Emmanuelle Arsan

Emmanuelle Arsan, née Marayat Bibidh, de son nom d'épouse Marayat Rollet-Andriane[1], née le [2] à Bangkok, et morte le chez elle, dans sa maison qui portait le nom de Chantelouve d'Emmanuelle, à Callas, après une longue maladie, est une romancière française d'origine thaïlandaise, principalement connue pour avoir signé le roman érotique Emmanuelle. On l'a également vue comme actrice dans le film américain La Canonnière du Yang-Tse.

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Emmanuelle Arsan
Marayat Andriane alias Emmanuelle Arsan, en 1967.
Nom de naissance Marayat Bibidh
Alias
Marayat Andriane
Marayat Rollet-Andriane
Naissance
Bangkok, Thaïlande
Décès
Callas, Var
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Emmanuelle

Aperçu biographique

Marayat Bibidh épouse en 1956 un diplomate français, Louis-Jacques Rollet-Andriane.

En 1966, sous le nom de Marayat Andriane, elle joue le rôle de Maily, aux côtés de Steve McQueen, dans La Canonnière du Yang-Tse (The Sand Pebbles) de Robert Wise. Mais c'est surtout comme écrivain qu'elle devient célèbre, en publiant chez Éric Losfeld, sous pseudonyme, son roman Emmanuelle (1959) qui sera aussitôt interdit de publicité. Cela n'empêche pas le roman d'obtenir un succès planétaire et de faire l'objet d'un grand nombre d'adaptations au cinéma et à la télévision.

Selon certains témoignages, le véritable auteur des romans signés Emmanuelle Arsan aurait été non pas Marayat Rollet-Andriane, mais son époux[3],[4]. Une autre hypothèse serait celle d'un roman rédigé à quatre mains par les deux époux[5].

Suzanne Brogger, écrivaine et amie du couple, confie dans une postface écrite pour la réédition de La Philosophie Nue que l'auteur est bien Louis-Jacques Rollet-Andriane.

Emmanuelle Arsan a également signé le scénario d'un film, Laure (intitulé « Emmanuelle für immer » ou « Forever Emmanuelle » dans certains pays, sans doute pour le faire bénéficier du succès du film homonyme), sorti en 1976, où elle tient aussi un rôle secondaire, et dont la réalisation (non signée) lui a été attribuée. Mais, selon des critiques[6],[7] et des témoignages de membres de l'équipe[4], le film aurait été écrit et en partie réalisé par son époux, une autre partie de la mise en scène étant assurée par le directeur de la photographie, Roberto D'Ettorre Piazzoli.

Louis-Jacques Rollet-Andriane revient, en poèmes, sur sa vie avec Marayat et sur l’œuvre d'Emmanuelle Arsan dans le recueil Le livre des cendres d'Emmanuelle publié à titre posthume en par Les Cahiers de l'Égaré et les éditions Le Sélénite[8].

Œuvre

  • EmmanuelleÉric Losfeld (édition clandestine), 308 p., 1959
  • Emmanuelle L'anti-vierge – Éric Losfeld (édition clandestine), 356 p., 1960
  • Emmanuelle – La leçon d'homme – Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 232 p., 1967
  • Emmanuelle – L'anti-vierge – Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 296 p., 1968
  • Epître à Paul VI (Lettre ouverte au pape, sur la pilule) - Paris, Éric Losfeld, 1968
  • Nouvelles de l'érosphère – Paris, Éric Losfeld, Le Terrain Vague, 215 p., 1969
  • Dessins érotiques de Bertrand vol. 1- Pistils ou étamines, une liesse promise - Paris, Eric Losfeld, 1969
  • Emmanuelle à Rome (sous le pseudonyme de Bee Van Kleef) – Paris, Eureditions, 280 p., 1971. Rééd. Montréal, Les Presses Libres, 1972. Rééd. Toulouse, Livre d'Oc, 1979. Rééd. Paris, Belfond, 2013
  • Mon "Emmanuelle", leur pape, et mon Éros – Paris, Christian Bourgois, 219 p., 1974
  • L'Hypothèse d'Éros – Paris, Filipacchi, 287 p., 1974
  • Les Enfants d'Emmanuelle – Paris, Opta, 317 p., 1975
  • Laure – Paris, Pierre Belfond, 312 p., 1976
  • Néa – Paris, Opta, 264 p., 1976
  • Toute Emmanuelle - Paris, Pierre Belfond, 224 p., 1978
  • Vanna – Paris, Pierre Belfond, 315 p., 1979
  • Sainte louve - Paris, Pierre Belfond, 352 p., 1983
  • Les Soleils d'Emmanuelle - Paris, Pierre Belfond, 264 p., 1988. Rééd. Paris, Belfond, 2013
  • Emmanuelle (Première édition intégrale) – Paris, Robert Laffont/Jean-Jacques Pauvert, 1988
  • Les Débuts dans la vie - Paris, Le Grand Livre du mois, 191 p., 1989. Rééd. Paris, Belfond, 2013
  • Valadié - Paris, Éditions Lignes, 190 p., 1989
  • Chargée de mission - Paris, Pierre Belfond, 201 p., 1991
  • Bonheur - Les Cahiers de l'Égaré, 91 p., 1993
  • Aurélie - Paris, Pierre Belfond, 213 p., 1994. Rééd. Paris, Belfond, 2013
  • La Siamoise nue - Paris, Le Cercle, 552 p., 2003
  • Bonheur 2 - Les Cahiers de l'Égaré, 125 p., 2008
  • Parce qu'ils ne pouvaient pas s'en empêcher dans Disparition de Michel Bories, Les Cahiers de l'Égaré, 250 p., 2008
  • La Philosophie nue - Éditions Le Sélénite, 116 p., 2016

Notes et références

Sources

Notes

  1. Voir sur entertainment.timesonline.co.uk.
  2. Voir sur evene.fr.
  3. « Losfeld eut à la fois la chance et la malchance d’être l’éditeur d'Emmanuelle. Chance, car quand un diplomate désira raconter les récits de ses rapports pour le moins libres avec sa femme eurasienne, il eut l’idée charmante de faire attribuer ce récit à son épouse sous le pseudonyme d'Emmanuelle Arsan. Cette magnifique histoire d’amour très troublante fut immédiatement interdite, Losfeld une nouvelle fois condamné à de la prison et à une forte amende. Néanmoins ce livre se vendit, sous le manteau, en milliers d’exemplaires, voire dizaine de milliers. Comme sa vente était interdite, elle ne pouvait se faire qu’illégalement et en cash. » (Francis Leroi, 70, années érotiques, éditions La Musardine, 1999).
  4. Ovidio G. Assonitis, Beyond the Screen. Il cinema di Ovidio G. Assonitis, Nocturno dossier, no 82, mai 2009, pp. 46-51.
  5. « Emmanuelle, une vie érotique », Le Monde, 25 juin 2014
  6. Critique du DVD.
  7. Critique.
  8. (en) « Le Sélénite - Livre des cendres d'Emmanuelle », sur Le Sélénite (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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