Éric Camilli

Éric Camilli, né le à Nice[1], est un pilote de rallye français.

Éric Camilli

Victoire Rallye Monte Carlo 2020.
Biographie
Surnom Dynamite
Date de naissance
Lieu de naissance Nice (Alpes-Maritimes, France)
Nationalité Français
Carrière professionnelle en rallye
Années d'activité Depuis 2013
Équipe Toyota Motorpsort, M-Sport, Volkswagen Motorsport, Citroën Racing
Copilote Benjamin Veillas, François Xavier Buresi
Statistiques
Dép. Vic. Pod. Scr.
WRC 13 1
WRC-2 28 5 10 60

Pilote pour le championnat du monde des rallyes (WRC) avec l'équipe M-Sport en 2016, il devient ensuite vice champion du monde WRC-2 en 2017. Il rejoint ensuite l’écurie Volkswagen Motorpsort en 2018 et roule depuis 2019 pour Citroën Racing en WRC2.

Biographie

Rallye de Monte-Carlo 2015.
Rallye de Monte-Carlo 2016.

Éric commence le karting à l'âge de 5 ans et durant deux années, puis de 15 à 17 ans[1] en Rotax Max. Il finit 3e de la demi-finale du championnat du monde[1] ainsi que vice-champion d'Europe. Il abandonne le karting faute de budget[1].

Passionné de rallye depuis son plus jeune âge, il débute dans la discipline en 2008 au rallye du Plan-de-la-Tour, où il termine, avec Jonathan Pallone, dans le top 20 avec une Peugeot 206 XS Volant ou de Coupe[1],[2]. Il réalise notamment un 8e temps scratch[1] sous la pluie (sur 150 partants)[réf. nécessaire] et participe à trois autres rallyes en France[2] avant de devoir renoncer, faute de budget[réf. nécessaire]. Demeurant à Paris dans le cadre de ses études, il s'inscrit en classe préparatoire pour rentrer en doctorat d’expertise comptable[3].

En 2009, entre études et courses, son nom disparaît du milieu du classement[1]. Il effectue deux rallyes sur Suzuki Swift Sport avec les copilotes Kévin Bronner et Johan Gres et tente des sélections auprès de « Rougier Suzuki » et « Subaru »[1],[2].

En 2012, il s'inscrit à l'opération Rallye Jeunes FFSA sous l'impulsion de la volonté de son père, qui lui rappelle qu'à 25 ans, c'est sa dernière chance de courir en rallye et d’envisager une carrière[1]. Éric remporte la sélection et devient lauréat pour la saison 2012[4].

En 2013, Éric intègre le Team Rallye Jeunes FFSA avec un programme de six manches du championnat de France en Citroën DS3 R1 et deux en DS3 R3, copiloté par Pierre-Marien Leonardi[1],[5]. Après une première moitié de saison d’apprentissage et prenant le rôle dans la voiture 00 ou voiture ouvreuse au Rallye de France-Alsace[5], il remporte deux succès, au Rallye du Limousin[e 1], puis à celui du Mont-Blanc[e 2], suivi de secondes places d'épreuves spéciales au Critérium des Cévennes[e 3] et au Rallye du Var[e 4]. Il gagne cette même année la Citroën racing cup en termes de points (les pilotes Rallyes jeunes cette année-là ne faisaient pas partie du classement)[réf. nécessaire].

L'année suivante, il s'engage en 208 rally cup[6] avec Pierre-Marien Leonardi pour copilote. En avril, il termine 2e de la discipline à son premier Rallye Terre des Causses[e 5], avant de remporter, en mai, la manche suivante au Rallye du Limousin devant Stéphane Lefebvre[e 6]. En juillet, il finit ensuite 2e au Rallye Terre de l’Auxerrois[e 7]. En août, malgré l'ambition de terminer dans le top 5[1], Éric déclare forfait de la course 208 rally cup[7] et décide avec son préparateur Bernard Piallat de faire le rallye d'Allemagne avec Maxime Vilmot pour copilote sur une DS3 R3T dans le cadre du Junior WRC[3]. L'épreuve se solde par une déception en partant à la faute dès la première spéciale du rallye[8],[e 8]. Ce pari est payant puisqu'il termine leader à l'issue de l'étape 1[réf. nécessaire]. En novembre, il participe au Tour de Corse du championnat d'Europe des rallyes (ERC) en Peugeot 207 S2000, copiloté par Benjamin Veillas[e 9]. Pour son 1er rallye en 4 roues motrices, il remporte le groupe « S2000 » et se classe 4e du rallye[9] à la bagarre avec les nouvelles générations de Peugeot 208 T16 R5 officielles de Kévin Abbring et Craig Breen[e 10].

En 2015, l’écurie Toyota Motorsport, désireuse de revenir sur la scène du championnat du monde des rallyes (WRC) en 2017, l'engage comme pilote-essayeur pour préparer cette échéance[10]. Il collabore au développement de la Toyota Yaris WRC et participe au championnat WRC-2 sur Ford Fiesta R5 du Team Oreca pour la saison 2015[11]. En janvier, au Rallye de Monte-Carlo, finissant 4e de sa catégorie, il réalise un tiers des meilleurs temps[e 11],[12].

S'ensuit une année de découverte où il finit 2e du rallye d'Allemagne puis 3e au Tour de corse, son rallye de cœur, avant d'être trahi par sa mécanique en Espagne après avoir démontré une grosse pointe de vitesse face à l’armada Skoda. Puis, alors qu'il est sur le point de remporter le rallye de Grande-Bretagne en cette fin d'année, une casse mécanique survient dans l'avant-dernière spéciale, l'empêchant de remporter son premier succès WRC2.

Malcolm Wilson, impressionné par sa vitesse de pointe et d'adaptation, le place en WRC pour la saison 2016 aux côtés de Mads Ostberg. Le manque crucial d’expérience l'empêcheront d'allier sa vitesse à la confiance.

Il finit 5e du rallye du Portugal, 6e du Tour de Corse et remporte son 1er temps scratch en Sardaigne, ainsi que de nombreux temps dans le top 3. Mais une casse du différentiel le prive d'un premier podium. Jamais distancé, il est en cette année 2016 constamment en bagarre avec son coéquipier Mads sur l'ensemble des circuits de la saison notamment en Finlande ou Pologne pour une première apparition dans le championnat complet.

Sa vitesse de pointe sur tous types de terrains pousse Malcolm Wilson à le garder sur la saison 2017 mais en WRC2, malgré l'arrivée de Sébastien Ogier chez M-Sport. Il finit vice-champion du monde WRC2 avec 2 victoires et 4 podiums devant son rival amical finlandais Teemu Suninen. Il finira notamment 4e pour son 1er Suède, perd la victoire au Mexique et en Espagne sur problèmes mécaniques, gagne en Sardaigne et en Allemagne et se classe 2e en Finlande et en Grande-Bretagne.

Le début 2018 marque un coup dur pour cet équipage. Les écuries officielles affichant complet en WRC et surtout sans budget comme trop souvent, Éric est récupéré in extremis par Volkswagen en tant que pilote d'essai pour développer la nouvelle Polo R5. Après 6 mois d'absence, il est tout de même aussi rappelé par Malcolm Wilson pour participer au rallye d'Allemagne en WRC2. Après avoir signé le meilleur temps du shakedown[Quoi ?], il se place en tête du rallye avant qu'une casse mécanique le samedi après-midi l'oblige à abandonner.

En cette fin d'année, Volkswagen fait appel à lui aux côtés du champion du monde Petter Solberg pour le lancement de leur nouvelle Polo GTI R5 engagée en WRC2 au Rallye d'Espagne. Après un 6e temps général au milieu des WRC dans la 1re spéciale, il rentre une nouvelle fois en leader au terme de la première journée sur terre, avant d'abandonner le lendemain sur problème mécanique (tringlerie de boite de vitesse).

Volkswagen ne poursuivant pas un programme officiel l’année suivant, Éric se retrouve à devoir motiver ses sponsors amicaux pour la course de la dernière chance et espérer retrouver un contrat officiel.

Il réussit tant bien que mal à s’aligner au départ du Tour de Corse en sur un team privé mais épaulé par l’ingénieur en chef de chez Volkswagen. Éric et François Xavier Buresi, son ami et nouveau copilote, réalise ici un sans faute avec la totalité des meilleurs temps du rallye. Malheureusement, leur Polo R5 brûlera sur un ennui mécanique proche de l’arrivée du rallye, leur enlevant la victoire.

Mais ce coup d’éclat permettra à Éric de retrouver un volant officiel chez Citroën Racing quelques mois plus tard. Pilote d’essai pour le développement de la Citroën C3 WRC, Citroën lui propose ensuite de participer au Rallye d’Espagne 2019 à bord de la Citroën C3 R5.

Éric remporte la course avec un doublé Citroën, ce qui lui permet de préparer la suite avec Citroën Racing, mais aussi de voir son espérance de remonter en WRC disparaître suite à l’arrêt du WRC pour la marque aux chevrons.

Engagé par Citroën Racing et le sainteloc racing team sur la saison 2020, il remporte une victoire au Rallye Monte Carlo 2020, prenant la tête de la course de la première à la dernière spéciale du rallye.

Il voit ensuite son programme se réduire du au COVID-19.

En , il remporte pour la première fois de sa carrière une manche du championnat de France au 47e rallye du Rouergue avec son copilote Christopher Guieu[13],[14].

Notes et références

Références
  1. Julien R., « Éric Camilli, un futur grand », sur rallye-sport.fr, (consulté le ).
  2. « Éric Camilli », sur eWRC-results.com (en) (consulté le ).
  3. Éric Bellegarde, « Les débuts en Mondial d’Éric Camilli » (version du 6 juillet 2015 sur l'Internet Archive), sur Échappement, (consulté le ).
  4. « Les jeunes Espoirs FFSA : L'opération rallye jeunes » [PDF], sur kartmag.fr, (consulté le ), p. 1 / 2.
  5. « Éric Camilli : Membre du Team Rallye Jeunes FFSA », sur rallyejeunes.com, (consulté le ).
  6. Julien R., « Camilli s’engage en 208 Rally Cup », sur rallye-sport.fr, (consulté le ).
  7. Julien R., « Troisième victoire pour Audirac », sur rallye-sport.fr, (consulté le ).
  8. Jean-Philippe Vennin, « Camilli doublement à domicile en Corse », sur Motorsport.com, (consulté le ).
  9. Antoine Grenapin, « Rallye Tour de Corse : Éric Camilli, le retour au pays », sur Le Point, (consulté le ).
  10. « Le Niçois Éric Camilli nommé pilote-essayeur Toyota en WRC » , sur Nice-Matin, (consulté le ).
  11. Pierre Tassel, « Éric Camilli en action avec Toyota », sur Auto Hebdo, (consulté le ).
  12. « Rallye Jeunes FFSA en force au Monte-Carlo », sur rallyejeunes.com (consulté le ).
  13. « Auto : le Niçois Éric Camilli remporte le 47e rallye du Rouergue », sur Centre Presse (Aveyron), (consulté le ).
  14. « 47e Rallye Aveyron Rouergue Occitanie – Camilli par KO », sur Ligue du Sport Automobile Occitanie Pyrénées, (consulté le ).
Références des performances

Afin d'éviter des répétions dans les références, le site consulté est eWRC-results.com (en) (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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