Diwan al madhalim

Le Diwan al madhalim (littéralement « bureau des doléances » ; en arabe : ديـوان المظالم [dīwān al-maẓālim]) est une institution concernant les administrations du Maroc, « équivalent » de l'office d'un ombudsman ou du défenseur des droits en France, qui a existé de 2001 à 2011 ; elle a été remplacée par l'Institution du médiateur.

Situation
Diwan al madhalim

Création	9 décembre 2001
Type	Office de l'ombudsman
Siège	Rabat, Maroc
Langue	Arabe
Organisation
Personnes clés	Mohammed VI

Étymologie

Selon Ibn Khaldoun, le mot divan viendrait du persan (dīwān ﺩﻳﻮﺍﻥ : registre ; administration)[1]. Il passe à l'arabe au VIII^e siècle (dīwān ﺩﻳﻮﺍﻥ : recueil (de poèmes) : administration), et au turc au XIV^e siècle (divan : recueil de poème ; sofa; administration). Le divan est popularisé en France au XIX^e siècle, alors qu'il meuble les salons arabes et turcs depuis longtemps[2]. Le sens de recueil de poèmes est celui qu'a repris Goethe en 1819 dans le titre de son ouvrage « Le Divan occidental-oriental » (West-östlicher Divan).

Histoire

L'historique rappelle l'existence d'un vizir des chikayat (chicanes) et des madhalim (disputes et doléances) [3]

Créé en 2001[4], cette institution a laissé place à l'Institution du médiateur du Royaume en 2011[5].

Walis al madhalim

Le wali al madhalim (walīy al-maẓālimولي المظالم) était le titulaire de la fonction, soit l'« équivalent » de l'ombudsman. Le système mis en place était du même type que celui du médiateur de la république en France.

Moulay Slimane Alaoui (12 décembre 2002 - 14 février 2006).
Moulay M'Hamed Iraki (15 février 2006 - 18 mars 2011) [6].
Abdelaziz Benzakour 18 mars 2011.

Notes et références

Ibn Khaldûn raconte une anecdote expliquant à son sens l'origine perse du mot divan dans Le livre des exemples, Éd. Gallimard, La pléiade (ISBN 2-07-011425-2), Muqadima III; xxxii, p. 550 reprise dans Muqaddima V; xxxii, p. 830. Le roi perse Khosro I^er admirant le travail de ses secrétaires, aurait dit d'eux « ils sont fous (en persan : dīwāneh ديوانه) » ou « ils sont des démons (en persan : dīw ديو) »
étymologie de diwan
historique du diwan al madhalim
N. L., « Diwan Al Madhalim : Le détail du fonctionnement », L’Économiste, Casablanca, n^o 1164,‎ 13 décembre 2011 (lire en ligne, consulté le 27 octobre 2015)
M. C., « Le médiateur remplace Diwan Al Madhalim », L’Économiste, Casablanca, n^o 3490,‎ 21 mars 2011 (lire en ligne, consulté le 27 octobre 2015)
Wali Al Madhalim, M. M'Hamed Iraki, a reçu, lundi à Rabat, le président du parlement finlandais, M. Paavo Lipponen

Articles connexes

Institution du médiateur du Royaume

Mazalim

Liens externes

Partenariat avec l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).

Portail du droit
Portail du Maroc

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.

[1] Ibn Khaldûn raconte une anecdote expliquant à son sens l'origine perse du mot divan dans Le livre des exemples, Éd. Gallimard, La pléiade (ISBN 2-07-011425-2), Muqadima III; xxxii, p. 550 reprise dans Muqaddima V; xxxii, p. 830. Le roi perse Khosro I^er admirant le travail de ses secrétaires, aurait dit d'eux « ils sont fous (en persan : dīwāneh ديوانه) » ou « ils sont des démons (en persan : dīw ديو) »

[2] étymologie de diwan

[3] storique du diwan al madhalim

[4] N. L., « Diwan Al Madhalim : Le détail du fonctionnement », L’Économiste, Casablanca, n^o 1164,‎ 13 décembre 2011 (lire en ligne, consulté le 27 octobre 2015)

[5] M. C., « Le médiateur remplace Diwan Al Madhalim », L’Économiste, Casablanca, n^o 3490,‎ 21 mars 2011 (lire en ligne, consulté le 27 octobre 2015)

[6] Wali Al Madhalim, M. M'Hamed Iraki, a reçu, lundi à Rabat, le président du parlement finlandais, M. Paavo Lipponen