David Korner

David Korner, plus connu sous le pseudonyme Barta (dit aussi M. Gauthier, A. Mathieu, Albert[1]), né le à Buhuși et mort le , est un militant trotskiste roumano-français, fondateur et dirigeant de l'Union communiste (1939-1950).

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Barta
Biographie
Nom de naissance David Korner
Date de naissance
Lieu de naissance Buhuși,  Royaume de Roumanie
Date de décès (à 61 ans)
Nationalité Roumain, Français
Parti politique Parti communiste roumain, Parti socialiste ouvrier et paysan, Groupe Barta
Conjoint Klara Feigenbaum (Claire Faget), dite Louise puis Irène

Il est à l'origine du mouvement Lutte ouvrière.

Biographie

David Korner est né à Buhuși, Roumanie, dans une famille juive de petits commerçants.

Ayant acquis ses convictions trotskistes alors qu'il était étudiant à Paris, David Korner constitue dans les années 1930 le Groupe bolchevique-léniniste de Roumanie. Lorsque la Guerre civile espagnole éclate, il s'installe en France en 1936 et devient membre du Parti ouvrier internationaliste. Il rejoint ensuite l'éphémère Parti socialiste ouvrier et paysan qui éclate au début de la Seconde Guerre mondiale.

Avec Yvan Craipeau, Jean Rous et Daniel Guérin, il crée le « Comité pour la IVe Internationale » qui diffuse, en parallèle à La Voix de Lénine, L'Étincelle, de façon également confidentielle[2]. Ce groupe prône alors le « défaitisme révolutionnaire » [2]. Exclu du Comité pour la IVe Internationale sur suggestion de son ami roumain Spoulber (qui aurait eu une aventure avec sa femme avant qu'il n'arrive en France[2]), il crée alors avec sa compagne Louise le bulletin L'Ouvrier, qui n'aura que trois numéros[2]. C'est alors que David Korner fonde un petit groupe trotskiste (sous le nom d'Union communiste appelé aussi « groupe Barta ». Louise est arrêtée en janvier 1940, puis libérée pendant l'exode [2].

Après guerre, le groupe Barta joue un rôle important dans les grèves de 1947 chez Renault, avant d'éclater en 1950. David Korner refuse de s’impliquer lorsque Robert Barcia alias Hardy le contacte pour reconstruire l’organisation révolutionnaire. Il ne reprend pas sa place de dirigeant mais participe en adressant quelques articles. Sans lui, mais en s’appropriant sa démarche, son exemple et en se réclamant de ses textes, Pierre Bois[3] (dit Vic[4]), Robert Barcia (dit Hardy) et quelques autres anciens du groupe Barta créent en 1956 le mouvement (et journal) Voix ouvrière, qui devient après mai 68 Lutte ouvrière. Mais Barta garde ses distances, et s’en explique dans un texte paru en 1972, complété en 1975[3], intitulé Mise au point concernant l’histoire du mouvement trotskiste[5] :

« Le contraste était complet entre l'audience considérable que rencontraient nos mots d'ordre quand il s'agissait de salaires et de revendications et l'indifférence, sinon l'hostilité, quand il s'agissait de notre politique antiraciste, anticolonialiste, internationaliste. Voilà la raison essentielle pour laquelle nos forces, de la grève à la disparition de l'organisation, ne se sont ni augmentées ni renouvelées : l'arbre prolétarien rejetait en fin de compte la greffe révolutionnaire. Ce qui, à terme, était une condamnation, nonobstant l'attitude de tel ou tel militant. »

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • La Véritable Histoire de Lutte Ouvrière : Entretiens avec Christophe Bourseiller, Robert Barcia, Denoël, 2003, Denoël impacts, 326 pages, (ISBN 2-207-25422-4)

Articles connexes

Liens externes

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