Cyrus Field

Cyrus West Field, né le à Stockbridge (Massachusetts) et mort le à Irvington (État de New York), est un homme d'affaires et financier américain qui posa le premier câble télégraphique transatlantique en 1858.

Pour les articles homonymes, voir Field.

Biographie

Cyrus Field est né le 20 octobre 1819 à Stockbridge dans le Massachusetts, du révérent David Dudley Field I (en) (20 mai 1781 - 15 avril 1867), homme d'Église et Wasp issu d'une famille britannique installée en Nouvelle-Angleterre depuis 1629 et de Submit Dickinson (1782-1861), fille du capitaine de guerre révolutionnaire Noah Dickinson. Il est le frère de David Dudley Field II (en) et de Stephen Johnson Field (en), juristes éminents et d'Henry Martyn Field (en), homme d'Église et auteur célèbre pour ses livres de voyage. À l'âge de 15 ans, Cyrus Field abandonne l'école et déménage pour la ville de New York, y reste trois ans pendant lesquels il se lance dans l'épicerie en détail puis en gros, retourne à Stockbridge puis repart à New York vers 1840. Field épouse alors Mary Bryan Stone le 2 décembre 1840, deux jours après avoir eu vingt et un ans, elle lui donna sept enfants. Il fait alors fortune dans le papier (en s'étant associé avec son beau-frère) et différentes affaires qui lui permettent de vivre de ses rentes dès l'âge de 33 ans avec une fortune estimée à 250 000 $[1].

En 1855, il fonde l'American Telegraph Company, qui deviendra la seconde compagnie américaine du secteur par la taille, derrière la Western Union, grâce à une série d'acquisitions, du Maine jusqu'à la Louisiane[2].

À l'origine imaginé par l'ingénieur anglais Frederick Newton Gisborne pour relier Terre-Neuve et New York, ce dernier, à la recherche de financement, soumet son projet de câble sous-marin à Field en 1853[3]. Field va développer cette idée de câble sous-marin pour une liaison transatlantique entre les États-Unis et l'Irlande, soumettant son projet à Samuel Morse et Matthew Fontaine Maury qui le déclarent faisable. À la tête de l'Atlantic Telegraph Company créée en , il réussit, le après des essais infructueux, pour établir la première liaison télégraphique entre l'Amérique et l'Europe, avec un câble sous-marin posé par l'USS Niagara (en) et le HMS Agamemnon et qui relie Terre-Neuve à l'Irlande, puis Terre-Neuve à New York. Cette liaison n'aura transmis que 250 câblogrammes, tant le câble était fragile, l'armature métallique du câble ayant été abîmée par l'oxydation, les roches et coquillages[4].

En 1866, grâce au Great Eastern, Field en déroule un second qui lui résistera et sera utilisé pendant presque 100 ans. Cela permet alors de réduire le temps nécessaire de communication d'informations entre l'Europe et les États-Unis de 12 jours (le temps de la traversée par paquebot à l'époque) à une communication presque instantanée. Un peu plus tard, de retour à Terre-Neuve, le navire de sa compagnie réussit à crocheter le câble brisé, à le réparer, fournissant ainsi un câble de secours à la première liaison[5].

Ce projet transatlantique fut à l'époque concurrencé par un projet « terrestre » de la Western Union, qui avait lancé des travaux importants pour relier l'Europe aux États-Unis via la Russie, la Sibérie et le détroit de Béring ce qui n'imposait alors que 60 km de câble sous-marin.

En 1871, Cyrus Field réalise la jonction entre San Francisco et les îles Hawaï.

En décembre 1884, la Canadian Pacific Railway nomma la nouvelle ville de Field en Colombie-Britannique en son honneur.

La suite de ses affaires fut moins heureuse, de mauvais investissements le conduisirent à la faillite et à une vie modeste durant ses cinq dernières années. Il s'éteint le 12 juillet 1892 à Irvington, dans l'État de New York.

Cyrus West Field c. 1860

Fiction

Notes et références

  1. (en) Jane M. Hatch, The American Book of Days, Wilson, , p. 698
  2. Burrows, Edwin G. & Wallace, Mike (1999). Gotham: A History of New York City to 1898. New York: Oxford University Press. (ISBN 0195116348). p. 675-676
  3. (en) James Stuart Olson, Encyclopedia of the Industrial Revolution in America, Greenwood Publishing Group, , p. 92
  4. (en) Marquis Who's Who, Who was who in American History-science and Technology : A Component of Who's who in American History, LCL, , p. 11
  5. (en) Richard Brandon Morris, Four hundred notable Americans, Harper & Row, , p. 91

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des entreprises
  • Portail des États-Unis
  • Portail des télécommunications
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.