Damien Orphée Le Grand de Boislandry

Damien Orphée Le Grand, vicomte de Boislandry, appelé le « vicomte de Boislandry » (en émigration, puis, à partir de 1814), né le à Orléans, mort le à Paris, était un militaire français.

Biographie

Il est le fils de Damien de Boislandry, négociant, juge-consul à Orléans, d'une famille de L'Aigle (Orne), et de Marie Magdeleine Tassin du Chesne, originaire d'Orléans.

Il était frère de Charles Robert de Boislandry (1755 - 1831), officier et agent secret, chevalier de Saint Louis (1814), proche collaborateur et ami d'Anne Charles de Montmorency, duc de Luxembourg (1737 - 1803). Leur cousin-germain Louis de Boislandry (1750 - 1834), économiste, a été député à l'Assemblée constituante.

Marié en 1802 à Bailleul (Orne) à (Marie Françoise) Nicole Pollin du Moncel, il a eu deux filles, la marquise du Lau d’Allemans et la comtesse de Brossin de Méré.

Carrière militaire

Il entre aux Gardes du corps du roi (Compagnie de Luxembourg) le . Grièvement blessé au combat de Jersey en décembre 1780, il est emmené comme prisonnier en Angleterre.

En novembre 1788 il est fait chevalier de Saint-Louis et promu capitaine au régiment Commissaire Général, en garnison à Abbeville.

Émigré en août 1791, il fait la campagne de 1792 dans l’Armée des Princes. Alors que nombre d'officiers y servent comme simples soldats, les qualités militaires de Boislandry lui valent d'être nommé, dès 1793, colonel commandant le régiment de Waldstein.

Après l'échec de l'expédition de Quiberon, dont ce régiment devait constituer la seconde vague de débarquement, ce corps est transféré en 1796 à la Martinique, toujours sous les ordres du vicomte de Boislandry. Le régiment de Waldstein, à la solde de l'Angleterre, était presque entièrement composé de soldats allemands mais commandé par des officiers français, notamment le marquis de La Ferronnays, l'un des capitaines.

En décembre 1801, après plus de dix années d'émigration, dont plus de cinq passées à la Martinique, Boislandry quitte le commandement de son régiment, dès l’annonce des futures lois d’amnistie (votées en avril 1802), et rentre en France. Boislandry refuse cependant tout service à l’Empire.

Nommé maréchal de camp par ordonnance du , il prend son service le , au lendemain des « cent jours ». Il est bientôt nommé lieutenant du roi et commandant de la place de Strasbourg le . Il quitte ces fonctions et le service actif le . Commandeur de l’Ordre de Saint-Louis (), il l’était aussi de l’Ordre de Hesse.

Mort le à Paris, 68 rue Neuve-des-Mathurins, il est inhumé le à Versailles au cimetière Saint-Louis.

Bibliographie

  • E. B. Dubern "Gentry" (tome 1, ascendance d'Eugène Boislandry Dubern, 1880 + 1976, comte Dubern) ;
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