Cortinaire couleur de rocou

Cortinarius orellanus

Cortinarius orellanus
Chapeau feutré de couleur rouille, obtus et sans mamelon, du Cortinaire couleur de rocou
Classification
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Agaricales
Famille Cortinariaceae
Genre Cortinarius

Espèce

Cortinarius orellanus
Fr. 1838

Cortinarius orellanus, le cortinaire couleur de rocou ou cortinaire des montagnes est une espèce mortelle de champignons basidiomycètes du genre Cortinarius dans la famille des cortinariacées.

Description du sporophore

Lames espacées à sporée rouille et à odeur de radis

Le chapeau fait 2 à cm, étalé, à marge souvent enroulée, de couleur brun fauve à orangé (assimilée à celle du rocou). L'hyménium présente des lames espacées, rougeâtres devenant de couleur rouille, telles les spores. La cortine est fugace, souvent absente. La chair est jaunâtre[1].

Habitat

Il est assez rare mais il peut pousser partout, en plaine, en forêt, en montagne de juillet à décembre[1].

Toxicité

Pour un article plus général, voir Intoxication aux champignons.

Ce champignon est mortel. Il vient en deuxième position derrière l'amanite phalloïde dans les cas graves ou mortels d'intoxication. En septembre 1987, 26 élèves officiers de Coëtquidan sont intoxiqués collectivement par ce cortinaire lors d'une opération de survie dans la forêt de Quénécan. Trois sont morts, l'un d'eux subit une transplantation rénale, et deux autres sont contraints à des séances de dialyse à vie. L'enquête mycotoxicologique montrera que la toxicité est variable selon les sujets : le militaire qui en avait consommé le plus ne ressentit aucun malaise[2],[3].

Symptômes

Les symptômes que ce champignon occasionne sont nommés syndrome orellanien. Ils débutent environ 24 heures après l'ingestion, et évoluent après une à trois semaines en une insuffisance rénale aiguë, qui peut devenir chronique en cas de survie du patient. Il suffit de 35 grammes de ce champignon pour provoquer la mort d'un adulte[1].

Espèces proches

Cortinarius orellanus peut se confondre avec de nombreux autres cortinaires bruns de taille modeste, qu'il est prudent d'éviter[1].

Références

  1. Jean-Louis Lamaison & Jean-Marie Polese, Grand guide encyclopédique des champignons, Artémis, (ISBN 2-84416-005-0)
  2. Jean-Marie Polese, Champignons de France, Editions Artemis, , p. 50
  3. Guillaume Eyssartier, Les 50 règles d'or du cueilleur de champignons, Larousse, , p. 39

Liens externes

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