Décret d'abolition de l'esclavage du 29 août 1793
Pendant l'été 1793, la riche colonie française de Saint-Domingue est en proie à une révolution aux multiples facettes: celle des blancs qui rejettent le système économique de l'Exclusif, des mulâtres et affranchis qui veulent l'égalité avec les blancs et des esclaves qui réclament la liberté. De plus, la colonie est attaquée par l'Angleterre et l'Espagne. De nombreux royalistes s'allient à l'un ou l'autre de ces pays. La majeure partie du pays est occupée. Le commissaire civil Sonthonax, girondin, décide le 21 juin l'affranchissement des esclaves qui combattraient pour la République. Puis, le 29 août, il généralise l'abolition à tous les esclaves de la partie Nord de la colonie qu'il a sous son autorité.
Déclaration d'abolition de l'esclavage
Proclamation d'abolition de l'esclavage à Saint-Domingue par Etienne Polverel et Léger-Félicité Sonthonax, Commissaires civils de la République, Port-au-Prince le 5 mai 1793
Territoire d'application | partie Nord de Saint-Domingue |
---|---|
Langue(s) officielle(s) | français, créole |
Type | Déclaration de droits |
Rédacteur(s) | Étienne Polverel et Léger-Félicité Sonthonax, commissaires civils de la République |
---|---|
Législature | Première République (Convention nationale) |
Gouvernement | Convention montagnarde |
Entrée en vigueur |
Extraits du texte
Notes
- Décret du 24 mars 1792 de l'Assemblée législative, sanctionnée par le roi Louis XVI, par la loi du 4 avril 1792 donnant la citoyenneté à tous « les hommes de couleur et nègres libres ».
- Les missions confiées aux trois commissaires civils envoyés à Saint-Domingue ne comprenaient absolument pas cet objet. Si le second commissaire, Etienne Polverel, était en adéquation avec la politique de Sonthonax, le troisième, Delpech, la jugea hors de leur compétence.
- Sonthonax remplace donc l'esclavage par le travail forcé, certes rémunéré, ainsi que de nombreux articles suivants le développent. La plupart des fondateurs de l'indépendance d'Haïti : Toussaint Louverture, puis Jean-Jacques Dessalines, Henri Christophe et Jean Pierre Boyer, ont édicté des règles de ce type, provoquant des réactions souvent violentes de la part de la population rurale.
Source
Bibliographie
- F. Blancpain, La colonie française de Saint-Domingue, Paris, Karthala, 2004
- Portail de la Révolution française
- Portail du droit français
- Portail d’Haïti
- Portail de la politique française
- Portail de l’esclavage
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.