Concours des fanfares des Beaux-Arts

Le Concours des fanfares des Beaux-Arts est un événement public organisé par la Grande Masse des Beaux-Arts.

Affiche du Concours 1989.
Affiche du Concours 2002.
Affiche du Concours 1967.

Il réunit les fanfares des Beaux-Arts, issues des écoles des Beaux-Arts[1] et des écoles d'Architecture, dans le cadre d'une compétition musicale et scénographique.

Ce concours existe depuis 1958[2] et a lieu à Paris.

Il se déroule en général tous les 4 ans, au tout début de l'été.

Historique

Les Aimé Visconti au Concours 1967.

La première édition du Concours des fanfares des Beaux-Arts a eu lieu le 31 janvier 1958 dans la Salle Melpomène de l'École des Beaux-Arts de Paris, à l'occasion des festivités du centenaire du Rougevin organisées par la Grande Masse[2].

Les fanfares des Beaux-Arts, apparues dès 1948 dans les ateliers d'enseignement de l'Architecture[3], deviennent si nombreuses au sein de l'École des Beaux-Arts, qu'en 1958, on en décompte déjà une quinzaine[4]. À l'initiative de Michel Day[5], alors délégué aux relations culturelles de la Grande Masse sous la présidence du Grand Massier Henri Clément, est donc créé le premier Concours des fanfares des Beaux-Arts[6].

Ce Concours, d'abord créé pour récompenser la meilleure fanfare des Beaux-Arts, a également servi, jusqu'en 1968, de tremplin aux fanfares pour participer au Gala de l'École des Beaux-Arts[7].

Organisation

Le Concours est administré par l'association de la Grande Masse des Beaux-Arts, association des élèves et anciens élèves de l'École des Beaux-Arts et des écoles d'Architecture, qui désigne un comité artistique dédié à l'organisation de ces festivités.

Ce comité comprend plusieurs commissions qui sont responsables des choix du thème sur lequel les fanfares vont concourir, du choix des membres du jury et de la réalisation du Concours.

Déroulement

Les 7 Mercenaires au Concours 1989.

Le Concours est ouvert aux seules fanfares des Beaux-Arts. Toutes doivent être membres de la Grande Masse des Beaux-Arts et avoir fait acte de candidature[8]. La Grande Masse peut toutefois, de façon exceptionnelle, autoriser une fanfare "extérieure" à participer à une édition.

À l'issue de cette présélection, les concurrents sont invités à Paris pour concourir.

Les fanfares se succèdent alors en public, après qu'un Pompier de rigueur ait été entonné par la foule pour ouvrir la compétition. Elles interprètent un morceau inédit de leur choix, accompagné d'une scénographie incluant déguisements, décors et figurants. Le tout sous l'œil et l'audition attentive d'un jury et des encouragements d'un public nombreux[9]. La journée du concours s'achève en général par un bal costumé animé par les fanfares participantes.

Ce concours se caractérise par les costumes, l'ambiance, le talent et la variété des prestations de ses participants[3],[10].

Prix décernés

Les Kosmonots au Concours 2005.

Le jury du concours décerne deux prix :

  • Le Premier Prix. Il récompense la fanfare qui, par le choix des costumes, des décors et de la musique, a le mieux répondu au thème proposé[8]. Ce prix est accompagné depuis 2002 d'un trophée, œuvre de Jean-François Duffau[11] (1942-2017), prix de Rome 1971, sur lequel sont gravés les noms des gagnants successifs. Ce trophée reste cependant la propriété de la Grande Masse des Beaux-Arts.
  • Le Prix du plus beau Four[12]. Il récompense la fanfare ayant échoué de manière grandiose dans sa tentative de remporter le Premier Prix[8].

Jury

Le jury est composé de personnalités choisies par le comité organisateur du concours. Il rassemble chaque fois des personnalités reconnues du monde musical, de l'Architecture et des Beaux-Arts.

Le Jury est généralement présidé par un invité prestigieux : César Baldaccini, Paul Tourenne, Georges Wolinski, Gustave Parking, etc.

Lauréats

Palmarès du Concours des fanfares des Beaux-Arts[13]
AnnéePremier PrixPrix du plus beau Four
1958Honoré Champion-
1962Fanfarchi-
1963Honoré Champion II-
1965Honoré Champion II-
1966Aimé Visconti-
1967Aimé Visconti-
1972Fanfare des Beaux-Arts de Clermont-
1975Archibal BuciFernand Boutonnet
1979Archibal BuciWolfgang Amadeus Bôzart III
19857 Mercenaires ?[14]
19897 MercenairesFanfare Piston
1993Wolfgang Amadeus Bôzart VIPiston Circus
1997Les Kadors-
2002Güt Ma Frit'Kosmonot
2005Güt Ma Frit'Les Flingueurs
2011Talku HotBoula Matari
2015Talku HotKosmonot
2020annulé en raison de la crise sanitaire liée au covid-19

Notes et références

  1. Ministère de la Culture, « Écoles nationales », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. Fête du centenaire du Rougevin, 31 janvier 1958, archives de la Grande Masse des Beaux-Arts, Paris.
  3. Adrien Lharidelle, Histoire édifiante et véridique de la grande Fanfare Malaquais, Paris, lulu.com éditeur, , 364 p.
  4. Véronique Flanet, La belle histoire des fanfares des Beaux-Arts 1948-1968, Paris, L'Harmattan, coll. « Musiques et Champ social », , 255 p. (ISBN 978-2-343-06353-9, EAN 9782343063539)
  5. Né en 1931, élève en Architecture à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier Expert, puis Beaudoin et enfin dans l'atelier La Mache, il est diplômé en 1967. Michel Day est Président du Bal des Quat' Z'Arts en 1957.
  6. Michel Day, Charrette, Paris, Édité à compte d'auteur, , 150 p.
  7. Christophe Samoyault, « Le Bal de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts ou Gala de la Grande Masse des Beaux-Arts », sur www.grandemasse.org, (consulté le )
  8. GMBA, Livret du Concours des fanfares des Beaux-Arts 2005, Paris, asso. GMBA, , 37 p. (lire en ligne), Règlement du Concours
  9. Nicolas Ledoux, « Paris s'éclate en fanfares », Le Jour, no 64, samedi 12 et dimanche 13 juin 1993
  10. Guy Fichez, Le cru des Beaux-Arts, récoltes 1964 et suivantes, Paris, Edilivre, , 414 p. (ISBN 9782332561671)
  11. Daniel Colin, « Disparition de Jean-François DUFFAU », sur www.grandemasse.org, (consulté le )
  12. René Beudin, Charrette au cul les nouvôs ! Le parler des architectes, Paris, Éditions Horay, coll. « Cabinet de curiosité », , 104 p. (ISBN 2705804382)
  13. Archives de la Grande Masse des Beaux-Arts, association loi 1901, reconnue d'utilité publique depuis 1932.
  14. Le Prix du plus beau Four a bien été attribué cette année-là, mais le nom de son lauréat fait encore débat.

Bibliographie

  • Michel Day, Charrette, Édité à compte d'auteur, Paris, 2001, 150 p.
  • René Beudin, Charrette au cul les nouvôs ! Le parler des architectes, Éditions Horay, coll. « Cabinet de curiosité », Paris, 2006, 104 p. (ISBN 2705804382)
  • Adrien Lharidelle, Histoire édifiante et véridique de la grande Fanfare Malaquais, lulu.com éditeur, 2009, 364 p.
  • Guy Fichez, Le cru des Beaux-Arts, récoltes 1964 et suivantes, Edilivre, 2013, 414 p. (ISBN 9782332561671)
  • Véronique Flanet, La belle histoire des fanfares des Beaux-Arts, L'Harmattan, 2015, 250 p. (ISBN 978-2-343-06353-9)
  • Louis-René Blaire, Souvenirs Cuivrés, 2016, 270p, lulu.com éditeur (ISBN 9781446787311)

Archives

Articles connexes

Liens externes


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