Coqueline Courrèges

Coqueline Courrèges, née Jacqueline Barrière le à Hendaye, est une couturière et la cofondatrice de la maison Courrèges. Elle a également développé cinq concepts innovants de véhicules électriques.

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Biographie

Jacqueline Barrière « monte » à Paris à 14 ans, pour passer son CAP de couture.

En 1952, elle entre chez Balenciaga où elle rencontre André Courrèges.

Elle s'inscrit au registre de la couture en 1955 et en 1961, André et Coqueline Courrèges ouvrent ensemble, au 48 avenue Kléber, la maison de couture André Courrèges[1]. Elle sera la « créativité complémentaire »[1] d'André Courrèges. Ils se marient en 1966 et ont une fille, Marie, née en 1970.

À ses côtés, mais toujours dans l'ombre[2], elle est la première à porter les ensembles pantalons blancs épurés, les collants seconde peau et les bottes plates[3]. Bravant les conventions[4], elle sera la copilote de la maison[5] et l'incarnation de la femme aux cheveux courts, active et moderne « en pantalon à toute heure du jour[6] » de la « révolution Courrèges »[7].

Après le rachat de la maison de Couture à un groupe japonais[8], et alors qu'André Courrèges se consacre à la peinture et à la sculpture, Coqueline Courrèges dirige de 1995 à 2010 les sociétés Courrèges Design et Courrèges Parfums[4],[9]. Elle ouvre de nouveau l'usine de Pau et lance en 1997 un nouveau parfum, 2020[10]. Passionnée par les sciences et l'innovation, Coqueline Courrèges travaille avec des biologistes et généticiens aux vêtements du futur[11] et crée différents événements mêlant la couture et les nouvelles technologies[11],[12].

Sa passion d'enfance pour les voitures née des souvenirs de son père participant à des courses en Bugatti[13],[2] la conduit en 1999 à développer des voitures. Mais, convaincue de l'importance des enjeux écologiques, ce seront des voitures électriques[2],[14] dont un premier prototype avait déjà été conçu et présenté lors d'un défilé Courrèges en 1968[15],[16]. Entre 2000 et 2008, cinq prototypes de voitures 100 % électriques performantes verront le jour et concourront en Europe, aux États-Unis et en Asie lors des Challenges Bibendum organisés par Michelin[17],[18]. En 2006, le Salon international des inventions de Genève lui décerne un « brevet d'invention » pour ses voitures électriques.

Depuis 2010, Coqueline Courrèges se consacre à la défense des droits intellectuels et moraux d’André Courrèges[19] et poursuit ses projets de mobilité électrique[20].

Le 24 juillet 2018, Coqueline Courrèges établit un record homologué sur le circuit de Montlhéry en faisant parcourir 200 km à une voiture 100 % électrique, la 12.82, rechargée en 5 minutes par une station de stockage et de charge électrique alimentée par des panneaux solaires[21].

Références

  1. Catherine Örmen, Un siècle de mode, Paris, Éditions Larousse, , 128 p. (ISBN 978-2-03-587455-9), p. 74
  2. Erik Orsenna, Courrèges, Paris, éditions Xavier Barral, , 224 p. (ISBN 978-2-915173-27-7), p. 178
  3. (en) Eugenia Sheppard, « Courrèges covers the stores », Women's Wear Daily, (lire en ligne)
  4. (en) Lisa Eisner et Roman Alonso, « The White House », The New York Times Magazine, , p. 53 (lire en ligne)
  5. Janie Bonheur, « Qui êtes-vous Monsieur Courrèges ? », Marie Claire, no 132, , p. 85 (lire en ligne)
  6. Archive INA  La mode de Courrèges », émission Boutique, collection Sonuma RTBF, diffusion 15 mars 1965. Coqueline Courrèges parle des vêtements qu'elle porte dans la rue et des remarques faites à ce propos.
  7. Gilles Lipovetsky, L'empire de l'éphémère, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », , 340 p. (ISBN 978-2-07-032642-6), p. 170
  8. Daniel Licht, « Toute la couture court après Courrèges », Libération, (lire en ligne)
  9. (en) Katya Foreman, « Take Courrèges chock-full of inspiration, the designer's studio packs a one-two punch », Women's Wear Daily, (lire en ligne)
  10. Alexandra Schwartzbrod, « Mère Courrèges. La femme du célèbre couturier des années 60 relance la marque. », Libération, (lire en ligne)
  11. Archive INA, « Coqueline Courrèges prépare le 3e millénaire à la FIAC », émission Scènes sur Seine, diffusion 3 mars 1998.
  12. (en) Chris Scott, « Living in a bubble », Frame (design magazine), no 31, , p. 58-69 (ISSN 1388-4239)
  13. Raphaëlle Rérolle, « Coqueline Courrèges, la fée énergie », Le Monde 2, (lire en ligne)
  14. Séverine Alibeu, « L'exposition Courrèges ? Électrique et haute en couleurs », Caradisiac, (lire en ligne)
  15. « Coqueline Courrèges, créatrice de véhicules électriques », sur L'express.fr, (consulté le )
  16. Guillaume Fédou, « Faire ou plaire, coqueline Courrèges, pionnière de l'électrique », Intersection, no 4, , p. 62-67 (lire en ligne)
  17. Nicolas meunier, « Les Courrèges au Parc André Citroën », sur Le blog auto, (consulté le )
  18. « Les voitures électriques de Courrèges exposées à Paris », sur Association pour l'Avenir du Véhicule Électro-Mobile (AVEM), (consulté le )
  19. « Société André Courrèges Patrimoine », sur http://andrecourregespatrimoine.fr/ (consulté le )
  20. Astrid Van Laer, « Vidéo : 200 km, 5 minutes de charge, Coqueline Courrèges nous présente sa voiture électrique », sur News.konbini.com, (consulté le )
  21. Thibaut Emme, « Coqueline Energies : 5 minutes de charge = 200 km d’autonomie », Le blog auto, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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