Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information

La direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information de la Défense (DIRISI) est un service interarmées dépendant du chef d'état-major des armées. Elle assure les fonctions d’opérateur de télécommunications, de gérant des systèmes d’information et des fréquences de la Défense, de garant de la sécurité des systèmes d’information, de centrale d’achat pour les services de télécommunications et de mise en œuvre et de soutien des systèmes d’information et de communication (SIC) opérationnels.[1]

DIRISI

Création
Pays France
Branche Service interarmées
Type Direction centrale
Rôle Télécommunications et informatique
Fait partie de État-Major des Armées
Garnison Le Kremlin-Bicêtre
Commandant Général de corps d’armée Jean-Marc Latapy

Elle assure 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, le bon fonctionnement des télécommunications et des systèmes d’information du ministère des Armées. Elle supervise au niveau national les systèmes de télécommunications et d’information, participe aux systèmes de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et aux réseaux des ambassades, et raccorde les forces projetées en opérations extérieures.

La DIRISI a été créée le 1er janvier 2004 par décret du 31 décembre 2003.

L'état-major de la DIRISI est installé au Fort de Bicêtre sur la commune du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne)[2].

La DIRISI est composée de plusieurs entités dont celle des centres de contrôle opérationnels des systèmes de communication et de chiffrement ainsi que son Bureau Opérations qui se situent à Maisons-Laffitte. Ce dernier a rejoint la portion centrale au Fort de Bicêtre à la mi-septembre 2008.

Ayant déjà fusionné avec la DCTEI (direction centrale des télécommunications et de l'informatique) de l'armée de terre en 2006, puis avec le CASSIC (commandement air des systèmes de surveillance, d'information et de communications) de l'armée de l'air en 2007[3], elle a intégré en 2008 le SERSIM (service des systèmes d'information de la Marine) de la Marine nationale situé à Houilles.

Finalement, cet organisme représente l'opérateur unique de télécommunications de la défense permettant un contrôle global de l'ensemble des communications entre les états-majors et les forces déployées en opérations (quelle que soit leur armée d'appartenance) notamment grâce au contrôle des liaisons satellites (SYRACUSE et Telcomarsat[4]) et du réseau fédérateur des réseaux d'infrastructure métropolitains (SOCRATE).

Les entités de la DIRISI sont :

  • la Direction centrale (DC-DIRISI), stationnée au fort de Bicêtre (Sud-Est parisien), avec 5 sous-directions (Clients, Stratégie, Sécurité des Systèmes d’Information, Achat Finances, Ressources Management) ;
  • La Division Opérations, commandée par un Général de Division :
    • 4 Pôles Opérationnels, commandant les centres à vocation nationale (CNMO) :
      • Sécurité et Administration (POSA) :
        • 3 Centres Nationaux de Mise en œuvre des Intranets (CNMO-I)
        • Centre Opérationnel de la Sécurité (SOC DIRISI)
      • Espace Numérique de Travail (POENT) :
        • Centre National de la Configuration Informatique (CNCI)
        • 4 Service Desk (SDK)
      • Hébergement (POHEB) :
        • 4 Centres Nationaux de Mise en œuvre des Systèmes d'Informations (CNMO-SI)
      • Réseaux de Transit et Desserte (PORTD) :
        • Centre National de Mise en œuvre des Télécommunications Satellitaires (CNMO-TS)
        • 2 Centres Nationaux de Mise en œuvre des Télécommunications Spatiales et Radio (CNMO-TSR)
        • 2 Centres Nationaux de Mise en œuvre des Réseaux (CNMO-R)
        • 7 Centres de Mise en œuvre des Réseaux de Desserte (CMO-RD)
    • 7 DIRISI locales (Brest, Bordeaux, Lyon, Metz, Rennes, Toulon ainsi que "DIRISI Ile de France / 8e Régiment de transmissions") ;
      • 39 CIRISI (relais locaux des centres nationaux) et de plus d’une centaine de détachements répartis sur tout le territoire ;
    • 10 DIRISI outre-mer (Cayenne, Fort-de-France, Saint-Denis de la Réunion, Nouméa, Papeete) et étranger (Abu Dhabi, Djibouti, Libreville, Dakar, Port-Bouët) ;
  • 1 Centre national de soutien opérationnel (CNSO)

Le 8e Régiment de transmissions et le 43e Bataillon de transmissions, qui relevaient de la DIRISI, sont devenus "DIRISI Ile de France / 8e régiment de transmissions" et le centre national de soutien opérationnel (CNSO).

La DIRISI en quelques chiffres :

  • près de 7 300 personnels civils et militaires ;
  • 450 000 mouvements SSI par an ;
  • 1 500 systèmes d’information ;
  • 1 500 000 adresses IP.
Insigne de la DIRISI

Récompenses obtenues par la DIRISI :

  • 2015 : témoignage de satisfaction collectif du Chef d'état-major des armées dans le cadre de l'opération « Projet Balard ».
  • 2018 : témoignage de satisfaction collectif du Chef d'état-major de la Marine dans le cadre du déploiement « CHESAPEAKE 2018 ».

Traditions :

Structure interarmées récente, la DIRISI ne dispose que de traditions très fraiches. Le Saint patron des transmissions de l'armée de terre est Saint Gabriel (mentionné dans la Bible et le Coran en tant que messager divin) et c'est tout naturellement que la DIRISI l'a également adopté. DIRISI Ile de France/8e Régiment des transmissions, issue en filiation directe du 8e Régiment, en conserve naturellement son drapeau. Le Centre national de soutien opérationnel (CNSO) d'Orléans conserve le drapeau du 43e Régiment de transmissions. Sous l'impulsion du colonel Didier Bronoël, officier de traditions de la DIRISI, DIRISI Metz s'est vue attribuer la garde du drapeau de la 38e Escadre de bombardement et DIRISI Rennes, celui du 38e Régiment de transmissions. Chaque DIRISI locale (comprendre, direction régionale) dispose de son propre insigne métallique ; il n'existe pas pour l'instant d'insigne de manche spécifique.

Notes et références

Liens externes

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