Cyrtocara moorii

Cyrtocara moorii ou parfois « Bossu du Malawi[1] » ou encore « haplo à bosse[1] » est une espèce de poissons de l'ordre des Perciformes et de la famille des Cichlidae. C'est l'unique espèce de son genre Cyrtocara (monotypique). Il est endémique des lacs Malawi et Malombe en Afrique[3]. Cette espèce est communément dénommée différemment par plusieurs peuples de pécheurs autour du lac: « Utaka » et « Bamusi » en nyanja au Malawi « Bampuhedi » et « Chakhuta » en tonga au Malawi et « Mbuna-chiphungu » en tumbuka également au Malawi[4].

Cyrtocara moorii
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Acanthopterygii
Ordre Perciformes
Sous-ordre Labroidei
Famille Cichlidae

Genre

Cyrtocara
Boulenger, 1902

Espèce

Cyrtocara moorii
Boulenger, 1902

Synonymes

  • Cyrtocara moorei Boulenger, 1902
  • Cyrtocara moori Boulenger, 1902
  • Haplochromis moori (Boulenger, 1902)
  • Haplochromis moorii (Boulenger, 1902)[1],[2]

Statut de conservation UICN


VU  : Vulnérable

Répartition géographique

Le lac Malawi seul endroit où réside à l'état sauvage Cyrtocara moorii

Description

Cette espèce possède un corps comprimé latéralement et assez haut. Une bosse caractéristique très prédominante sur le front est présente à l'âge adulte. Le mâle comme la femelle possède un fond de coloration bleu/argenté, qu’ils acquièrent quasi directement à la naissance.

Distribution

Cette espèce est endémique des lacs Malawi et Malombe en Afrique. Contrairement à beaucoup d'autres espèce de Cichlidae du lac que l'on ne rencontre qu'à certains lieux de pêche précis du lac, Cyrtocara moorii se rencontre sur toute la superficie du lac[3]. Le lac Malawi fait partie des grands Lacs de la vallée du grand rift africain, qui traverse la partie orientale de l'Afrique du nord au sud. Certains de ces lacs sont parmi les plus profonds, les plus grands et les plus anciens du monde.

Taille

Cette espèce mesure adulte une taille maximale avoisinant les 20 cm[5], parfois un peu plus en aquarium pour les plus vieux spécimens. Selon Aquabase[6] environ 25 cm pour le mâle et 20 cm pour la femelle[1].

Dimorphisme

Magnifique vieux mâle avec une bosse frontale très prononcée et presque "informe"

Adulte cette espèce de cichlidae n'est pas toujours très simplement différentiable. En effet le mâle comme la femelle sont de couleur bleue. Cependant principalement en période de reproduction, on remarquera le mâle légèrement plus grand et de coloration plus soutenue ; la femelle moins dominante est plus terne. Le mâle possède également la terminaison des nageoires impaires plus effilées. Ce sont les mâles qui creusent de petits nids dans le sable où ils attirent les femelles. Parfois les professionnels retournent les poissons et comparent les orifices génitaux afin de déterminer les sexes. Chez les spécimens complètement adultes le mâle est bleu et caractérisé par la présence d'une "bosse" frontale, plus prononcée que la femelle. Cette dernière possède 3 tâches plus sombres sur le corps (plus ou moins visibles en fonction de l'état de stress).

Alimentation

En aquarium Cyrtocara moorii se nourrit de tous types de nourritures sauf de vers genre ver de vase rouge. Il appréciera les nourritures traditionnelles conseillées, fraiches : artémias, krill, ou sèches : paillette et granulés de taille adaptée avec sa prise en gueule.

Maintenance

C. moorii est un « Utacca » qui se maintient sans difficulté avec tous les autres Cichlidae du lac Malawi. Des espèces comme celles des genres Sciaenochromis et/ou Labidochromis lui seront de bons compagnons. En bac spécifique un volume de 300 litres pour un couple ou un trio est le minimum conseillé. Le décor sera composé essentiellement de pierres, auxquelles on pourra ajouter quelques plantes robustes du genre Anubias ou Vallisneria (Vallisneria gigantea).

Caractéristique physico-chimique

Cette espèce vit dans son milieu dans une eau douce à un pH compris entre 7,2 et 8,8 ; un dH compris entre 10 et 18 à des profondeurs de 3 à 15 m. La température varie de 24 à 26 °C[5].

Reproduction

Incubateur buccal maternel, le mâle défend un territoire. (selon l'IUCN moins farouchement qu'un certain nombre d'autres espèces[3]) Cyrtocara moorii est un cichlidé semblable à la plupart des autres cichlidae du lac Malawi quant à sa façon de se reproduire. Le mâle construit un nid dans le sable en forme de cuvette ou contre une pierre, qu'il défend farouchement contre tout intrus. Des observations montrent qu'il est possible (surtout en aquarium), de le voir se reproduire sur une simple pierre plate. Les œufs déposés par la femelle sont fertilisées avant et après la prise en bouche par cette dernière. Les œufs et larves sont incubés environt trois semaines avant le lâcher. Si le frai est prélevé pour un élevage, il sera nourri de préférence de nauplie d'artémias et de poudre et paillette traditionnelle pour jeunes Cichlidae.

Statut IUCN

L'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) place cette espèce en "Vulnérable" (VU) (autrefois, « Endémique au lac Malawi, distribué à grande échelle sans grandes menaces généralisées identifiées »[3]).

Croisement, hybridation, sélection

Il est impératif de maintenir cette espèce et le genre Cyrtocara seul ou en compagnie d'autres espèces, d'autres genres, mais de provenance similaire (lac Malawi), afin d'éviter toute facilité de croisement. Le commerce aquariophile a également vu apparaître un grand nombre de spécimens provenant d'Asie et d'Europe de l'est notamment et aux couleurs des plus farfelues ou albinos, à cause de la sélection, hybridation et autres procédés chimiques de laboratoires.

Galerie

Références taxinomiques

Genre
Espèce

Liens externes

Cartes

Bibliographie

  • Guide to Malawi Cichlids, par Ad Konings; Aqualog Verlag GmbH (janvier 1997); (ISBN 3-9805605-3-8); (ISBN 978-3-9805605-3-5)
  • Konings' Book of Cichlids and All the Other Fishes of Lake Malawi, par Konings; Publications (juillet 1991); (ISBN 0-86622-527-7); (ISBN 978-0-86622-527-4)
  • Aquarium magazine n°150, septembre 1998

Notes et références

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