Ievfimy Poutiatine

Ievfimy Vassilievitch Poutiatine (en russe : Евфимий Васильевич Путятин), né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Paris, est un militaire et un homme politique russe. Il fut vitse-admiral, diplomate et ministre de l'Instruction publique du au . Il succéda au libéral Evgraf Petrovitch Kovalevsky. Il effectua différentes missions diplomatiques au Japon et en Chine, ses efforts aboutirent à la signature du traité de Shimoda.

Ievfimy Vassilievitch Poutiatine
Евфимий Васильевич Путятин

Naissance 8 novembre 1803
Saint-Pétersbourg
Décès 16 octobre 1883 79 ans)
Paris
Origine Russie
Allégeance Empire russe
Arme Marine
Grade Admiral
Distinctions Ordre de Saint-André

Ordre de Saint-Georges
Ordre de Saint-Vladimir
Ordre de Saint-Alexandre Nevski
Ordre de l’Aigle Blanc
Ordre de Sainte-Anne
Ordre de Saint-Stanislas

Biographie

La frégate Pallada.

Placé sous le commandement de Mikhaïl Lazarev, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine effectua un tour du monde. Il prit part à la guerre du Caucase (1838-1839). En 1842, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine dirigea une mission diplomatique en Iran, au cours de ces négociations il obtint l'ouverture de relations diplomatiques, commerciales et des communications grâce à des steamers reliant les deux pays. Il est diplômé de l'École navale en 1842 et promu lieutenant-général en 1852.

De 1852 à 1855, représentant la Russie, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine dirigea une mission diplomatique pour le Japon afin d'aider l'Empire nippon à ouvrir des relations commerciales. Pour ce faire, il voyagea à bord de la frégate Pallada placée sous le commandement de l'amiral Ivan Semyonovitch Unkovsky (1822-1886), il se rendit en Angleterre, Madère, les îles du Cap-Vert, le cap de Bonne-Espérance, en Afrique du Sud où il accosta au port de Simonstown, Java, Singapour, Hong Kong, puis le Japon. Le , il accosta dans le port de Nagasaki. Il se distingua lors du siège de Petropavlovsk ( au ) et fut élevé au rang de comte d'Empire. En 1855, avec trois navires et 463 hommes, Efim Poutiatine se rendit au Japon afin d'entamer des négociations. Le , par le traité de Shimoda, le Japon accorda aux navires russes la permission d'accoster dans les ports de Hakodate, Nagasaki et Shimoda. L'Empire du Soleil levant reçut en compensation l'indivisi des îles Sakhaline et trois des îles Kouriles.

En 1858, Efim Poutiatine se rendit en Chine, il assista aux négociations russo-chinoise qui aboutirent à la signature du traité d'Aigun le , la Russie obtint la rive gauche de l'Amour, et un droit de naviguer sur ce fleuve.

Le premier moteur à vapeur japonais, fabriqué en 1853 par Tanaka Hisashige

Arrivé à Nagasaki le à peine un mois après la première visite du commodore américain Matthew Perry (militaire) (1794-1858), à bord de la frégate Pallada, Ievfimy Vassilievitch Poutiatine fit la démonstration d'une locomotive à vapeur, la même année, au Japon, eut lieu la première fabrication d'un moteur à vapeur sous la direction de l'inventeur Hisashige Tanaka. Deux hommes accompagnèrent Ievfimy Vassilievitch Poutiatine dans cette expédition, Alexandre Fiodorovitch Mozhaïsky (1825-1890) et un secrétaire, l'écrivain Ivan Gontcharov (1812-1891), ce dernier retraça le voyage de la frégate Pallada, cet ouvrage intitulé (La Frégate Pallas)[1] fut publié en 1858. (Pallada est l'orthographe russe de Pallas).

Après la Guerre de Crimée, Iefimy Vassilievitch Poutiatine remplit les fonctions d'attaché naval à Londres. En février 1857, il fut nommé plénipotentiaire en Chine.

Suite aux émeutes estudiantines qui se déroulèrent de 1855-1861, le , Alexandre II de Russie le nomma ministre de l'Éducation nationale pour sa réputé fermeté. Mais dès 1861, les étudiants et les professeurs libéraux de l'Université de Saint-Pétersbourg furent offusqués par la manière autoritaire qu'il utilisait. Les réformes brutales proposées par le vice-amiral provoquèrent l'agitation dans les Universités. Il resta à ce poste jusqu'en , où il est remplacé par le très libéral Alexandre Vassilievitch Golovnine.

Dans la littérature

Notes et références

  1. Cédric Gras, L'hiver aux trousses : Voyage en Russie d'Extrême-Orient, Paris, Gallimard, , 266 p. (ISBN 978-2-07-046794-5)
  2. (en) Jeanne Vronskaya, « Obituary: Nikolai Zadornov », sur independent.co.uk, (consulté le )

Sources

Annexes

Articles connexes

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