Compagnie de la Nouvelle-France

La Compagnie de la Nouvelle-France, aussi appelée Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie du Canada, fut la première véritable tentative de colonisation de l'Amérique par la France. Les cent actionnaires, dont faisaient partie Samuel de Champlain et Richelieu, avançaient chacun un capital de 3 000 livres, ce qui constituait un capital de départ assez important pour cette compagnie.

Histoire de la compagnie

Plaque, rue des Jardins 46° 48′ 46″ N, 71° 12′ 27″ O

Jugeant que la Compagnie de Montmorency ne s’occupe pas adéquatement de la colonie, le cardinal de Richelieu, la remplace par la Compagnie des Cent-Associés de la Nouvelle-France. Elle voit le jour le [1]. C'est la première à s'installer au Canada parmi les Compagnies européennes fondées au XVIIe siècle.

La compagnie fonctionne selon le même schéma que les précédentes. Elle se voit octroyer le monopole par le roi de tout commerce à perpétuité et celui du commerce des fourrures pour 15 ans au cours desquels elle s'engageait à installer, à ses frais, 4 000 colons, dont 300 lors de la première année, à administrer la colonie, à assurer la défense du territoire, et également à se consacrer à la conversion des Amérindiens.

En 1628, une expédition vers Québec comprenant quatre navires, chargés de matériel, de vivres et quatre cents colons est mise sur pied par la compagnie dans le but de contrer la famine présente dans la colonie à ce moment. Ils furent interceptés par la flotte anglaise des frères Kirke dans le golfe du Saint-Laurent, près de Tadoussac.

En 1629, Samuel de Champlain est élu lieutenant de la Compagnie en Nouvelle-France. Sous l'Ancien Régime français, chaque communauté est gouvernée par un seigneur et un prêtre en plus d'un magistrat désigné par le seigneur et le prêtre.

En 1629, les Anglais prennent possession de Québec. La France parvient à récupérer le territoire en 1632, mais la Compagnie des Cents-Associés se voit tout de même appauvrie par des pertes financières importantes. Malgré le fait qu’elle concède des terres à des particuliers, l’agressivité des Iroquois l’empêche de renflouer ses coffres. Elle cède alors son monopole à la Compagnie des Habitants, formée de marchands canadiens qui tentent tant bien que mal d'exploiter la traite des fourrure.

La création du Conseil souverain en Nouvelle-France en 1663 (Charles Walter Simpson - 1927)

Le , Louis XIV procède à la dissolution de la Compagnie de la Nouvelle-France et prend le contrôle de la colonie[2] par un conseil souverain qui y exercera l'autorité royale française jusqu'en 1760. Au cours de l'année suivant cette refondation, il charge son ministre Colbert de fonder en 1664 la nouvelle Compagnie française des Indes occidentales pour, comme aurait dû le faire avant la Compagnie de la Nouvelle-France, peupler la colonie de davantage de Français et mieux la contrôler, et commercer avec elle (cette dernière compagnie éphémère ne durera que 10 ans). À l'époque, il y a 69 seigneuries tenues par 62 individus et sept institutions religieuses (les jésuites, sulpiciens et ursulines, les hospitalières de Québec et de Montréal, la Fabrique de la paroisse de Québec et les Amérindiens chrétiens de Sillery)[3].

Notes et références

  1. « Compagnie des Cent-Associés ou Compagnie de la Nouvelle-France », Encyclopédie Larousse, consulté le 5 juin 2010.
  2. Édits, ordonnances royaux, déclarations et arrêts du Conseil d'État du roi, concernant le Canada, P.E. Desbarats, (lire en ligne)
  3. Trudel 1973, p. 249.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Frégault, La Civilisation de la Nouvelle France 1713-1744, 1944, 285 p. (réédité en 1969, 1990).
  • Jacques Mathieu, La Nouvelle France, les Français en Amérique du Nord XVIe – XVIIIe siècles, Presses Université Laval, 2001, 271 p. (aperçu).
  • (en) Marcel Trudel, The beginnings of New France 1524-1663, The Hunter Rose Company, , 323 p..
  • Répertoire du patrimoine culturel du Québec. (2013). Compagnie des Cent-Associés. Récupéré de http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?id=9104&methode=consulter&type=pge
  • Répertoire du patrimoine culturel du Québec. (2013). Prise de Québec par les frères Kirke. Récupéré de http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=25855&type=pge
  • Ville de Québec. (2019). Fiche: Cents-Associés. Récupéré de: https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/toponymie/fiche.aspx?idFiche=3849
  • Vachon, André. (2019). CHAMPLAIN SAMUEL DE - (1567-1635). Récupéré de  http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/samuel-de-champlain

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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