Ellen Spertus

Ellen Spertus est une informaticienne américaine, professeure d'informatique à l'université de Mills, à Oakland, en Californie[1]. Elle fut également chercheuse chez Google[2].

Biographie

Ellen Spertus a grandi à Glencoe, dans l'Illinois, aux États-Unis, où elle a étudié au New Trier High School (en). Elle a poursuivi ses études à Cambridge, dans l'état du Massachussetts, au Massachusetts Institute of Technology (MIT)[3], université spécialisée dans l'informatique et la technologie et considérée comme l'une des meilleures universités mondiale. Elle y a obtenu un diplôme de science en informatique et ingénierie en 1990, une maitrise de science en génie électrique et informatique en 1992, ainsi qu'un doctorat de philosophie en génie électrique et informatique validé grâce à sa thèse de doctorat intitulée ParaSite : mining the structural information on the World-Wide Web.

En 1993, le New York Times la présente comme l'une « (...) des femmes susceptibles de changer le visage de l'informatique »[3] et lui dédit, aux côtés de deux autres informaticiennes, un second article dix ans plus tard en 2003[4].

En 2014, Ellen Spertus profite d'un congé sabbatique accordé par Mills afin de travailler pour Google au développement de la plateforme « Blocky ». Cette plateforme a pour objectif de permettre aux programmeurs de glisser et déposer des morceaux de codes dans leurs applications, processus simplifiant drastiquement la programmation informatique[2].

Engagement envers la mixité dans l'informatique

Durant sa carrière Ellen Spertus s'engage envers la promotion de l'informatique auprès des femmes[2]. Elle publie en 1991 un article intitulé « Why there is so Few Female Computer Scientists », dans lequel elle examine les raisons pour lesquelles les femmes poursuivent beaucoup moins souvent que les hommes de carrières dans l'informatique[5]. Elle constate qu'en 1990 seulement 13 % des titulaires de doctorats sont des femmes et que ces dernières représentent seulement 7,8 % des professeurs d'informatique[5].

Après son doctorat, elle s'est vu proposer un poste de professeure d'informatique dans de nombreuses institutions  parmi lesquelles l'université de Chicago, Yale, Brandeis  qu'elle a décliné au profit de Mills, une université pour femmes[4]. Elle déclare en effet avoir choisi cet établissement pour enseigner l'informatique aux femmes, afin que les gens sachent que les geeks ne sont pas que des hommes, mais aussi pour avoir l'opportunité  en travaillant avec d'autres femmes  de ne pas avoir se sentiment de devoir représenter toutes les femmes[4].

Elle déclare enfin s'être présentée en 2001 à l'élection du Sexiest Geek Alive pour être sûre que les femmes geeks y soient représentées. Mais également pour sensibiliser à la faible représentation des femmes au sein de l'informatique[6]. Lors de cette élection, elle remporte le titre de Sexiest Geek Alive durant la cérémonie de remise de prix tenue à San Fransisco[7] ainsi que deux billets pour une « croisière geek » aux Caraïbes[6].

Références

  1. Farhad Manjoo, « She's the Sexiest Geek Alive », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le ).
  2. (en-US) « Google researcher, Mills College professor Ellen Spertus still working for gender equality in computer science », sur The Mercury News, (consulté le ).
  3. (en-US) Katie Hafner, « Woman, Computer Nerd -- and Proud », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en-US) Katie Hafner, « 3 Women, 3 Paths, 10 Years On », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  5. (en) Ellen R. Spertus, « “Why Are There So Few Female Computer Scientists?” », sur ResearchGate, (consulté le ).
  6. (en) « Profile of 'Sexiest Geek Alive' », sur ABC News (consulté le ).
  7. (en-GB) « Sexiest geek declared », BBC News, (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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