Sanctuaire du Christ-Roi d'Almada

Le sanctuaire du Christ-Roi (en portugais : Santuário Nacional de Cristo Rei) est un sanctuaire national[1] de l'Église catholique et monument religieux représentant le Sacré-Cœur de Jésus. Il est situé dans la municipalité d'Almada au Portugal. Surplombant le pont du 25-Avril, il fait face à la ville de Lisbonne par rapport à l'embouchure du Tage.

Pour les articles homonymes, voir Statue du Christ-Roi.

Caractéristiques

S'élevant sur le sommet d'une falaise dominant de 133 mètres les eaux du Tage[2], le monument, mesure lui-même 110 mètres[2], ce qui en fait une des plus hautes constructions du pays. Il est constitué de deux parties :

  • la première est un portique de 82 mètres de hauteur, construit par l'architecte António Lino ;
  • la deuxième est la statue du Christ de 28 mètres de haut, les bras ouverts, tourné vers la capitale portugaise, œuvre du sculpteur Francisco Franco de Sousa.

Son poids est de 40 000 tonnes, la taille de la tête est de 4,05 m et les bras mesurent 10 mètres de longueur. L'envergure entre les deux mains est de 28 mètres[2]. Le Cristo Rei possède à sa base une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Paix[3].

Le monument du Christ-Roi est la plus grande attraction touristique de la commune d'Almada, après les plages de la Costa de Caparica. De plus, ce monument offre un point de vue imprenable sur la région voisine, notamment des quartiers lisboètes situés près des quais comme la célèbre Alfama ou la Baixa.

Histoire

La statue du Christ Rédempteur, qui existe déjà en 1934 à Rio de Janeiro, au Brésil, donne l'idée au patriarche de Lisbonne, Manuel Gonçalves Cerejeira, de construire un monument d'aspect similaire dans sa ville[4][source insuffisante]. En 1936, il transmet cette idée au mouvement apostolique de prière, qui l'accueille avec enthousiasme. Tous les évêques du pays sont ensuite invités à soutenir le projet dont la proclamation officielle a lieu l'année suivante, à la pastorale du carême.

Il est aussi édifié à la suite d'un vœu de l'épiscopat portugais, réuni à Fátima le , demandant à Dieu d'épargner le pays de la Seconde Guerre mondiale. Salazar ne voulant pas violer la vieille amitié avec le Royaume-Uni, datant du XIVe siècle, et préfère maintenir la neutralité en ne participant pas à cette guerre.

La première pierre du monument est posée le [3], après la fin de la guerre. Il est inauguré le [4], jour de la Pentecôte, en présence des cardinaux de Rio de Janeiro, Lourenço Marques, et de plus de 300 000 personnes, représentant des autorités officielles et citoyens anonymes. En cette occasion, l'image d'origine de Notre-Dame de Fátima est présente, et le Portugal est consacré aux Saints Cœurs de Jésus et Marie. Le pape Jean XXIII, non présent à cette cérémonie, avait envoyé un message à la radio, qui est alors diffusé à l'assistance. Le cardinal Cerejeira affirme alors que le monument serait toujours un signal de gratitude pour le don de la paix.

Vue sur le Cristo

À l'occasion de la célébration du 25e anniversaire, en 1984, les terrains aux alentours sont réalloués pour abriter le bâtiment d'accueil du sanctuaire d'aujourd'hui, ainsi que le rectorat et les services administratifs, avec une chapelle et diverses salles pour des expositions et des réunions.

En 1999, le diocèse de Setúbal prend la responsabilité du sanctuaire, celui-ci étant soumis à des travaux de restauration entre et le . La Conférence épiscopale portugaise confirme le statut de sanctuaire national, et décide de reverser tous les dons récoltés le pour la restauration du monument[3].

Le , la salle Bienheureux-Jean-XXIII est inaugurée, contentant huit tableaux inspirés de son encyclique Pacem in Terris. Le même jour, on appose au fronton de l'édifice la croix haute, qui était auparavant au sanctuaire de Fátima, dans le cadre de la construction d'une nouvelle basilique dans ce lieu de pèlerinage.

Le , pour la célébration du cinquantenaire du monument, la statue de Notre-Dame dans la chapelle des apparitions (de Fátima) est transportée dans le bâtiment. Le sanctuaire reçoit alors les évêques portugais, et les reliques de Marguerite-Marie Alacoque, la religieuse de Paray-le-Monial à qui Jésus révéla son sacrement. Le pape Benoît XVI s'associe à l'événement en envoyant son légat, le cardinal portugais José Saraiva Martins et en diffusant un message lors de l'angélus du . Le jumelage entre le Cristo-Rei et le Christ Rédempteur est signé à cette occasion.

La même année voit l'embellissement des abords du monument, notamment par la construction d'une «  voie sacrée » honorant les martyrs du XXe siècle, la restauration du belvédère dominant la capitale portugaise et la création de zones vertes.

Galerie

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Sources, notes et références

  1. (en) « National Shrine of Christ the King », sur gcatholic.org (consulté le ).
  2. (pt) « Santuário do Cristo Rei », sur monumentos.gov.pt, Système d'information pour le patrimoine architectural (consulté le ).
  3. (pt) « História do Santuário Nacional de Cristo Rei », sur cristorei.pt (consulté le ).
  4. « Cristo Rei » (version du 10 octobre 2017 sur l'Internet Archive), .
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