Cuis

Cuis est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Cuitats.

Cuis

Vue de Cuis depuis la montagne d'Avize.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté d'agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
Maire
Mandat
Patrick Buffry
2020-2026
Code postal 51530
Code commune 51200
Démographie
Gentilé Cuitats
Population
municipale
378 hab. (2018 )
Densité 46 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 51″ nord, 3° 58′ 03″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 244 m
Superficie 8,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Épernay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Épernay-2
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Cuis
Géolocalisation sur la carte : Marne
Cuis
Géolocalisation sur la carte : France
Cuis
Géolocalisation sur la carte : France
Cuis

    Géographie

    Cuis est située à km au sud d'Épernay, au nord de la côte des Blancs.

    Carte de la commune.
    Communes limitrophes de Cuis
    Pierry Chouilly
    Monthelon
    Mancy Grauves Cramant

    Urbanisme

    Typologie

    Cuis est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,1 %), cultures permanentes (22,1 %), forêts (15,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), zones urbanisées (4,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Économie

    La commune produit essentiellement du champagne blanc de blanc de premier cru. Le village possède 174 ha de vignes cultivés sur ses coteaux.

    Histoire

    La comtesse de Champagne Blanche accorde en 1233 la charte dite « d'affouages de Cuis ». Celle-ci permet aux habitants de Cuis et Grauves d'exploiter les bois détenus par l'abbaye d'Argensolles. Dès lors et jusqu'en 1998, les deux villages puis communes vont se partager la gestion de la forêt d'Argensolles, bien qu'étant sur le territoire de Moslins. Cependant, en 1998, l'Office national des forêts crée une commission syndicale pour gérer légalement les bois, où siègent des représentants de Grauves et Cuis[8]. En 1284, cette abbaye avait droit de justice sur les bois communaux de Cuis et de Grauves[9].

    Au Moyen Âge, il y avait plusieurs fiefs à Cuis. Parmi ceux-ci on peut citer le « fief de Favresse » situé sur les Pâtis de Cuis, le « fief de Cuille » (ou Cuylle) sur les Pâtis de Grauves et juxtaposé au précédent, le « château de Cuis » sur la route d'Épernay, le « château de la Tour » rue des Bourgs et le « château de Favresse » qui appartenait aux Lercerf seigneurs de Cramant[9].

    Fin août, début septembre 1914, durant la Première Guerre mondiale, comme l'ensemble des communes de la Côte des blancs, la commune fut traversée par les troupes françaises poursuivies par les troupes allemandes avant d'être une nouvelles fois traversée par les troupes allemandes en déroute, poursuivies par les forces françaises après la victoire de la Marne.
    Au cours des deux batailles de la Marne, en septembre 1914 puis en juillet 1918, une partie des Cuitats évacuèrent le village.
    Le 5 septembre 1914 au matin, le maire d'Épernay, Maurice Pol Roger, est pris en otage et emmené en voiture jusqu'à Cuis pour être interrogé sur la disparition de parlementaires allemands. Il est finalement libéré dans la soirée et regagne Épernay à pied[10].
    En 1918, le village accueille un hôpital italien.

    Une plaque commémorative apposée sur la mairie indique :

    «  Le , sur le plateau des Patis de Cuis, du nom de code « Le Faisan » eut lieu le premier parachutage d’armes et de ravitaillement clandestin de la région organisée par la Résistance.  »

    Ce parachutage comprenait 7 parachutes avec 7 cylindres comprenant 2 poignards de commando, 2 mitraillettes Sten, 12 grenades Mills, 2 piles pour lampes torches et des boites métalliques (dont le contenu n'est pas indiqué)[9]

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      An XI Jean Louis François Jannet    
    An XII Novembre 1837 Pierre Louis Pannetier   Maréchal-ferrant
    Novembre 1837 Avril 1838 Louis Nicaise Doué    
    Mai 1838 Décembre 1843 Pierre Louis Pannetier   Maréchal-ferrant
    Janvier 1844 Septembre 1848 Jean-Baptiste Roché    
    Septembre 1848 Avril 1849 Pierre Louis Pannetier   Maréchal-ferrant
    Avril 1849 Août 1865 Pierre Louis Bertaud    
    Septembre 1865 Mai 1871 Narcisse Brisson    
    Juin 1871 Septembre 1876 Auguste Bellony Roché    
    Octobre 1876 Avril 1881 Pierre Louis Bertaud    
    Avril 1881 Mai 1888 Narcisse Isidore Roché    
    Mai 1888 Juin 1898 Vinceslas Gimonnet    
    Juillet 1898 Après 1901 François Dumez    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1973 1989 William Bourmault RPR  
    1989 En cours
    (au 4 juillet 2014)
    Jacky Baillot UMP Réélu pour le mandat 2014-2020[11],[12]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 378 habitants[Note 3], en diminution de 6,9 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    438454474430451465471460450
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    412441429447463437454444468
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    479515492458423404391375399
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    429418468437448433396404405
    2018 - - - - - - - -
    378--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Calvaire sculpté .
    • Le château de Favresse[9], désormais détruit, appartint à la famille Lercerf seigneurs de Cramant jusqu'en 1696, date à laquelle il est vendu à Nicolas Grossetete. Par suite de mariages et de successions le château devient la propriété de Françoise Farin épouse de Henry de Failly, puis à Suzanne Rose de Failly qui épousa, vers 1755, Pierre Gilles Hennequin de Villermont dont une des descendance, Charlotte de Villermont (fille d'Athanase de Villermont), se maria avec Jacques Bollinger en 1837.
      Un document de 1685 décrit le château comme étant fort délabré :
    « Aujourd'hui 21 novembre 1685 sommes transportés au château de Favresse appartenant à damoiselle Lecerf, ou étant entré dans la cour nous avons reconnu que ladite cour est fermée de murailles à quatre tours d'icelle. Il y a quatre tours, un puits au milieu de ladite cour, un grand corps de logis du côté du midi, une grange au côté du soleil couchant. Ce dit corps de logis est composé d'une cuisine, d'un fournil, d'un cellier, d'une bergerie et dessus d'un grand grenier séparé d'une cloison couverte de tuiles pour la plus grande; lequel corps de logis est en très mauvais état, la couverture est beaucoup minée ainsi que les planches du toit et l'escalier... qu'il convient de réparer puissamment tous les bâtiments et débourser la somme de quinze cent livres. »
    Le 9 août 1746, un document fait état de la « ferme Favresse » qui est exploitée par un fermier nommé Charles Chambrelin et qui y demeure. A cette époque, le « château de Favresse » semble n'être plus qu'une ferme.

    Personnalités liées à la commune

    • Athanase de Villermont (1763-1840), amiral ayant combattu lors de la Guerre d'indépendance américaine né à Cuis[18].
      L'an de grâce mil sept cent soixante trois le seize avril je soussigné prêtre curé de Cuis ai baptisé le fils de messire Gilles Hennequin de Villermont chevalier, seigneur de Saint-Martin, du châtel Villermont, Cuis, la Tour, Cramant et Chouilly et de Dame Suzanne Rose de Failly, ses pères et mères mariés ensemble, seigneur et dame demeurant ensemble en leur château situé audit Cuis, lequel né le neuf dudit mois d'avril, on a imposé le nom de Athanase Louis Emmanuel. Le parrain messire Louis Henri de Robert, seigneur du Châtelet, capitaine au régiment d'Eu-Infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et Demoiselle Marie Marguerite Louise de Contet, Dame d'Aulnay la marraine. Le curé dudit Cuis, par procuration répondre en leur absence et demoiselle Aurore Hennequin de Cramant de même ladite demoiselle n'a pas signée comme étant trop jeune, son père messire de Villermont son père a signé pour elle et moi curé dudit Cuis.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bardout 2003, p. 27.
    9. Folklore de Champagne N°139-140
    10. Louis Le Page, Épernay pendant la Première Guerre mondiale, page 28
    11. Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, [xls], consulté le 22 décembre 2008
    12. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Classement du 29 janvier 1902, notice de la base Mérimée, consultée le 22 janvier 2009
    18. Archives départementales de la Marne, état-civil numérisé de la commune de Cuis, BMS 1744-1792, acte de naissance page de droite de l'année 1763, vue 113/289 de la numérisation
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