Dobet Gnahoré
Dobet Valérie Gnahoré est née en Côte d'Ivoire le . Elle est une chanteuse, danseuse et musicienne ivoirienne. Auteure-compositeure, Dobet Gnahoré vit entre la France (à Strasbourg) et la Côte d'Ivoire.
Naissance |
Côte d'Ivoire |
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Genre musical | Afro pop |
Années actives | Depuis 1999 |
Labels | Contre jour |
Site officiel | http://www.dobetgnahore.com/ |
Biographie
Enfance et jeunesse
Originaire de l'Ouest de la Côte d'Ivoire, Dobet Gnahoré est la fille aînée de Boni Gnahoré, maître percussionniste de la Compagnie Ki Yi M'Bock d’Abidjan dirigée par Werewere Liking[1]. Abandonnée par sa mère à sa naissance, elle est élevée dans son village, appelé Kragbalilié, par sa grand-mère[2],[3]. Dans ce village du canton Guebié, elle participe aux travaux dans les champs[4]. Vers l'âge de 6 ans, elle rejoint son père à Abidjan, elle ne parlait que la langue traditionnelle du village où elle avait grandi[5]. Elle quitte l'école à l'âge de 12 ans pour rejoindre la compagnie d'artistes de son père où elle apprend le théâtre, la danse, la musique et le chant. Elle pratique plusieurs styles de musique. En 1999, alors qu'elle est âgée de 23 ans, Dobet Gnahoré, quitte la Côte d'Ivoire pour s'installer en France[6]. Danseuse et musicienne chanteuse, aujourd'hui Dobet Gnahoré fait partie également des artistes ivoiriennes les plus importantes.
Les débuts dans la musique
Après trois années de formation aux arts de la scène, elle quitte le Kiyi M'bock pour rejoindre la grande compagnie de danse afro-contemporaine Tchétché de Béatrice Combe, où elle reste une année et acquiert plus d'expérience. En 1996, elle rencontre le guitariste français Colin Laroche de Féline qui était à l’époque le guitariste de son père Boni Gnahoré, avec qui elle compose plusieurs chansons.[7],[8] Ensemble, ils forment en 1999 le duo Ano Neko qui signifie « Créons ensemble » en bété (sa langue maternelle). L'album Ano Neko sort en 2004 avec 16 titres essentiellement composés en bété. Aussi elle chante dans une multitude de langues telles que : en malinké, en lingala; en wolof.[9]
En 2001, elle participe pour la première fois au Masa, l'un des plus grands marchés culturels africains.
Cinq albums
En 2003, le duo est complété par tunisien Nabil Mehrezi à la basse et Samba aux percussions. Le groupe se recentre alors sur le nom de « Dobet Gnahoré ».
En 2003, elle signe avec la maison de production Contre jour (Belgique), avec laquelle elle sort quatre albums.
Elle devient en 2010 la première artiste ivoirienne à remporter un Grammy Awards pour la composition originale de PALEA repris par la chanteuse India Arie. À partir de 2010, ce sont Clive Govinden et Boris Tchango qui assurent respectivement les fonctions de bassiste et de batteur. Dans son quatrième album, elle chante en bété, en malinké, en dida, en lingala, en créole haïtien, en français et en anglais[10],[11].
Pour son cinquième album, Miziki, sorti en 2018, Dobet Gnahoré s'attache les services de Nicolas Repac afin d'obtenir un son plus afro-électro. Elle avait apprécié le travail du producteur français avec la chanteuse malienne Mamani Keïta[5]. Dans cet album que la chanteuse qualifie de « plus personnel », elle aborde notamment les thèmes de « la compassion, l'amour, la paix, l'éducation »[12]. Cet album est jugé « lumineux » par le quotidien français Le Monde[13].
Vie privée
Dobet Gnahoré s'était mariée avec le guitariste français Colin Laroche de Féline, avec qui elle a vécu pendant dix-huit ans, jusqu'en 2015[2]. En 2019, Dobet Gnahoré était mère de deux enfants[12]. L’artiste œuvre également en faveur des démunis. Elle a fondé, Baara, une association qui récolte des fonds pour un orphelinat pour filles à Grand-Bassam. Le financement de cette structure repose en grande partie sur ses cours de danse et de chant en Europe[14].
Œuvres
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Dobet Gnahoré a également participé aux compilations suivantes :
- Music from the Chocolate Lands (2004), titre 7 : "Kakou"
- WorldDivas (2006), titre 3 : "Youné" (CD2 Les Héritières")
- Acoustic Africa (2006), titre 10 : Paléa
Distinctions
Décorations
- Ambassadeur des droits de l'homme en Côte d’Ivoire[15],[16].
Récompenses
- Primée au Grammy Awards, catégorie meilleure performance Urban/Alternative[17].
Notes et références
- Eglantine Chabasseur, « Dobet Gnahoré », RFI, (lire en ligne)
- Felicia Essan, « Dobet Gnahoré (Artiste Ivoirienne) : ‘’J’ai été abandonnée par ma mère à ma naissance’ », sur AfrikMag, (consulté le )
- Anna Sylvestre-Treiner, « Musique : Dobet Gnahoré, la guerrière ivoirienne retourne aux sources », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Vladimir Cagnolari, « Dobet Gnahoré, la guerrière en tournée », sur Pan African Music, (consulté le )
- Bertrand Lavaine, « Les prières électro de Dobet Gnahoré », RFI, (lire en ligne)
- (en) Jon Lusk, « DOBET GNAHORE (IVORY COAST) », BBC, (lire en ligne)
- Solo Soro, « Le joli conte de Dobet Gnahoré », RFI, (lire en ligne)
- Criss Bailly, « Dobet Gnahoré : « Il est grand temps que l’on se valorise par nous-mêmes » », sur Afrik.com, (consulté le )
- « Musique : Dobet Gnahoré, la guerrière ivoirienne retourne aux sources », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- Florent Mazzoleni, « Côte d'Ivoire : Dobet Gnahoré, chanteuse polyglotte et cosmopolite », sur http://www.jeuneafrique.com, (consulté le )
- « Dobet Gnahoré, enfant du Ki-Yi », sur RFI Musique, (consulté le )
- AFP, « Après un Grammy Award, l'Ivoirienne Dobet Gnahoré veut séduire son pays », La Croix, (lire en ligne)
- Patrick Labesse, « Sélection albums : Franz Liszt, Samarabalouf, Dobet Gnahoré… », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Alison Hird, « Cote d'Ivoire's 'rebel' Dobet Gnahoré », RFI, (lire en ligne)
- (en) Alison Hird, « Cote d'Ivoire's 'rebel' Dobet Gnahoré », RFI, (lire en ligne)
- « A’Salfo et Dobet Gnahoré élevés au rang d’Ambassadeur des Droits de l’homme », ABIDJAN.NET, (lire en ligne)
- (en) « GRAMMY Award Results for Dobet Gnahore », Recording Academy Grammy Awards, (lire en ligne)
Liens externes
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