Courtenay (Isère)

Courtenay est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Courtenay.

Courtenay

L'entrée du hameau de Lancin.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné
Maire
Mandat
Stéphane Lefevre
2020-2026
Code postal 38510
Code commune 38135
Démographie
Population
municipale
1 275 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ nord, 5° 23′ est
Altitude 352 m
Min. 219 m
Max. 375 m
Superficie 32,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Morestel
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Courtenay
Géolocalisation sur la carte : Isère
Courtenay
Géolocalisation sur la carte : France
Courtenay
Géolocalisation sur la carte : France
Courtenay
Liens
Site web www.courtenay38.fr

    Autrefois rattachée à l'ancienne province royale du Dauphiné, la commune fut d'abord adhérente à la communauté de communes du Pays des Couleurs, avant de rejoindre, à la suite de la fusion de plusieurs intercommunalités, la communauté de communes Les Balcons du Dauphiné en 2017.

    Ses habitants sont dénommés les Cortenariauds[1].

    Géographie

    Situation et description

    Géographiquement, ce vaste territoire du Nord-Isère chevauche les collines calcaires du flanc oriental de l'Isle Crémieu et les Terres Basses de Morestel-Bourgoin.

    À Lancin et Arandon, sur les communes de Courtenay et Arandon-Passins, se trouve l'espace naturel sensible de la Save de 42 hectares, qui inclut une grande partie des trois étangs de la Serre[2],[3].

    Climat

    La partie septentrionale du département de l'Isère est formée de plaines au climat tempéré, de bas plateaux et de collines au climat un peu plus rudes. Du fait d'un relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.

    Le territoire connait également de nombreux brouillards persistants dans les zones les plus rurales au niveau des nombreux plans d'eau entourant les bourgs et les divers hameaux.

    Urbanisme

    Typologie

    Courtenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35 %), forêts (32,7 %), zones agricoles hétérogènes (13,2 %), prairies (10,1 %), zones humides intérieures (4 %), eaux continentales[Note 2] (3,1 %), zones urbanisées (1,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Courtenay est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[11].

    Terminologie des zones sismiques
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    D'aussi loin qu'on se souvienne, s'agissant de Courtenay, on retrouve la terre et sa meilleure culture, puisqu'il est admis que le nom de Courtenay (en patois local : Cortena), dérive de Curtis : le jardin. D'après les notes de Monsieur Gomot, habitant de Courtenay maintenant décédé, et confirmées par M. Doncieux, conservateur aux archives départementales, le nom de Courtenay viendrait du latin cortenacum que la tradition locale traduit par petits jardins[réf. nécessaire]

    en ce qui concerne les hameaux et les lieux-dits :

    • Montchalin. Chalin Chalonne, la chal  : *calmis qui signifie en plaine : « terrain peu productif, le plus souvent en pré ». Dans les Préalpes et les Alpes : « pâturage en montagne, au-dessus de la limite des forêts, sommet engazonné, souvent d´accès difficile et de végétation maigre »53,54. Il est donné comme pré-indo-européen par certains et comme gaulois par d'autres55.
    • Molard : colline
    • Faye, le Fayard (Boulieu) : bois de hêtre
    • Charmey : bois de charmes
    • Rivoire : bois de chênes
    • les verchères : pièces de terrain données en dot
    • le temple : possession templière
    • suffixe ieu : suffixe acum

    Histoire

    Plaques à la mémoire des anciens combattants dans le village.

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Pas moins de six châteaux témoignent du riche passé de cette commune dont les quelque 700 habitants constituent six hameaux disséminés sur 3 200 hectares où la forêt et les étangs occupent une large place.

    Le village occupe le sommet d'une butte à la croisée de deux voies romaines reliant Optevoz (huitième borne) à Aoste, Bourgoin et Vienne. C'était un oppidum romain. Un autel sacrificiel fut retrouvé à l'emplacement de l'église actuelle.

    Si une famille royale au XIe siècle a pris le nom de Courtenay dans le Loiret, elle n'a donc absolument aucun lien avec Courtenay en Isère, ni avec les Courtenay d'Angleterre. Ces derniers sont issus de la branche royale, à la suite des services rendus à Henry Plantagenet, duc d'Anjou, futur roi Henri II d'Angleterre, par Reginald de Courtenay (1125-1190)[12].

    Politique et administration

    La mairie.

    Liste des maires

    |-
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1795 Joseph Bouvier    
    décembre 1791 mars 1792 Guy Revol    
    1795 1798 Joseph Mermet    
    1798 1805 Joseph Gros    
    1805 1816 Jean François Gros    
    1816 1819 Joseph Mermet    
    1819 1824 Joseph Marie Gros    
    1824 1831 Auguste Badin    
    1831 1833 Joseph Marie Gros    
    1833 1848 Auguste Badin    
    février 1848 août 1848 Étienne Bourgey    
    1848 1853 Roch Mermet    
    1853 1870 Auguste Grubis de L'Isle    
    1870 1876 Alphonse Philibert Louis Contamin    
    1876 1881 François Rappillard    
    1881 1884 Joseph Aimé Lombard de Montchalin    
    mai 1884 juillet 1884 François Rappillard    
    1884 1900 François Bertrand    
    1900 1908 Jean Claude Gonin    
    1908 1912 Jean Claude Moyne Berthon    
    1912 1914 Jean Claude Gonin    
    1914 1919 François Giroud    
    1919 1929 Pierre Souillet Désert    
    1929 1939 Ferdinand Bouvet    
    1939 1953 Auguste Flamand    
    1953 1963 Frédéric Bouvet    
    1963 1971 Louis Moyne Bressand    
    1971 1977 Georges Bouvet    
    mars 1983 mars 2001 Ernest Berthet PCF  
    mars 2001 2020 Marcel Tournier FG Retraité
    2020 En cours Stéphane Lefevre    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 1 275 habitants[Note 3], en augmentation de 0,55 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1301 1381 1781 2901 3951 3011 3371 4681 409
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3541 2911 3301 2241 1771 1501 1561 1391 046
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0601 027980876849737739720713
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    6356085506376677391 0411 0851 128
    2013 2018 - - - - - - -
    1 2681 275-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    La façade de l'église.
    • Le château de Lancin, élevé tout à la fin du XIXe siècle par M. Caquet d'Avaize en style néo-classique, fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juin 2014 : sont protégés le château en totalité, les façades, les toitures des communs et des écuries et une partie du parc du domaine où le système hydraulique est encore présent[17].
    • Château de Chanizieu, avec ses tours rondes et ses échauguettes
    • Château de Montchalin, du XIVe au XVIIIe siècle[18], avec ses tours rondes crénelées.
    • Ancien château de Tirieu
    • L'église de style classique construite en 1907, au village
    • Villa La Fontaine à Tirieu
    • La mairie du Village, construite en 1933
    • Chapelle Saint-Roch, de style gothique, édifiée en 1528 par la famille La Balme
    • Ancien hôtel Barral à Tirieu
    • Maisons anciennes en pierre à Poleyrieu
    • Fontaine à Tirieu
    • Ancienne école qui a donné son nom au quartier, à Tirieu
    • La commune compte de nombreux étangs, en particulier l'étang de Salette, l'étang de Caramond et l'étang de Prailles.

    Personnalités liées à la commune

    • Famille Boussin dite Crozat. Arrive de l'Anjou vers les années 1600 et s'installe au château de Chanizieu. Jean qui, est né en 1575, devient le seigneur du lieu. Son fils qui, devient chirurgien d'épidémie, épousera une Bathéon. Les Bathéon, qui seront par la suite de Vertrieu, sont, en l'époque des futainiers. Nos Boussin en plus de leur seigneurie s'occupent de commerce de toile et il y a union entre ses deux familles. La suite de la dynastie s'établit à Lyon et va jouer un rôle important tant sur le plan de la politique locale que dans le monde de la finance. Ils porteront le patronyme de Lacroix et deviendront de Lacroix Laval à l'achat du domaine de Laval à Marcilly l'Etoile près de Lyon.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Site habitants.fr, nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 04 janvier 2020.
    2. Site isere-tourisme
    3. Site isere-tourisme
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    12. John Fletcher, History of a Thames-side Village, 1990
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Arrêté n °2014163-0015
    18. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), p. 677.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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