Guillaucourt

Guillaucourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Ne doit pas être confondu avec Gillancourt.

Guillaucourt

Église Saint-Éloi de Guillaucourt
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC Terre de Picardie
Maire
Mandat
Ludovic Kusnierak
2020-2026
Code postal 80170
Code commune 80400
Démographie
Gentilé Guillaucourtois
Population
municipale
427 hab. (2018 )
Densité 67 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 50′ 34″ nord, 2° 37′ 56″ est
Altitude Min. 52 m
Max. 96 m
Superficie 6,37 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Moreuil
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Guillaucourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Guillaucourt
Géolocalisation sur la carte : France
Guillaucourt
Géolocalisation sur la carte : France
Guillaucourt

    Géographie

    Localisation

    Ce village picard du Santerre est aisément accessible par l'ancienne RN 29 (RD 1029) et les autoroutes A29 et A1.

    Guillaucourt est située à 24 km au sud-est d'Amiens.

    Urbanisme

    Typologie

    Guillaucourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (85,6 %), zones urbanisées (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), forêts (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Gislocourt est relevé en 1145. Gissocourt puis Guillaucourt apparaissent en 1301[8]. Après l'absorption de Enguillaucourt, la commune porte fugacement le nom de Guillaucourt et Enguillaucourt[9].

    Le nom du village pourrait provenir du nom d'un propriétaire, équivalent à « Guillaume »[10].

    Histoire

    • Des grattoirs, des pointes de flèches et des haches polies en silex ont été retrouvés dans les champs[10].
    • Une cave gothique du XIIIe siècle a appartenu à une commanderie militaire, au sud du village[10].
    • Les fiefs d'Achicourt et de Pierrepont sont attestés. Au XVe siècle, ils appartiennent à la famille de Lannoy. Ils seront transmis par mariage à la famille d'Averoult[8] (famille d'Averhoult).
    • En 1653, Guillaucourt souffre des ravages causés par les Espagnols[8].
    • À la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 et 1815, les habitants sont exposés aux contraintes des Cosaques[8].
    Le village a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [13].
    • L'église a été restaurée en 1922[14].

    Politique et administration

    Rattachement administratifs et électoraux

    La commune se trouvait de 1793 à 2016 dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Par arrêté préfectoral du , la commune en est détachée le pour intégrer l'arrondissement de Péronne[15]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Rosières-en-Santerre[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Moreuil.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Santerre créée le .

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[16].

    Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[17],[18],[19]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [20], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [21].

    Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[22].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Louis-Claude Holvoet   Professeur de mathématiques
    mars 2008[23] mai 2020 Jérôme Holvoet   Agent général d'assurances
    Vice-président de la communauté de communes du Santerre (2014 → 2016)
    mai 2020[24] En cours
    (au 29 mai 2020)
    Ludovic Kusnierak   Ddirecteur de l’école publique de Rosières

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2018, la commune comptait 427 habitants[Note 3], en augmentation de 5,43 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    516322636553565589569572521
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    502500549574567600555552529
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    523480448504416423382408416
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    363340323302296305368387422
    2018 - - - - - - - -
    427--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les communes de Bayonvillers, Lamotte-Warfusée et Guillaucourt gèrent l'enseignement primaire au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[28].

    L'école primaire publique locale compte 24 élèves pour l'année scolaire 2016-2017. Elle est située en zone B, dans l'académie d'Amiens[29].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château et son parc[30].
    • Chapelle de la Vierge. Elle a été édifiée en 1870, en brique et pierre. Ses ouvertures sont réalisées en forme d'ogive[10].
    • Monument aux morts de la Première Guerre mondiale financé par souscription publique et édifié en 1922 par Teisseire, entrepreneur à Vichy, sous la direction de Paul Martin, architecte à Guillaucourt, avec la collaboration du sculpteur amiénois Auguste Carvin[33] pour la sculpture[34].
    • Ancien site industriel de l'usine d'engrais créée vers 1925 par M. Seret, à côté de l'ancienne sucrerie Coquin Ch. et Th. Normand détruite au cours de la Première Guerre mondiale. Le site employait une cinquantaine de salariés en 1954[35].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur de Guillaucourt, M. Lescureux, 1899, Archives départementales de la Somme, Amiens. Lire en ligne.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 243-244 (ASIN B000WR15W8).
    11. Cliché Templier, Section photographique de l'armée, « Photo : Guillaucourt (Somme). Gare », Fonds des Albums Valois - Catégories. Cat XI, transports 2 - Transports de munitions et de matériel, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, 1914 à 1918 (consulté le ).
    12. Cliché Templier, Section photographique de l'armée, « Photo : Gare de Guillaucourt (Somme). [Prisonniers allemands déchargeant des rondins] », Fonds des Albums Valois - Catégories. Cat XIII, prisonniers allemands - Prisonniers employés à des travaux divers, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    13. Journal officiel du 6 novembre 1920, p. 17583.
    14. Panneau d'informations près de l'église.
    15. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    16. Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    17. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    19. « Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    20. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    21. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
    22. « CC Terre de Picardie (N° SIREN : 200070928) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
    23. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    24. « Ludovic Kusnierak devient maire de Guillaucourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Ludovic Kusnierak, directeur de l’école publique de Rosières-en-Santerre, succède à Jérôme Holoet au poste de maire ».
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Le Courrier Picard, « Carte scolaire, ils restent mobilisés », dimanche 25 février 2018, p. 8.
    29. Lire sur le site de l'éducation nationale.
    30. « Jardin d'agrément », notice no IA80000547, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Oswald Macqueron, « Aquarelle : A) Chapelle à Guillaucourt, canton de Rosières, d'après nature, 30 mai 1875. B) Église de Guillaucourt, canton de Rosières, chef-lieu de canton, d'après nature, 30 mai 1875 », Documents numérisés, fonds Macqueron,, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    32. Section photographique de l'armée, « Photo : Chantilly. Au château : dépôt du service d'évacuation des œuvres d'art ; objets provenant de l'église de Guillaucourt (Somme) », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 32, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    33. « Statue : allégorie du deuil », notice no IM80000069, base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. « Monument aux morts de la Guerre de 1914-1918 », notice no IA80000060, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Usine d'engrais Seret, puis les engrais de Roubaix », notice no IA00076547, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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