Cours Saint-Louis

Le cours Saint-Louis est une voie située dans le 1er arrondissement de Marseille. Elle relie la Canebière à la rue de Rome.

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Cours Saint-Louis

Le Cours Saint-Louis en 2011
Situation
Coordonnées 43° 17′ 46″ nord, 5° 22′ 41″ est
Arrondissement 1er
Tenant La Canebière
Aboutissant Rue de Rome
Morphologie
Type Place
Forme Rectangle
Longueur 80 m
Largeur 40 m
Transport
Tramway
Histoire
Création 1970
Anciens noms Cours des Fleurs
Cours de la Fédération
Petit Cours
Géolocalisation sur la carte : Marseille

Origine du nom

Son nom lui a été donné en l'honneur de Saint Louis d'Anjou (1274-1297), frère aîné de Robert le sage, roi de Naples et comte de Provence, et non pas de Saint Louis, roi de France (1214-1270)[réf. souhaitée].

À l’origine il fait partie intégrante du Cours, vaste place baroque créée à partir de lors de l’agrandissement de Marseille par Louis XIV. En , lors de l’élargissement de la rue Noailles, le Cours est scindé en deux parties : le cours Belsunce et le cours Saint-Louis[1].

Historique

Deux immeubles remarquables sont construits de part et d’autre du cours Saint-Louis, l’un à la fin du XVIIe siècle et l’autre au milieu du XVIIIe. Ils sont toujours en place malgré diverses modifications et altérations.

À l’ouest, entre le cours Saint-Louis, la Canebière et la rue des Récollettes, les immeubles de l’île Chevignot sont conçus par l'architecte Pierre Pavillon et réalisés par Jean-Claude Rambot en [2] (ou selon d’autre sources par l'architecte Mathieu Portal[3]). Construit selon un modèle imposé par les édiles municipaux pour l’ensemble du Cours, avec deux étages nobles encadrés par des pilastres, l'Îlot donne l’illusion d’un seul grand hôtel particulier, alors qu'il s'agit trois maisons distinctes[4]. Cet ensemble comportant treize travées est remanié à deux reprises. En la travée donnant sur la rue Noailles est démolie et la façade reconstruite à l'alignement de la rue élargie avec une modénature en ciment qui reprend le vocabulaire architectural du Cours au XVIIe siècle[1]. Sept autres travées sont ensuite supprimées à l'autre extrémité pour faire place à un immeuble en béton armé.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 1949[2] sous le nom de Maison du Figaro. Cette dénomination provient d'un commerce nommé le Grand Bazar Figaro ouvert en [5].

À l’est en direction de l’arsenal des galères, les plans de l’agrandissement réservent des terrains pour une place royale, écrin de la statue équestre de Louis XIV, pour lesquels Pierre Puget propose en vain plusieurs projets[6]. Sur ces terrains sont finalement construits entre et des immeubles parfois attribués à Esprit-Joseph Brun. Leurs façades sur le cours et sur la rue Canebière reprennent l’ordonnancement des autres îlots du Cours, mais avec des pilastres beaucoup plus fins, des mascarons et des balcons de ferronneries[1].

En seize pavillons destinés au marché aux fleurs, dessinés par l’architecte Pascal Coste, sont installés sur le cours[7]. L’une des bouquetières du cours, Joséphine Nicoli célèbre sous le surnom de La Quique, occupe le numéro 13[1].

Tramway

Le cours Saint-Louis est traversé par la ligne 3 du tramway Arenc Le Silo-Castellane mise en service le , et accueille la station Cours Saint-Louis. L'implantation du tram a supprimé la circulation automobile.

Plusieurs lignes de l’ancien réseau de tramways en activité entre et les années cinquante l'ont également l'ont emprunté[8].

Références

  1. Frédérique Bertrand, « Le Cours de Marseille une forme urbaine remarquable », dans Revue Marseille, vol. 247 : Marseille au long des rues, Marseille, Ville de Marseille, , pages 10-17.
  2. Notice no PA00081361, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Voir l'article Maison du Figaro.
  4. Gaston Rambert, Marseille. La formation d'une grande cité moderne, Marseille, Impr.-édit. du "Sémaphore", (notice BnF no FRBNF34122257).
  5. Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille : Mémoire de Marseille, Marseille, Jeanne Laffitte, , 441 p. (ISBN 2-86276-195-8).
  6. Marie-Paule Vial et Luc Georget, Pierre Puget: sculpteur, peintre, architecte, Paris, Artlys, (ISBN 978-2-85495-582-8).
  7. « COSTE, Pascal-Xavier », sur www.inha.fr (Institut national d'histoire de l'art).
  8. (en) « 1930 Marseille at the height of its tramway network »
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