Dorig

Le dorig est une langue parlée par 300 personnes[1] au nord du Vanuatu, dans le sud-est de Gaua dans les îles Banks.

Dorig
Pays Vanuatu
Région Gaua
Nombre de locuteurs 300 (2010)
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 wwo
IETF wwo

Comme toutes les langues autochtones du Vanuatu, le dorig appartient au groupe des langues océaniennes, lui-même une branche de la grande famille des langues austronésiennes.

Nom

Le nom dorig provient du village de Dorig [ⁿdʊˈriɰ] sur la côte sud de Gaua, où se trouve l’essentiel de la population parlant cette langue. La même langue a été désignée, dans la littérature, sous le nom de wetamut, du nom d'un ancien dialecte [wɛtamʊt] aujourd’hui éteint.

Prononciation et écriture

Les conventions orthographiques employées sont présentées dans les tableaux ci-dessous, à côté de la prononciation correspondante.

Voyelles

Le dorig a huit voyelles : sept brèves et une longue[2].

 AntérieuresCentralesPostérieures
Fermées /i/ i/u/ u
Pré-fermées /ɪ/ ē/ʊ/ ō
Mi-ouvertes /ɛ/ e/ɔ/ o
Ouvertes /a/ a, // ā

Le dorig, comme quinze autres langues de la région, a perdu les voyelles qui n’étaient pas accentuées ; en contrepartie, un phénomène de métaphonie a augmenté l’inventaire vocalique des cinq voyelles du proto-océanien à huit voyelles (en comptant la voyelle longue)[3].

Consonnes

Le dorig a quinze consonnes.

Labio-vélairesBilabialesAlvéolairesVélaires
Occlusives sourdes /k͡pʷ/ q/t/ t/k/ k
Occlusives sonores /ᵐb/ b/ⁿd/ d
Fricatives /β/ v/s/ s/ɣ/ g
Nasales /ŋ͡mʷ/ /m/ m/n/ n/ŋ/
Roulée /r/ r
Latérale /l/ l
Semi-voyelle /w/ w

Les occlusives prénasalisées (/ᵐb/ et /ⁿd/) perdent leur composante nasale après une occlusive sourde : ainsi, tbēn̄ /tᵐbɪŋ/ fermer ») est réalisé [tbɪŋ].

La perte des voyelles non accentuées fait que de nombreux mots commencent par deux consonnes. Une particularité inhabituelle du dorig est qu’un mot peut commencer par n’importe quelle paire de consonnes : on a ainsi des mots tels que dm̄ug /ⁿdŋ͡mʷuɣ/ moustique »), mke /mkɛ/ au-dessus »), rm̄os /rŋ͡mʷɔs/ filao »), wsa /wsa/ œuf ») ou n̄n̄is /ŋŋis/ disparaître »)[4].

Notes et références

Notes

  1. (fr) Alexandre François, « Langues des îles Banks et Torres » (consulté le )
  2. François (2005), p. 445.
  3. Cf. François (2005).
  4. François (2005), p. 471; François (2010), pp. 407–408.

Références bibliographiques

Voir aussi

Liens externes

Articles connexes

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