Edward Gerard

Eddie Gerard (né le à Ottawa, en Ontario au Canada - mort le ) est un joueur professionnel et entraîneur canadien de hockey sur glace. Il évoluait au poste d'ailier[1],[2].

Edward Gerard
Nationalité Canada
Naissance ,
Ottawa (Canada)
Décès
Entraîneur chef décédé
A entraîné Maroons de Montréal
Americans de New York
Eagles de Saint-Louis
Activité 1926-1935
Joueur décédé
Position Ailier gauche
Tirait de la gauche
A joué pour Sénateurs d'Ottawa (ANH - LNH)
St. Patricks de Toronto (LNH)
Carrière pro. 1910-1923

Temple de la renommée : 1945

Biographie

En 1910, il commence sa carrière professionnelle dans l'Association nationale de hockey avec les Sénateurs d'Ottawa. En 1917, l'équipe intègre la Ligue nationale de hockey. Il a remporté quatre Coupes Stanley dont une avec les St. Patricks de Toronto. Le 25 mars 1922, il est prêté aux St. Patricks de Toronto à la suite d'une blessure d'un joueur de Toronto[3].

En 1923, il met un terme à sa carrière mais il est de retour dans le monde du hockey pour la saison 1924-1925.

Les Maroons de Montréal

Depuis janvier 1918, il n'y a plus d'équipe représentant les anglophones dans la ville de Montréal en raison de l'arrêt des Wanderers à la suite de l'incendie de leur patinoire, l'Aréna de Westmount, le , après seulement quatre matchs joués lors de la saison inaugurale de la LNH[4].

Deux nouvelles équipes sont à l'aube de la saison 1924-1925 de la LNH : les Bruins de Boston, première franchise de l'histoire de la ligue située aux États-Unis[5] et les Maroons de Montréal. Cecil Hart est nommé manager de l'équipe mais avant la fin de sa première saison Gerard est nommé à sa place[6]. Les Maroons finissent cinquièmes de la saison régulière avec vingt points[7], huit points devant les Bruins mais quinze derrière les quatrièmes, les Sénateurs, et avec près de la moitié des points des Tigers, ceux-ci terminant la saison avec trente-neuf points[8].

Avant le début de la saison 1925-19256, James Strachan, et Gerard augmentent la puissance du jeu des Maroons en faisant signer les premiers contrats professionnels à de jeunes joueurs : le , Albert Charles « Babe » Siebert s'engage avec l'équipe puis le , c'est le tour de Nels Stewart de signer un contrat[9]. Les Tigers de Hamilton sont forcés d'arrêter leurs opérations après avoir été suspendus lors des séries 1925 ; les Americans de New York font leurs débuts dans la LNH ainsi que les Pirates de Pittsburgh, équipe homonyme de l'équipe de baseball de la ville[10].

L'aspect général de la saison n'est pas le même pour les Maroons puisqu'ils remportent vingt matchs contre onze défaites et cinq matchs nuls. Sur les vingt victoires de l'équipe, quatre se terminent par un blanchissage[Note 1] du gardien de l'équipe, Clint Benedict. Les Maroons terminent à la deuxième place du classement[7] avec sept points de retard sur les Sénateurs[11]. Le jeune Stewart fait parler de lui tout au long de la saison régulière en inscrivant le plus haut total de buts de la saison avec trente-quatre réalisations mais également le plus haut total de points avec quarante-deux points récoltés[11]. Il reçoit alors le trophée Hart en tant que Most Valuable Player[Note 2] de la LNH[12].

Les trois premières équipes du classement sont qualifiées pour les séries de la LNH : les Sénateurs, les Maroons et les Pirates. Ces deux dernières équipes sont opposées lors du premier tour des séries, les matchs se jouant dans la Duquesne Gardens, patinoire de Pittsburgh. Les Pirates s'inclinent au total de buts : lors du premier match, les Maroons remportent la partie 3-1 alors que le second match laisse les deux équipes à égalité 3 buts partout[13].

Gerard, Benedict et Broadbent retrouvent donc leur ancienne équipe en finale de la LNH alors que la série est très serrée. Les deux équipes inscrivent chacune un seul but lors du premier match[14] et Benedict réalise un blanchissage pour le second match[15]. Les Maroons remportent leur premier trophée collectif, le trophée Prince de Galles[Note 3].

La finale de la Coupe Stanley de 1926 est la dernière finale de l'histoire ouverte aux équipes ne faisant pas partie de la LNH. Ainsi, à l'issue de la saison 1925-1926 de la Western Hockey League[Note 4], les Cougars de Victoria finissent troisièmes au classement mais remportent les séries de la WHL et le droit de jouer contre les Maroons[5].

Il s'agit de la première édition de la finale de la Coupe Stanley dans la future célèbre patinoire du Forum de Montréal et la série tourne à l'avantage des joueurs locaux puisqu'ils remportent le premier, le deuxième et le quatrième match ne concédant qu'une défaite lors du troisième match sur la marque de 3 buts à 2. Les trois victoires des Maroons sont trois blanchissages — 3-0[16], 3-0[17] et 2-0[18] — et Stewart déjà meilleur joueur de la saison continue sur sa lancée en marquant six des dix buts inscrits par les siens[18].

Il entraîne par la suite les Americans de New York et brièvement les Eagles de Saint-Louis[19].

Statistiques

Pour les significations des abréviations, voir statistiques du hockey sur glace.

Statistiques de joueur

Statistiques par saison[3]
Saison Équipe Ligue Saison régulière Séries éliminatoires
PJ  B   A  Pts Pun PJ  B   A  Pts Pun
1910-1911Ottawa New EdinburghsOttawa6808-
1911-1912Ottawa New EdinburghsOttawa
1912-1913Ottawa New EdinburghsOttawa
1913-1914Sénateurs d'OttawaANH11671334
1914-1915Sénateurs d'OttawaANH20910193951016
1915-1916Sénateurs d'OttawaANH241351857
1916-1917Sénateurs d'OttawaANH19179263721013
1917-1918Sénateurs d'OttawaLNH201372026
1918-1919Sénateurs d'OttawaLNH18410141753033
1919-1920Sénateurs d'OttawaLNH2297161952133
1920-1921Sénateurs d'OttawaLNH241141518710153
1921-1922Sénateurs d'OttawaLNH21711181620008
1921-1922St. Patricks de TorontoLNH10000
1922-1923Sénateurs d'OttawaLNH2368142471014
Totaux LNH 1285047971202771871

Notes et références

Notes

  1. Un gardien de but effectue un « blanchissage » quand il réussit à ne concéder aucun but durant tout le match. Il faut également qu'il soit le seul gardien de l'équipe à avoir joué.
  2. Le titre anglais du Most Valuable Player, souvent abrégé par le sigle MVP, désigne le meilleur joueur d'une ligue ou d'un championnat.
  3. Depuis cette saison, le trophée Prince de Galles a changé de nombreuses fois de définition. Il a tour à tour récompensé le champion de la division américaine, l'équipe championne de la saison régulière, l'équipe championne de la division Est toujours en saison, l'équipe championne de la conférence Prince de Galles en saison, l'équipe championne de cette même conférence à l'issue des séries et enfin, depuis 1994, l'équipe championne de la conférence de l'Est au cours des séries.
  4. La Western Canada League de l'époque était une ligue professionnelle entre 1921 et 1926 et ne doit pas être confondue avec la ligue junior de la Ligue canadienne de hockey, la Western Hockey League.

Références

  1. (en) « Eddie Gerard hockey statistics & profile », sur The Internet Hockey Database
  2. (en) « Eddie Gerard », sur Eliteprospects.com
  3. Diamond 1998, p. 708
  4. (en) Dave Stubbs, « It was butchery, not sport, in Westmount », sur www2.canada.com, The Gazette, (consulté le )
  5. Diamond 1998, p. 262
  6. Brown 2006, p. 46–47
  7. Brown 2006, p. 211
  8. Diamond 1998, p. 71
  9. Brown 2006, p. 49
  10. (en) Paul Christman, « The NHL continues to inch south; Pittsburgh second U.S. team », sur pittsburghhockey.net (consulté le )
  11. Diamond 1998, p. 72
  12. NHL records 2010, p. 215
  13. Brown 2006, p. 71
  14. Brown 2006, p. 72
  15. Brown 2006, p. 74
  16. Brown 2006, p. 76
  17. Brown 2006, p. 77
  18. Brown 2006, p. 78
  19. (en) « Eddie Gerard, honoured member », sur Legends of Hockey Net (consulté le )

Bibliographie

  • (en) Dan Diamond, Total Hockey : The Official Encyclopedia of the National Hockey League, Total Sports, (ISBN 978-0-8362-7114-0)
  • (en) William Brown, The Montreal Maroons : The Forgotten Stanley Cup Champions, Vehicule Press, , 222 p. (ISBN 978-1-55065-128-7)
  • (en) National Hockey League, Official Guide & Record Book / 2010, Triumph books, , 664 p. (ISBN 978-1-60078-303-6)
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