Environnement en Grèce

L'environnement en Grèce est l'environnement (ensemble des éléments - biotiques ou abiotiques - qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) du pays Grèce.

La biodiversité en Grèce

Milieux

La plaine littorale d'Argolide.

Le territoire comprend trois unités géographiques : la Grèce continentale, la presqu'île du Péloponnèse et les îles qui représentent un cinquième de la superficie totale du pays. Les côtes grecques sont bordées à l'ouest par la mer Ionienne et à l'est par la mer Égée où se trouvent la majorité des îles grecques. Le milieu littoral est très important en Grèce, qui compte 9 841 îles et 15 000 km de côtes. Les grottes sous-marines de Crète sont riches en éponges et en coraux.

La forêt couvre un cinquième du territoire du pays. Parmi les 200 espèces d'arbres, les principaux sont le pin, l'olivier, le peuplier argenté, le cyprès, le châtaignier et le sapin[1]. Ses 65 000 km2 sont largement inférieurs aux surfaces des autres pays européens et constamment menacés par la pression immobilière et les incendies de forêts (tels ceux de 2007). Huit mille hectares sont encore une forêt primaire, principalement dans les Rhodopes[2].

Les monts du Pinde forment la chaîne centrale du pays, avec une hauteur moyenne de 2 650 mètres. Le nord de la Grèce présente une autre chaîne de montagnes, les monts du Rhodope, entre 1 800 et 2 300 mètres d'altitude. On trouve en Grèce de nombreux canyons et autres paysages karstiques, dont les Météores et les gorges de Vikos.

Les zones de plaine ou de faible pente sont relativement rares en Grèce (20 à 30 % de la superficie).

Faune et flore

La Grèce est un des pays méditerranéens qui a le mieux conservé sa biodiversité. Plus de 6 000 végétaux sont recensés dont 4 050 espèces sauvages dont 800 sont protégés. On compte aussi 900 espèces animales dont deux cents protégées. Certaines sont endémiques ou dont les derniers représentants sont en Grèce (Phoque moine de Méditerranée, tortue carette) ; 28 des 36 espèces d'aigles européens vivent dans le ciel de Grèce[3],[2].

Zones protégées

La protection de la nature est un phénomène ancien (1932 : premières lois de protection ; 1937 : premiers parcs nationaux). En 2009, le pays compte neuf parcs nationaux et dix réserves aquatiques. Quatre cents zones supplémentaires ont été protégées dans le cadre du plan européen Natura 2000. Cependant, la réalité est différente : les activités humaines (chasse, agriculture, immobilier, tourisme, etc.) empiètent sans grande crainte de représailles légales sur les zones protégées[2].

Réseau européen Natura 2000

Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En décembre 2018, la Grèce comptait 446 sites dont :

La superficie totale est de 58 778 km2, ce qui représente 27,3 % de la surface terrestre et marine du territoire de la Grèce[4].

Impacts sur les milieux naturels

Agriculture et pêche

D'importants travaux de drainage et d'irrigation ont été menés depuis le milieu du XIXe siècle et se sont accélérés d'abord dans les années 1920 puis les années 1960 afin de rendre les plaines grecques utilisables pour la culture et non plus seulement pour l'élevage comme c'était traditionnellement le cas[5],[6].

Cultures

Paysage agricole du plateau de Lassithi, en Crête.

L'olivier est une plantation emblématique de la Grèce. Le pays est le 3e producteur mondial d'huile d'olive, avec 300 000 tonnes produites en 2014-2015.

Élevage

Troupeaux de chèvres en Grèce.

L'élevage grec est concentré dans l'élevage caprin et ovin, la Grèce ayant le 3e plus grand cheptel ovin et le plus grand cheptel caprin de l'Union européenne. Cet élevage est tout autant destiné à la production de viande que de produits laitiers (notamment de yaourts grecs et de feta, fromage à base de lait de brebis).

En 2010, la Grèce possède 2,4 millions d'unités de gros bétail, en baisse de 5,3 % par rapport à 2000.

Pêche

Aquaculture dans le golf d'Argos.

La pêche est un secteur important en Grèce, notamment l'aquaculture où la Grèce est l'un des principaux pays producteurs européens

Transports

La rame TA10012 du tramway d'Athènes, sur la ligne 5.

Transports en commun

Athènes dispose d'un réseau dense de trolleybus et d'autobus. Afin de lutter contre la pollution, une part croissante des autobus fonctionne au gaz naturel pour véhicules (GNV).

Le métro, dont la première ligne (la ligne verte[7] nommée également ISAP) date de 1904, a été complété par deux lignes modernes (les lignes rouge et bleue[7]) en 2000 et s'étend jusqu'à l'aéroport. Trois lignes de tramway (3, 4 et 5), ont été mises en service pour les Jeux olympiques de 2004[8]

Pression sur les ressources non renouvelables

La Chine finance des projets de centrale à charbon en Grèce et ailleurs dans le monde[9].

Les émissions de gaz à effet de serre (GES)

En 2012, les émissions de gaz à effet de serre (GES) étaient de ... MTCO2, soit ... % des émissions mondiales.

Impacts de l'urbanisation

Athènes.

L'exposition aux risques

La Grèce est exposée à de multiples aléas naturels : séismes, tempêtes, incendies, glissements de terrain, sécheresses et canicules...

Séismes

Le mouvement tectonique se poursuit (cm par an) et est cause de tremblements de terre réguliers : la moitié des secousses annuelles en Europe ont lieu en Grèce. Les Cyclades (excepté le volcanisme de Santorin) sont les moins menacées par les séismes. Deux failles sont très actives : la première parcourt l'Égée d'est en ouest (de Rhodes à l'ouest de la Crète) puis remonte le long du Péloponnèse jusqu'à Corfou ; la seconde va des Dardanelles aux Sporades puis rejoint le golfe de Corinthe. Le tremblement de terre de Céphalonie et Zante du atteignit 7,2 sur l'échelle de Richter et fit 476 morts. Trois ans plus tard, Amorgos fut touchée par un séisme de magnitude 7,5 et eut à déplorer 53 morts[5],[10].

Politique environnementale en Grèce

Traités internationaux

La Grèce a signé le protocole de Kyoto.

Dans le cadre de la COP 21, la Grèce s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, conformément à l'engagement de l'Union européenne.

Évaluation environnementale globale

En 2015, l'organisation Global Footprint Network (GFN) indique que la Grèce est un pays présentant, comme la majorité des pays du monde, un déficit écologique. La biocapacité s'élève à environ 1,49 hag (hectare global par habitant), l'empreinte écologique à 3,91 hag. C'est notamment le bilan carbone qui est plus de huit fois supérieur à la capacité forestière[11].

Le jour du dépassement (date de l’année, calculée par l'ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an) du pays[Note 1] est le 20 mai[12].

Notes et références

Notes

  1. Le jour du dépassement calculé par pays est le jour où le dépassement mondial se produirait si toute la population mondiale consommait comme la population du pays en question.

Références

  1. Ambassade de Grèce en France, « En bref »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ).
  2. Dalègre 2011, p. 21.
  3. « Ambassade de Grèce en France (Géographie) », sur amb-grece.fr.
  4. https://www.eea.europa.eu/data-and-maps/dashboards/natura-2000-barometer
  5. Joëlle Dalègre, La Grèce inconnue d'aujourd'hui : De l'autre côté du miroir, Paris, L'Harmattan, coll. « Études grecques », , 253 p. (ISBN 978-2-296-13865-0).
  6. Sivignon 2003, p. 72-73.
  7. Rail Passion no 201, juillet 2014, « Réseaux étrangers, Chemins de fer grecs : un état des lieux (1re partie) », pages 63-64.
  8. Rail Passion no 201, juillet 2014, « Réseaux étrangers, Chemins de fer grecs : un état des lieux (1re partie) », pages 64-65.
  9. Nabil Wakim, « La Chine finance et construit des centrales à charbon en Europe », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  10. Sivignon 2003, p. 16-17.
  11. Nicolas Enault, « CARTES. Cinq planisphères pour comprendre pourquoi l'humanité vit au-delà des capacités de la Terre », francetvinfo.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  12. Frédéric Mouchon, « Jour du dépassement : quelles solutions pour la planète ? », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
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