Werewere Liking

Autodidacte, Were Were Liking est une artiste pluridisciplinaire : écrivaine, poète, chorégraphe et peintre, née le à Douala (Cameroun) et installée en Côte d'Ivoire. Elle est la fondatrice du groupe Ki Yi M'Bock, compagnie de théâtre basée à Abidjan. Figure importante du renouveau de l'esthétique du théâtre-rituel, elle a reçu en 2000 le Prix du Prince Claus et en 2005 le Prix Noma de publication en Afrique pour son livre La Mémoire amputée.

Biographie

De son vrai nom Eddy Njock Liking[1], Were Were Liking Gnepo est née le 1er à Bondé au Cameroun dans une famille de musiciens. Elle a été élevée par ses grands-parents paternels dans un milieu traditionnel[2],[3]..

Férue de l'art en général, elle a un penchant pour le théâtre qui arrive à réunir en lui seul écriture, chant et danse. Auteure d'un recueil de poésie en 1977, elle s'installe en Côte d'Ivoire en 1978. Elle continue à écrire, des pièces de théâtre, des romans, des essais, des contes, etc. Elle effectue des recherches en traditions et esthétiques africaines à l'université d'Abidjan. En 1983, elle fonde avec Marie-José Hourantier, une autre metteur en scène avec laquelle elle a collaboré jusqu'en 1985, un groupe de création artistique, le Ki-Yi Mbock ou villa kiyi, « pour la renaissance des arts africains, pour la naissance d'une culture panafricaine contemporaine et pour une rencontre et une reconnaissance des cultures du monde noir » ; il s'agit d'un centre culturel permettant aux intéressés de s'exprimer en danses, comédie et musiques[1]. Ce groupe travaille sur des créations artistiques et gèrent différents dispositifs culturels, galerie d'art, musée, théâtre, maison d'édition, restaurant, etc[2],[4],[5]. Son « théâtre rituel », s'appuyant à la fois sur l’improvisation et les rites sacrés africains, en fait une pionnière de la création contemporaine sur le continent africain[6], et lui confère une notoriété internationale[2]. Elle est aussi peintre[4],[7]. Elle a été de 1979 à 1985 Chercheur en Techniques pédagogiques traditionnelles à l’Université d’Abidjan (ILENA ) et est depuis 2001 La Fondatrice et Présidente de la Fondation Panafricaine Ki-Yi pour la formation de la jeu-nesse à la création et au développement par la culture[8].

Wèrè Wèrè Liking est membre de l'Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d'Afrique et des Diasporas africaines (ASCAD)[9].

Œuvres

Romans

  • Orphée-Dafric, 1981.

Romans témoignages

  • À la rencontre de…, 1980.
  • Elle sera de jaspe et de corail ; Journal d'une Misovire, 1983.
  • L'Amour-cent-vies, 1988.
  • La mémoire amputée, Nouvelles Éditions Ivoiriennes (NEI), . Cette pièce lui a valu en , au salon du livre de Cape Town en Afrique du Sud, le prix Noma.

Poésie

  • On ne raisonne pas avec le venin, 1977.

Théâtre

  • La Puissance de Um, 1979.
  • La Queue du diable, 1979.
  • Une nouvelle terre, 1980.
  • Les mains veulent dire, 1980.
  • La Rougeole arc en ciel, 1987.
  • Singuè Mura - Considérant que la femme, 1990[10].
  • Un Touareg s'est marié à une Pygmée, 1992[7].
  • La veuve dilemme, 1994.
  • L'Enfant Mbéné,1997.
  • Le Parler-Chanter - Parlare Cantando, 2003.

Contes

  • Liboy Li Nkundung, 1982.
  • Contes d'initiations féminines, 1983.

Documentaire

  • Regard de fous, 1988 : film documentaire adapté de la pièce de théâtre Dieu Chose.

Distinctions

Vie privée

Elle est mariée avec l'artiste ivoirien Pape Gnepo.

Annexes

Bibliographie

  • Alice Delphine Tang Samnig, « Werewere Liking Gnepo », dans Christiane Chaulet Achour (dir.), avec la collaboration de Corinne Blanchaud, Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Paris, Éditions Honoré Champion, (ISBN 978-2-7453-2126-8), p. 263-266.

Références

  1. Dieudonné Tahafo Fonguieng & Al., Histoire des femmes célèbres du Cameroun, Yaoundé, Editions Cognito, , 178 p. (ISBN 978-9956-412-01-3 et 9956-412-01-5), p. 85-86
  2. Jean-Marie Volet, « Werewere_-Liking Gnepo », Université d'Australie-Occidentale, (lire en ligne)
  3. « Côte d'Ivoire: Werewere-Liking, artiste et "éveilleuse d'étoiles" », Le Point, (lire en ligne)
  4. « Were Were Liking », sur abidjan.net
  5. Christiane P. Makward et Madeleine Cottenet-Hage, Dictionnaire littéraire des femmes de langue française : de Marie de France à Marie NDiaye, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 383
  6. Raoul Mbog, « Performances africaines », Le Monde, (lire en ligne)
  7. « Francophonies. Une comédie musicale de Werewere Liking. Abidjan, le marasme en dansant », Le Monde, (lire en ligne)
  8. ASCAD, « werewere-Linking », sur ascadci
  9. Agnès Kraidy et Cyprien Tiessé, « 40 pionnières », FEMME d'Afrique,
  10. Jacques Chevrier, Littérature d'Afrique noire de langue française, Paris, Edition Nathan Université, coll. "128", , 128 p. (ISBN 2-09-190332-9), p. 51-52, 70, 79-80, 89, 108-109, 112, 115, 120
  11. « WEREWERE LIKING : 30 ans d’existence du VILLAGE KI YI », sur 100pour100culture, (consulté le ).

Liens externes

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