Cyber City Oedo 808

Cyber City Oedo 808 (サイバーシティOEDO 808, Saibā Shiti OEDO 808) est une mini-série d'OAV japonaise à thème cyberpunk réalisée par Yoshiaki Kawajiri et sortie en 1990.

Cyber City Oedo 808

サイバーシティOEDO 808
(Saibā Shiti OEDO 808)
Genre Action, science-fiction, cyberpunk
OAV japonais : Cyber City Oedo 808
Genre Science-fiction, cyberpunk
Réalisateur
Scénariste
Akinori Endo
Studio d’animation Studio Madhouse
Japan Home Video
Compositeur
Kazz Toyama
Licence (ja) Manga Video
(fr) Dybex
Durée 3x45 minutes
Sortie

1990-1991

Épisodes 3

La version britannique de cette OAV inclut une bande-son originale composée par l'artiste Rory McFarlane (en).

Synopsis

Intrigue

Dans un Japon futuriste en l'an 2808, trois cybercriminels lourdement condamnés (Sengoku, Gogul et Benten) sont emprisonnées dans un pénitencier orbital de haute sécurité. C'est alors qu'ils se voient proposer une suspension de leur incarcération, en échange de leur collaboration avec la Cyber Police (CP), une section spéciale de la police d'Oedo. Acceptant (avec réticence pour Sengoku) l'offre de Juzo Hasegawa, le chef de la Cyber Police, ces trois individus interviennent ensuite dans plusieurs missions et enquêtes criminelles, obtenant en récompense une réduction de leur peine d'emprisonnement à chaque criminel emprisonné ou mission réussie.

Recevant une arme blanche, un jitte, donnée par Hasegawa comme le symbole de leur fonction, ces cybercriminels sont aussi équipés d'un collier électronique explosif, placé autour de leur cou. Ce moyen de pression, utilisé sans vergogne par Hasegawa (ce dernier leur rappelant régulièrement qu'il les fera exploser en cas de problèmes ou de raté dans leurs missions), lui permet de contrôler ses hommes à distance, mais aussi de communiquer avec eux. Au cours de leurs missions, les cybercriminels utilisent également des armes spécialisées, en rapport avec leur personnalité.

Personnages principaux

  • Shunsuke Sengoku, alias Sengoku, un jeune homme fanfaron, vaniteux et au sang-chaud. Condamné à 375 années de prison, notamment pour attaque à main armée, il privilégie l'approche frontale et directe et aime n'en faire qu'à sa tête, même avec ses collègues ou son supérieur. Dès le premier épisode, il est accompagné par Varsas (Varsus en VO), un robot sur chenille qui l'aide dans sa mission, servant de relais avec les autorités mais égaiement en stockant son arme de service, un revolver magnum doté d'un blocage électronique qu'il est le seul à pouvoir utiliser. Volontiers moqueur avec son entourage, il fait régulièrement des remarques désobligeantes à Varsas, Benten ainsi qu'à Hasegawa, qu'il semble ne pas porter sans son cœur.
  • Rikiya Gabimaru, alias Gogul (condamné à 310 ans, notamment pour meurtre et dégradations), un criminel spécialiste en informatique, par ailleurs hacker réputé et compétent. Généralement calme (bien qu'il lui arrive de s'énerver de temps à autre), il est cultivé[alpha 1], plein de principes et privilégie l'emploi d'armes lourdes. Il possède un camion semi-remorque futuriste (équipé notamment d'un générateur de fumée de camouflage) qui lui sert de lieu d'habitation et de travail. Il s'entend bien avec ses deux collègues.
  • Merill Yanagawa, alias Benten (condamné à 295 ans pour divers crimes), un individu qui pousse l'androgynie à son maximum (physique fin mais athlétique, chevelure exubérante, ongles et lèvres peints en rouge). Très compétent au combat au corps-à-corps et en acrobatie, il est calme, raffiné et pédant. Son jitte[alpha 2] et l'anneau qu'il porte au doigt[alpha 3] sont équipés d'un dispositif lui permettant de dérouler un mince filin métallique acéré qui peut trancher le métal et dont il se sert aussi comme d'une corde. Dans le premier épisode, les protections de ses avants-bras sont équipées d'un générateur de champ de force. Dans l'épisode 2, il se sert de mini-bombes télécommandées. Très réfléchi et superstitieux, il se réfère plusieurs fois à l'astrologie lorsqu'il contemple le ciel étoilé à la recherche d'un signe. Il est la cible des remarques de Sengoku, mais semble les prendre avec philosophie. Il se battra cependant avec lui dans le troisième épisode, pour protéger une suspect.
  • Juzo Hasegawa, le chef de la Cyber Police d'Oedo. D'un comportement froid et cynique, il présente les enquêtes à mener aux cybercriminels. Il les surveille de loin, en général de son bureau, les écoutant grâce à leurs colliers électroniques. Il est souvent vu fumer une cigarette ; il utilise son briquet en or pour l'allumer, celui-ci étant équipé d'un écran à cristaux liquides qui affiche un chronomètre à compte-à-rebours, qu'il active lorsqu'il indique aux cybercriminels le temps qu'il leur reste pour accomplir leur mission, leur promettant de faire exploser leurs colliers s'ils échouent.
  • Kyōko « Okyo » Jōnouchi, un officier de police féminin de la Cyber Police d'Oedo, subordonnée d'Hasegawa et chargée d'aider les cybercriminels dans leurs enquêtes, notamment en faisant des recherches dans les bases de données et en classant leurs rapports de mission. Elle fera partie des otages du gratte-ciel dans le premier épisode. Elle semble avoir un faible pour le ténébreux cybercriminel Sengoku.

Un quatrième cybercriminel (Taku Yamabana) est vu au début du deuxième épisode, alors qu'il tente de se débarrasser de son collier explosif. Il échouera cependant, sa tête partant en fumée sous les yeux de Gogul.

Environnement

Bien qu'il n'y ait pas de détails précis sur le type de société sur laquelle la série est basée, elle est présentée comme très sophistiquée mais avec une sensation plutôt dystopique. Dans le premier épisode, par exemple, un homme sous pression avoue avoir commis un meurtre et est responsable de la crise actuelle. Cela suffit à Hasegawa pour ordonner à Sengoku de tuer l'homme sur place, sans autre forme de procès. Après que Sengoku échoue à le faire, sa peine est augmentée.

Épisodes

La série ne comporte que trois épisodes, mettant en scène l'un des trois protagonistes en se concentrant davantage sur ses exploits personnels, bien que les autres cybercriminels y apparaissent également. La version britannique de la série avait pour ces épisodes des titres différents de ceux des autres éditions.

  • Ficher-1 - Mort Virtuelle (Data-1 - Virtual Death / いにしえのメモリー) (« Time Bomb » ou « Memories Of The Past » dans la version britannique)

Sengoku est envoyé pour sauver 50 000 personnes retenues en otage dans le plus grand gratte-ciel d'Oedo, alors sous le contrôle d'un pirate informatique inconnu. Sengoku, aidé de Benten et Gogul, doit affronter le mystérieux pirate qui tente par tous les moyens de tuer l'architecte Dave Kurokawa, le concepteur de l'immeuble. Mais il s'avère que le pirate n'est autre que Yoshikazu Amachi, un architecte qui avait disparu une quinzaine d'années auparavant pendant la construction de l'édifice (éliminé par Kurokawa, son rival), mais dont le corps a survécu à son assassinat pour ne faire plus qu'un avec sa création.

  • Fichier-2 - Arme Psychique (Data-2 - Psychic Trooper / おとりのプログラム) (« The Decoy » ou « The Decoy Program »)

Le groupe d'intervention de l'armée japonaise a mis au point un nouveau cyborg de combat doté de pouvoirs psychiques, MOLCOS[alpha 4], une création du major Kazuo Shiroyama qui, selon lui, dépassera l'efficacité de la Cyber Police pour mieux la remplacer. Après avoir aidé son ancienne partenaire Sarah, une pirate comme lui, à échapper aux militaires, Gogul se retrouve à devoir affronter MOLCOS. Il devient alors le pion d'Hasegawa dans sa lutte inter-services face au groupe d'intervention, ce dernier étant dirigé par le général Mashiba. Cette lutte verra son apogée lors du duel final qui se déroulera au sommet de la tour de Tokyo.

  • Fichier-3 - Virus Mortel (Data-3 - Blood Lust / くれないのメディア) (« The Vampire » ou « Crimson Media »)

Trois chercheurs en biotechnologie ont été assassinés, apparemment par un vampire comme le laisse penser les marques qu'ils ont au cou. Lorsque Benten enquête, il découvre que les trois hommes avaient tous travaillé sur un projet secret, un virus censé apporter l'immortalité. Benten affronte ensuite le professeur Shuzo Saionji, un vieillard et directeur d'un institut médical qui, pour accéder à l’immortalité, s'est converti en vampire, ayant testé auparavant le travail de ses chercheurs sur une jeune femme conservée en capsule cryogénique, Remi Masuda, l'auteur des crimes.

Fiche technique

  • Scénariste(s) : Akinori Endo
  • Réalisateur(s) : Hiroshi Hamasaki (épisode 1) ; Masami Ozone (épisode 2) ; Michio Mihara (épisode 3)
  • Directeur artistique : Katsushi Aoki
  • Musique : Kazz Toyama
  • Sorties :
    • 1. Mort Virtuelle ()
    • 2. Arme Psychique ()
    • 3. Virus Mortel ()

Distribution

Voix originales

  • Hiroya Ishimaru : Shunsuke Sengoku, alias Sengoku (千石 旬介, Sengoku)
  • Kaneto Shiozawa : Merill Yanagawa, alias Benten (メリル・柳川, Benten)
  • Tesshou Genda : Rikiya Gabimaru, alias Gogul (蛾眉丸 力也, Gogul)
  • Norio Wakamoto : Juzo Hasegawa (長谷川十蔵, Hasegawa)
  • Kyousei Tukui : Varsus (ヴァーサス, Varsus)
  • Takeshi Aono : Dave Kurokawa (épisode 1)
  • Yoshiko Sakakibara : Sarah, l'amie de Gogul (épisode 2).
  • Mitsuko Horie : Kyōko « Okyo » Jōnouchi

Voix françaises

Version française réalisée par

Commentaires

Cette série d’OAV aborde plusieurs thèmes et concepts originaux de science-fiction, notamment un canon laser orbital et le gyroscope stabilisateur d'un gratte-ciel piraté par un hacker (épisode 1), un cyborg de combat doté de pouvoirs psychiques (épisode 2), la cryonie, le vampirisme et l’ascenseur spatial (épisode 3).

Accueil

Cette minisérie est devenue culte au fil des ans. L'auteur Hemanth Kissoon du site Filmulation.com a commenté la série en 2007, affirmant que celle-ci « a été lancée il y a 17 ans, mais qu’elle représente toujours un potentiel saisissant pour le futur du Japon »[1].

Dans la culture populaire

Des clips de Cyber City Oedo 808 ont été utilisés pour créer la vidéo officielle du morceau Innocence (en) du groupe britannique Nero. La vidéo a été mise en ligne sur YouTube par UKF Music et la chaîne Vevo de Nero.

Produits dérivés

Bande-son

Cyber City Oedo 808 OST

Album de Rory McFarlane
Sortie
Durée 46:56
Genre Bande son
Alternative rock
Synthwave
Ambient
Progressive
Producteur Rory McFarlane (en)
Label Demon Records (en) (épuisé)
DSCD-808

La version VHS britannique de la série (également diffusée sur Channel 4 vers 1995) propose une bande-son originale de 23 titres, plus centrés sur le rock et composée par l'artiste britannique Rory McFarlane (en)[2], non présente sur les versions américaines ou japonaises de la série. Sa bande-son combine des musiques de styles rock et de musiques d'ambiance électroniques. L'album est épuisé depuis des années et, en tant que tel, est très rare à trouver sur CD, mais il est connu pour être disponible sur Internet.

Du fait de la nature plus chargée de la musique dans l'édition britannique, cette bande-son est considérée comme étant mieux adaptée à l'atmosphère ultra-violente, sombre et élégante de l'anime que la bande-son originale japonaise, plus orientée pop.

En raison de Manga Entertainment, le Royaume-Uni perdit ensuite les droits sur la série Cyber City ; depuis, cette version de la bande-son n'est pas disponible sur les DVD occidentaux sortis ultérieurement et ne reste disponible que sur les anciennes versions VHS produites à partir du milieu des années 1990[3].

Titres

No Titre Durée
1. Space prison 2:40
2. Kill you 1:25
3. Car chase 2:07
4. Elevator 1:59
5. Murder 3:10
6. Amachi 1:32
7. Amachi dies 1:00
8. Diving 1:05
9. Gogol 0:56
10. Trucking 2:03
11. Arena 2:16
12. Body snatchers 0:36
13. Body vault 1:22
14. Top secret 1:16
15. Sarah 1:05
16. Duel 2:32
17. Molcos dies 2:39
18. Stars 2:37
19. Search 1:44
20. Cryogenics 1:22
21. Big cats 3:47
22. Vampire 4:30
23. Closing theme 3:13

Jeu vidéo

Cyber City Oedo 808: Attribute of the Beast (CYBER CITY OEDO 808 獣の属性, Saibāshiti Ōedo Hachimaruhachi: Kemono no Zokusei) est un jeu d'aventure graphique sorti le pour la PC-Engine CD-ROM² par Nippon Computer System, exclusivement au Japon. Le scénario est original et ne constitue l'adaptation d'aucun des trois épisodes[4].

Notes et références

Notes

  1. Dans l'épisode 2, quand Benten et Sengoku consultent la fiche de Gogul sur un ordinateur de la base de l'armée, il est indiqué que ce denier à un QI de 150.
  2. Visible dans l'épisode 1, lors du combat aux côtés de Sengoku contre les robots dans un étage du gratte-ciel, puis dans l'épisode 2, quand Benten s'attaque aux gardes du corps du trafiquant de cadavres.
  3. Visible dans l'épisode 3, lors du combat contre les tigres dans la crypte spatiale.
  4. Acronyme de « Maintain Of Law Civanetic Organism Suath » ; traduit en VF par : « Maintien d'obéissance à [?] civile par ondes de soumission ».

Références

  1. (en) Hemanth Kissoon, « Cyber City Oedo 808 », sur Filmulation.com, Filmulation Limited, .
  2. (en) « Cyber City Oedo 808 OST », alrj.org (consulté le 29 mai 2019).
  3. (en) « Cyber City Oedo 808 (1990) », michaeldvd.com.au (consulté le 29 mai 2019).
  4. (en) « PCE Daisakusen!! PCE 大作戦!! - Cyber City Oedo 808 », pcedaisakusen.net (consulté le 29 mai 2019).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) P. Drazen, Anime Explosion!: The What? Why? and Wow! of Japanese Animation, 2014.
  • (en) D. C. Willis., Horror and Science Fiction Films IV, 1997, p. 104.
  • (en) J. Beck, The Animated Movie Guide, p. 7.

Liens externes

  • Animation et bande dessinée asiatiques
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