIIIe siècles, par Jean-Luc Liez, Saint-Quinis (Var). Ancien ermitage des Trinitaires, pp. 80-81-298
  12. Le sens de la fête liturgique de la sainte Trinité
  13. La Chapelle Saint-Quinis et la Chapelle Saint-Sébastien sont ouvertes plusieurs fois par an (plus d'information au 04 94 69 10 69)
  14. Hagiographies. Saint Quinis, Un illustre prélat de la Gaule mérovingienne, par l'Association nationale d'étude, d'inventaire et de sauvegarde des oratoires
  15. Randonnée La barre de Saint-Quinis à Sainte Anastasie sur Issole
  16. Chapelle de Saint Quinis à Gonfaron
  17. Statut et objets de l'association « Ermitage de Saint-Quinis » dont le siège est à la mairie de Camps-la-Source
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