Englesqueville-la-Percée

Englesqueville-la-Percée est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 106 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Englesqueville.

Englesqueville-la-Percée

Le château de Beaumont-le-Richard.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Bayeux
Intercommunalité Communauté de communes Isigny-Omaha Intercom
Maire
Mandat
Dominique Legrand
2020-2026
Code postal 14710
Code commune 14239
Démographie
Gentilé Englesquevillais
Population
municipale
106 hab. (2018 )
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 33″ nord, 0° 57′ 06″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 42 m
Superficie 7,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Trévières
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : Calvados
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : France
Englesqueville-la-Percée
Géolocalisation sur la carte : France
Englesqueville-la-Percée

    Géographie

    Englesqueville-la-Percée est située dans le pays du Bessin, à vingt-deux kilomètres de Bayeux. Le village doit son nom au raz de la Percée, sur le littoral de la mer de la Manche. Il est inclus dans le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

    Climat

    Statistiques 1981-2010 et records Station ENGLESQUEVILLE (14) Alt: 38m 49° 23′ 12″ N, 0° 57′ 24″ O
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 3,1 2,8 4,4 5,6 8,6 10,9 12,7 12,7 11,1 8,8 5,8 3,5 7,5
    Température moyenne (°C) 5,9 5,9 7,9 9,4 12,5 15,1 17,2 17,4 15,6 12,7 9 6,4 11,3
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 9,1 11,4 13,2 16,4 19,4 21,6 22 20,1 16,5 12,2 9,3 15
    Record de froid (°C)
    date du record
    −15
    17.1985
    −11
    08.1991
    −4,8
    20.1985
    −3,2
    05.1979
    −0,9
    05.1979
    3,6
    04.1975
    5,8
    04.1984
    5,1
    28.1979
    2
    03.1982
    −2
    30.1997
    −4,4
    26.1989
    −6,5
    11.1991
    −15
    1985
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,1
    16.1996
    20
    15.1998
    24
    30.2017
    26,3
    28.2010
    31,8
    27.2005
    36,2
    29.2019
    36,5
    19.2016
    36
    01.2013
    31,5
    11.2000
    31,1
    01.2011
    22,5
    01.2015
    17
    04.1979
    36,5
    2016
    Précipitations (mm) 82,1 63,6 62,8 53,3 59 58,2 54,6 53,9 64,3 95,3 93,5 101,2 841,8
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 13,4 11,5 11,7 10,1 10 8,5 8,1 8,6 9,7 13,6 14,2 14,3 133,7
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 5,6 4,9 4,6 3,6 4,1 3,6 3 3,5 4,2 6,3 6,7 7 57,1
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 2,3 1,9 1,6 1,3 1,9 1,5 1,4 1,3 1,9 2,9 2,7 3 23,7
    Source : [MétéoFrance] « Fiche 14239001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Englesqueville-la-Percée est une commune rurale[Note 2],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,3 %), terres arables (38,3 %), zones agricoles hétérogènes (11,3 %), eaux maritimes (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Englescavilla en 1082[11].

    Pour la signification de ce toponyme, voir Anglesqueville-la-Bras-Long (Seine-Maritime).

    La Percée a pour origine le nom du lieu-dit « la Pointe de la Percée » qui doit son nom au « raz de la Percée », sur le littoral de la mer de la Manche.

    Le gentilé est Englesquevillais.

    Histoire

    Une présence gallo-romaine a été décelée près du château féodal[12].

    La commune est libérée le par les soldats américains débarqués à Omaha Beach à quelques kilomètres. Un aérodrome militaire construit par les soldats du génie a été opérationnel du au .

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    (avant 1995) mars 2001 Henri Lepelletier DVD  
    mars 2001 2012 Nicole d'Hérouville SE Rédactrice
    2012[13] juillet 2020 Christelle André[14] SE Éleveuse de chevaux
    4 juillet 2020[15] 15 juillet 2020[16] Virginie Marion SE Conjointe collaboratrice de patron pêcheur
    octobre 2020[17] En cours Dominique Legrand SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2018, la commune comptait 106 habitants[Note 3], en augmentation de 24,71 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    496494466472460441428461442
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    384389431429396414394355326
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    304296264239239247246248194
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    191180158121125979384101
    2018 - - - - - - - -
    106--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Le manoir construit au XVIe siècle, sera habité par cette famille d'Écajeul à partir du XVIIIe siècle. Son histoire, comme celle du manoir de Rouge-Fosse, est intimement lié au château de Beaumont-le-Richard, tout proche.
    De l'ancien manoir, il subsiste le logis seigneurial, de plan rectangulaire, flanqué d'un appentis. Couvert d'ardoise, son toit est surmonté de trois grosses cheminées moulurées et ses combles s'éclairent par des lucarnes, certaines ouvragées, dont une, encadrée par des pilastres et surmontée d'un fronton triangulaire avec des animaux et acrotères, en son centre une coquille Saint-Jacques sculptée, et au sommet une sphère en pierre avec juste en dessous trois visages sculptés. Côté sud, au bout du toit, on peut voir un cadran solaire sculpté. Le manoir prend le jour par de nombreuses fenêtres dont deux fenêtres à meneaux. Voir également, au niveau de sa façade, deux portes cintrées[23].
    • Manoir de Rouge-Fosse des XVIe – XVIIe siècles. Ancien fief des Canivet, famille noble du Bessin, en partie de confession protestante, le manoir du sieur de Rouge-Fosse, Pierre-Charles Canivet, a été construit entre le XVIe et le XVIIe siècle et son nom fait probablement référence à une sanglante bataille. Dans le milieu du XVIIIe siècle, la ferme est exploitée par la famille Legrand-Renouf.
    Le logis avec les bâtiments agricoles et un petit mur, du côté jardin, sont disposés autour d'une cour fermée. On accède au manoir, par un grand portail avec deux entrées et des arcs en pierre en anse de panier, comprenant une porte piétonne et une porte charretière surmontée d'une clef de voûte. Le logis seigneurial de plan rectangulaire est construit en pierre calcaire et couvert d'ardoise, tout comme le bâtiment se trouvant à gauche ayant la même hauteur, mais moins large. Le toit est surmonté de quatre grandes cheminées. Une tour, placée au centre du logis, qui s'éclaire par quatre fenêtres, dont deux à meneaux et en plein cintre, renferme un escalier. Les communs, alignés les uns aux autres, possèdent des portes cintrés. Un escalier en pierre extérieur permet de desservir un des bâtiments agricoles[24].
    • Ferme Saint-Clair ou château d'Englesqueville sur la route côtière au lieu-dit des « fermes fortifiées ». Elle aurait été construite sur une ancienne place forte médiévale[25]. Au Moyen Âge, au moins deux fiefs ont existé à Englesqueville : celui d'Englesqueville et le fief d'Englesqueville-Percy. En 1642, Jean du Tertre, écuyer, possédait simultanément les deux seigneuries. Le château aurait put être le fief de la famille Percy au moins du XIVe au XVIe siècle. Au début du XVIIIe siècle, le château est la possession de la famille de Faudoas, avec un certain Jacques Antoine Pierre de Faudoas, lieutenant du roi en Normandie et gouverneur des villes et château d'Avranches. Son fils, Marie Charles Antoine de Faudoas y nait en 1710. Les Faudoas conserveront le château jusqu'à la fin du XIXe siècle[26].
    Les parties les plus anciennes datent de la fin du XVIe siècle et d'autres du XVIIe siècle. Il est probable que le domaine à l'origine était entouré de fossés. On y accède aujourd'hui par un grand porche, du XVIIIe siècle, encadré de deux pilastres ronds. Le logis en L et les bâtiments agricoles sont disposés autour d'une cour carrée. Ils sont flanqués de deux hautes tourelles couvertes de calottes de pierre avec à leurs sommets des fenêtres avec un arc en plein cintre. Les ouvertures nombreuses sont encadrées de pierres de taille en calcaire. La porte d'entrée du logis est surmontée d'un fronton semi triangulaire sculpté. Sur la façade, ont peut voir deux grandes fenêtres entourées chacune par deux grandes niches et au dessus un fronton circulaire avec en son centre probablement un cadran solaire. Le toit, en ardoise, est surmonté par cinq cheminées[27].
    • Le petit château d'Englesqueville : des vestiges d'une construction peu importante, appelée autrefois Le « petit château d'Englesqueville, sont situés au nord de la route départementale D514 bordant la falaise[27].
    • Église Saint-Vigor (XIIe siècle).

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    7. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 736 - (ISBN 2600001336).
    12. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-2846732154), p. 60.
    13. « Préfecture du Calvados - Modifications apportées à la liste des maires et des adjoints - Mise à jour de janvier à décembre 2012 » [PDF] (consulté le )
    14. Réélection 2014 : « Englesqueville-la-Percée (14710) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    15. « Municipales à Englesqueville-la-Percée. Élection surprise de Virginie Marion à la mairie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    16. Élections municipales partielles à Englesqueville-la-Percée : un premier tour tendu
    17. « Près de Bayeux. Dominique Legrand est le nouveau maire d’Englesqueville-la-Percée », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Château de Beaumont-le-Richard », notice no PA00111298, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Pierre Brunet (introduction) et Bernard Gourbin, Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 30-31.
    24. Brunet et Gourbin 2014, p. 32-33.
    25. Brunet et Gourbin 2014, p. 28-29.
    26. Brunet et Gourbin 2014, p. 28.
    27. Brunet et Gourbin 2014, p. 29.

    Liens externes

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