Codex Montpellier

Le Codex Montpellier ou Chansonnier de Montpellier (Montpellier, Bibliothèque Inter-Universitaire, section Médecine, H196) est une importante source de la polyphonie française du XIIIe siècle. Le codex contient 336 œuvres polyphoniques composées autour de 1250–1300 et a probablement été recopié en 1300[1].

Comme alternative polémique à la notion de manuscrit compilé en diverses étapes d'activité tout au long d'une décennie ou plus, Mary Elizabeth Wolinski[2] postule une unique campagne de copie pour les fascicules 1 à 7, pendant la décennie de 1260–1270, et le fascicule 8 peut-être aussi déjà depuis la décennie de 1270. Sa théorie, bien qu'elle ne soit pas largement acceptée, a des implications radicales pour le développement du motet, la notation musicale et la théorie de la musique dans la seconde moitié du XIIIe siècle[3]. On pense que ce manuscrit est d'origine parisienne.

Description

Lettrine du Codex Montpellier (fo  350).

Le Codex Montpellier peut se diviser grosso modo en 8 fascicules qui contiennent divers genres musicaux de l'époque. Sur ses 395 folios, 41 sont illustrés. Trois langues se partagent le recueil : moyen français, latin, provençal ancien, soit plus de 500 poèmes, puisqu'il y a plusieurs textes par œuvre. Les contenus s'organisent de la façon suivante :

  • fascicule 1 (fos 1–22) : Liturgie : organa et conductus
  • fascicule 2 (fos 23–62) : Motets triples latins, consistants en un cantus firmus avec trois autres lignes de contrepoint.
  • fascicule 3 (fos 63–86) : Motets doubles macaroniques, consistants en un cantus firmus avec deux autres lignes de contrepoint.
  • fascicule 4 (fos 87–110) : Motets doubles latins.
  • fascicule 5 (fos 111–230) : Motets doubles français.
  • fascicule 6 (fos 231–269) : Motets français à deux voix.
  • fascicules 7 (fos 270–349) et 8 (fos 350–397) : Motets à trois voix, vraisemblablement compilés avant les fascicules 2 à 6

Il y a aussi des suppléments ajoutés aux fascicules 3, 5 et 7. En raison des divers systèmes de notation musicale utilisés pour les fascicules 2-6 et 7-8, le codex de Montpellier est une source cruciale pour la chronologie des styles de la polyphonie médiévale française.

Musique

Le codex de Montpellier est une source critique pour connaître les motets pré-franconiens et franconiens, après Francon de Cologne. Bien que la musique qui apparaît dans le codex soit anonyme, on peut faire diverses attributions, en raison des concordances avec d'autres manuscrits ou sur la base de ressemblances stylistiques, avec Pérotin (fascicule 1), Petrus de la Croix, Adam de la Halle, Guillaume d'Auvergne et Philippe le Chancelier. Beaucoup des cantus firmus proviennent des chants de Notre-Dame. Alors que le fascicule 1 contient de la polyphonie sacrée, surtout de l'école de Notre-Dame, la part la plus importante du codex est la collection de motets d'amour courtois français. Les motets de cette collection ne sont pas isorythmiques. En fait, les premiers motets isorythmiques – de Philippe de Vitry – ne sont pas composés avant les première décennies du XIVe siècle.

Enluminures

Le manuscrit comporte 41 pages illustrées de lettrines historiées et de scènes, notamment de chasse et de jeux, situées en bas de pages. Le premier folio de chaque fascicule est ainsi richement décoré.

Contenu

Détail du Codex Montpellier
no  fo  œuvre forme voix compositeur
concordance
enregistrement commentaire
fascicule 1 (nos 1 à 18)
11Deus in adjutorium meum intende laborantiumconductus3 voixB, Da, TuROL[4] Le fo 1 porte une lettrine en miniature où sont représentés trois chantres devant un lutrin, métonymie des trois voix de la pièce et de la polyphonie apparue à la fin du XIIe siècle[5]. Le thème est repris presque à l'identique par un autre artiste, au fo 348.
21v-3Je n'aimerai / In saeculummotet-hoquet4 voixB, Cl, MaRCS, PHH[6]
32v-4Je n'aimerai / In saeculummotet-hoquet4 voixBRCS, ALI, PHH[7]
44vBenedicamus Dominoorganum3 voixKCC[8]
55Portarehoquet3 voixKCC[9]
6–85v-8vVirgo. Sponsus amat sponsam. Gloriaorganum3 voixF, W2[10] Le fo 5v porte une lettrine en miniature représentant Marie (couronnée), tenant un bouquet à la main droite et l'enfant Jésus sur ses genoux.. Rokseth suggère l'attribution à Pérotin, mais sans autres sources, ni confirmé par le style[11].
9–109-12vAlleluia. Nativitas gloriosaeorganum3 voixPérotin
F, W1, W2
MVV, EW[12]
11–1313-16Sancte Germane. O sancte Germane. Gloriaorganum3 voixF, W1, W2[13] Rokseth suggère l'attribution à Pérotin, mais sans autres sources, ni confirmé par le style dit Tischler[11]. Cependant que Dominique Vellard, insiste « pour des analogies stylistiques très frappantes », particulièrement avec le « Sederunt Omnes », pièce emblématique de Pérotin[14].
14–1516v-20Alleluia. Posui adjutoriumorganum3 voixPérotin
F
MVV[15]
16–1820-22Ab, abiecto. Rigat ora lacrimis. Gloriaorganum4 voix[16] Rokseth suggère l'attribution à Pérotin, mais sans autres sources, ni confirmé par le style[11].
fascicule 2 (nos 19 à 35)
1923v-25Qui la vaudroit lonc / Qui d'amors velt bien / Qui longuement / Nostrum4 voixB, Cl, Da, F, Tu, W2BLO[17] Les folios 23v et 24 en diptyque, comportent une miniature par page sur les deux « Q » du texte. Sur la première, une scène courtoise : un amoureux supplie une dame qui tient une flèche, située dans l'autre initiale. La scène évoque le « Cœur percé » de la dame par une flèche tenue par son soupirant. Sur la seconde, les lettrines (« Q »et « N ») montrent une offrande de fleur. Ces deux folios richement décorés, indiquent le changement de fascicule et le début d'un motet à quatre voix[18].
2024v-27Celui de qui je me fi, qui de fi / La belle estoile de mer, qui amer / Johanne4 voixB, W2ALI[19]
2126v-28Plus belle que flor est, ce m'est avis / Quant revient et feulle et flor contre la seison / L'autrier joer m'en alai par un destor / Flos filius eius4 voixB, Ca,Cl, D, F, Hu, R, N, W2CPH, ALI, BLO, DCS, AMM[20]
2227v-30Par un matinet l'autrier oï chanter / Hé, sire, qui vos vantez que vos avez / Hé, bergier! si grant envie j'ai de toi / Eiusmotet4 voixCl, D, SV, W2CPH, KCC[21] Le texte de ce motet est emprunté à un trouvère anonyme présent dans le chansonnier BnF Ms. 22406, fo 190[11]. Reproduit no 145 à trois voix et quelques variantes.
2329v-37Dame que j'aime et desire de fin coeur / Amors vaint tot fors de felon / Au tans d'este que cil oisel chantent / Et gaudebit4 voixBROL[22]
2436v-39A dieu comment cele qui mon cœur a / Por moi deduire et por moi deporter / En non dieu, que nus die je ne la puis / Omnes4 voixCl[23]
2539v-40Chançonnete, va t'en tost au rousignol / Ainc voir d'amors ne joï, si l'ai longuement / A la cheminée el froit mois de genvier / Par verité vueil esprover que vin françois4 voixB, W2OCH[24]
2640v-41Viderunt por peu ne sui departi / Viderunt par pou le cœur ne me parti / Viderunt omnes4 voixF, W2DVH[25]
2740v-42Trois serors sor rive mer [...] l'aisnée / Trois serors [...] la moiene / Trois serors [...] la jonete / Perlustravit4 voixClORB, CPH, DVH, KCC, AMM[26]
2841v-44Li doz maus m'ocit que j'ai / Trop ai lonc tens en folie / Ma loiautes m'a nuisi / In saeculum4 voixB, Cl, N, W2ROL[27]
2944v-45Dieus! mout me fait sovent fremir / Dieus ! je fui ja pres de joïr / Dieus! je ni puis dormir la nuit / Et videbit4 voixB, D, Hu, SV, W2[28]
3045v-46Cest quadruble sans reison / Voz n'i dormirés jamais / Beaux cœurs renvoisiés et douz / Fiat4 voixB, ClROL, RCS[29] Le texte cite la ville d'Angers[11].
3146v-50Qui voudroit fame esprover n'i porroit / Deboinerement atendrai merci / Quant naist la flor en la prée, que l'erbete / Tanquam suscipit vellud pluviam4 voixB, Cl, F, W2[30] Le texte cite les villes de Gand et Paris[11].
3249v-52Le premier jor de mai acordai / Par un matin me levai por deduire / Je ne puis plus durer sans voz, fins coeurs / Justus germinabit4 voixCl, N, W2[31]
3351v-55Ce que je tieng pour deduit, c'est ma dolors / Certes mout est bone vie d'estre / Bone compaignie, quand ele est bien / Manere4 voixB, DALI[32]
3455v-58Joliement en douce desirée qui tant / Quant voi la florete naître en la prée / Je sui joliete, sadete, pleisans / Aptatur4 voixB, DALI[33]
3557v-60vMors, A Primi Patris Vicio/ Mors, Que Stimulo/ Mors Morsu Nata Venenato/ Mors4 voixB, Cl, F, Ma, W1, W2ROL, RCS, KCC[34] Seul texte latin, sur les 17 compositions du fascicule 2.
fascicule 3 (nos 36 à 46 ; appendice fos 83v-86v)
3663v-El mois d'avril / O quam sancta / Et gaudebitmotet3 voixB, Cl, F, Hu, Ma, SV, W2EFM, RCS[35] Sur les folios 63v et 64 figurent deux lettrines se lisant ensemble. La première montre un rendez-vous galant et la seconde un clerc priant aux pieds de la Vierge à l'Enfant. Le sujet a déjà été peint au folio 5vo , mais l'artiste introduit ici une variante de prière. Chaque bas de page porte en outre, des scènes de combats sur la première page et scènes animalières sur la seconde. – La première miniature figure l'action se déroulant en avril, retour du printemps et de la vie sur terre, comme le texte du motet. À gauche, se tient un page laissant brouter le cheval de son maître. Le jeune homme vient d'enlever son gant pour recevoir la fleur offerte par la dame. La marge de la page présente un guerrier combattant un ours (symbole de la lutte du Bien et du Mal). L'autre oppose deux hommes s'affrontant à armes égales. Dans la marge de la page suivante, figurent des scènes animalières sans rapport avec le sujet des lettrines historiées[18].
3766v-Mout me fu gries li departir de m'amiete / In omni fratre tuo non habeas / In saeculum[36]3 voixB, Cl, LoB, Hu[37] Le poème est de Philippe le Chancelier selon ms. LoB[11].
3868v-71Doz rossignoles jolis, or m'entendés / Virgo gloriosa, forma virginalis / Laetabitur3 voixB, Cl, Tu, V[38]
3971v-73Povre secours ai encore recovré / Gaude, chorus omnium / Angelus3 voixB, Cl, Hu, Ma, N, W2ROL[39]
4072v-75Par une matinee / Mellis stilla, maris stella / Domino3 voixB, Cl, Ca, L, HuRCS, AMM[40]
4174v-76Au douz mois de mai / Crux, forma penitentie / Sustinere3 voixB, ClRNL[41]
4275v-78Quant florist la violete / Non orphanum / Et gaudebit3 voixB, F, Hu, W2[42]
4377v-79Quant voi l'erbe reverdir / Salve, virgo virginum / Cumque3 voixB, Da, VROL[43]
4478v-Quant repaire la verdor / Flos de spina rumpitur / Regnat3 voixF, Ma, W2[44]
4580v-82Quant voi revenir d'esté la saison / Virgo virginum, lumen luminum / Haec die3 voixB, ClKCC[45]
4681v-83L'état du monde et la vie va empirant / Beata viscera Marie virginis tam salutifera / Beata viscera3 voixB[46]
4783v-84O natio que vitiis que studio / Hodie perillustravit2 voixF, W1, W2ROL, TBP[47] Ici commence l'appendice du fascicule 3 (nos 47–50).
4884-84vCustodi nos, DominePas de musique[48]
4984v-85A Cambrai avint l'autrier que Sohiers / Sohier2 voixKCC[49] Le texte cite la ville de Cambrai[11].
5085-86vFole acostumance me fait qe je chant / Dominus[50]motet2 voixF, W2, Mg[51][52] Manque le ténor. Dans F, plus ancien, le texte est Error popularis / Dominus. Il s'agit donc pour le codex Montpellier d'un contrafactum[53]. Le motet partage en outre son matériau avec Ypocrite pseudopontifices et El mois d’avril (no 36).
fascicule 4 (nos 51 à 72)
5187v-89Conditio nature defuit in filio / O natio nephandi generis / Mane prima sabati3 voixB, Da, Fauv, WoMVV[54] Les folios 87v et 88 portent des miniatures : Trinité souffrante et Jeu de balle. Dans la lettrine « C » du texte relatif au mystère de l'Incarnation de Jésus et à la gloire de sa Mère, figure une Trinité « souffrante ». Dieu le Père, barbu et assis sur un trône, pied sur l'anse du « C », présente son Fils crucifié, mort au monde, le tenant dans ses bras et entre ses genoux. Au-dessus de la tête de Jésus plane la colombe de l'Esprit Saint. – En bas de page se tient une scène de jeu d'adresse en plein air, le jeu de balle, où six femmes, groupées par paire, sont saisies dans l'action des gestes et des regards orientés vers l'autre jeu de la page suivante.
Le folio 88 représente dans la lettrine du « O » la Sainte Trinité et en bas de page jeu de la grenouille ou main chaude, selon Coussemaker. Assis sur le même trône que précédemment, Dieu le Père et Jésus, au geste commun de bénédiction et tous deux nimbés d'un crucifère doré autour de la tête, tiennent un livre dans la main gauche. La colombe du Saint-Esprit descend du ciel dans une nuée. Cette image de la trinité est très présente au dernier tiers du XIIIe siècle dans les psautiers français et anglais pour illustrer le psaume 109, 1-2. – En bas de page le jeu de la grenouille est certainement la scène la plus célèbre du chansonnier. Elle témoigne du sens de l'observation de l'enlumineur qui rend avec art la beauté, la verve, la vigueur, la dynamique et allégresse qui se dégageant de ce décor. Le personnage central, vêtu de rose et assis par terre, est la grenouille. Sans avoir le droit de se lever, il doit chercher à attraper un des joueurs qui l'entourent et le bousculent en gesticulant, en le narguant ou en le raillant pour le provoquer[18].
5288v-89O Maria, virgo davitica / O Maria maris stella / Veritatem3 voixB, Ca, Cl, Da, F, Hu, L, W2ORB, DAM[55]
5389v-92vAve, virgo regia / Ave, gloriosa / Domino3 voixB, Cl, Da, Hu, L, W2DVH[56]
5492v-93Veni, virgo beatissima / Veni, sancte Spiritus / Neuma3 voixBKRC[57]
5593v-94Ave, beatissima civitas / Ave, Maria gratia plena / Ave maris stella3 voixCl[58]
5694Salve virgo rubens / Ave lux lumina / Neuma3 voixB, Ca, Cl, Da, LoB, HuAMM[59]
5794v-97In salvatoris nomine / In veritate comperi / Veritatem3 voixB, Cl, F, Hu, W2CPJ[60] Le texte est de Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris selon un fragment d'un manuscrit de Munich[11].
5896v-98Res nova mirabilis / Virgo decus / Alleluia3 voixB, Cl, Hu, LDCS[61]
5998v-99Fons misericorie / In caelesti curia / Pro patribus3 voixB, Cl, D, Da, F, N, R, W2[62]
6098v-100Psallat chorus in novo carmine / Eximie pater egregie / Aptatur3 voixB, Da, Hu[63]
6199v-100vIn mari miserie / Gemma pudicicie / Maneremotet3 voixFauv, N, R, SV, W2DMA[64]
62100v-101Ex semine / Ex semine Abrahe / Ex semine3 voixPérotin
B, F, Hu, W1, W2, Wo
[65] La musique seule est empruntée à Pérotin, copie une portion du no 10[11].
63101v-103Radix venie / Ave Maria / Immolatus3 voixF, Ma, W1, W2[66]
64102v-Post partum Virgo / Ave regina gloriae / Veritatem3 voixKCC[67]
65102v-Si vere vis adherere, uti vere / Si vere vis adherere, uti palmes / In saeculum3 voixW2[68]
66103v-105Mater Dei plena gratia, hostium / Mater, virgo pia, omnium refugium / Eius3 voixDVH, MVV, AMM[69]
67104v-106Nobili precinitur vaticinio / Flos de virga nascitur, sol / Proles Marie virginis pie3 voixBLO[70]
68105v-106Super te, Jerusalem, de matre / Sed fulsit virginitas de sancto / Dominus3 voixWoCPH[71]
69105v-107Ave, parens prolis eximie / Ad gratie matris obsequia / Ave Maria3 voixCPH, DVF[72]
70107v-109In odorem flagrans dulcedinis / In odoris miro suavio / In odorem3 voix[73]
71108v-110Benigna caeli regina, beata / Beata es, Maria, pre ceteris / In veritatem3 voixB[74]
72109v-110vSalve, mater misericordie, summi / Salve, regina misericordie, vita / Flos filius eius3 voix[75]
fascicule 5 (nos 73 à 177 ; appendice no 177)
73111In saeculumhoquet3 voixB, Cl, Ma[76] Selon Anonyme IV, ce hoquet est l'œuvre d'un espagnol. Sur le folio 111, début du fascicule 5, figure la lettrine du « i » de « In seculum », qui occupe toute la hauteur de la page. L'artiste a consacré quatre tableaux indépendants à une sorte de récit à la gloire de Marie qui s'empilent, dans l'alternance classique de fonds rouges et bleus. Celui du haut est surmonté d'une arcature trilobée caractéristique de l'art français à la fin du XIIIe siècle et couronné par le toit d'un bâtiment gothique. Le cycle commence par l'Annonciation, où l'archange Gabriel désigne la Vierge de l'index. La Nativité, vient en dessous, puis l'Adoration des Mages dont montre l'étoile, pendant que les autres déposent leurs offrandes. La Dormition et l'Assomption occupent le dernier carré, où deux anges élèvent Marie couronnée dans linge[18].
74111v-113L'autrier m'esbatoie et touz seus pensoie / Demenant grant joie, l'autrie m'en aloie / Manere3 voixCl[77] Le folio 111vo  débute par une lettrine historiée « L » d'une scène de chasse au faucon : une dame sur un palefroi sur un cheval blanc tient le rapace, alors qu'un trouvère allant à sa rencontre, joue de la musette.
Le folio 112 s'agrémente d'une lettrine « D » à la thématique de pastourelle, situé à la campagne et au printemps : un berger et une bergère s'enlacent tendrement, entourés de moutons, de chèvres et d'un chien de berger. C'est la suite de la scène ornant l'initiale du feuillet précédent, le chevalier et le berger. Les deux scènes évoquent la pastourelle dramatisée du Jeu de Robin et Marion du poète artésien Adam de la Halle, dit le Bossu : un chevalier prie d'amour la bergère Marion. Mais elle le repousse parce qu'elle aime Robin, berger qui par la suite devient le rival du chevalier[18].
75112v-114Hé, Marotele, alons au bois juer / En la praerie Robins et s'amie / AptaturB[78]
76114v-115Amoureusement mi tient li maus / Hé, Amours, mourrai je pour caeli / Omnes3 voixB, D, V[79]
77115v-117Que ferai biaus sire Dieus / Ne puet faillir / Descendentibus3 voixB, DDVH, AMM[80]
78116v-118Cele m'a tolu la vie / Lonc tans a / Et sperabit3 voixB, Cl, TuDVH[81]
79117v-119Quant voi l’aloete / Diex je ne m’en partiré ja / Benedictus Dominus3 voixClCPH[82]
80118v-121Je m'en vois, ma douce amie, si vous / Tels a mout le cœur hardi en cuidier / Omnes3 voixBCPH[83]
81120v-122Ja pour mal que puisse avoir ne por dolor / Hé, desloiaus mesdisant, diex voz doint mau jor / Portare3 voixB, Cl[84]
82121v-124Sovent me fait souspirer / En grant / Mulierum3 voixSV[85]
83122v-Sovent me fait souspirer / En grant effroi sui sovent / Mulierum3 voixB, F, Hu, N, R, W2[86]
84123v-Amors ne mi tendra / Adés mi tient amors joli / Kyrie eleison3 voix[87]
85124v-125Trop souvent me duel / Brunete a qui j'ai mon cœur doné / In seculum3 voixB, VRCS[88]
86214v-125Pos vos, amie, criem morir / Hé, quand je remir son cors le gai / Amoris3 voixB, Cl, F, Tu[89]
87125v-126Dieus, de chanter maintenant / Chant d'oiseaus et fuelle et flor / In seculum3 voixClORB[90]
88126v-127Lonc tans ai mise m'entente / Au comencement d'esté / Hec diesB, Cl, N, R, W2[91]
89127v-Se j'ai servi longuement / Trop longuement m'a failli / Pro patribusB, Cl, D, Da, F, N, R, W2[92]
90128v-130Dame de valour, regart plain d'amour / Dame, votre doz regard m'ocit / Manere3 voixCl, W2[93]
91129v-131Ja de boine amors mes coeurs ne se departira / Ne sai tant Amors servir que me voelle / Portare3 voixB, Cl[94]
92130v-132Hé, dieus, de si haut si bas sui souples / Mal batu longuement ploure / Cumque3 voixB, Cl, Tu, W2ALI[95]
93132v-133A ce c'on dit bien m'acort que nus / Bele sans orguil et jone sans folie / Et confitebor3 voixB, Cl, SV, W2[96]
94132v-134Bele Aëlis par matin soi levat / Herou, herou, je la voi la, la riens / Flos filius eius3 voixB, Da, Tu, V[97]
95134v-137Encontre le tens de pascour que tous amants / Mens fidem seminat, fides spem germinat / In odorem3 voixB, Cl, F, Ma, W1, W2[98]
96136v-138Li maus amorous me tient lonc tans / Dieu! porquoi la regardai / Portare3 voix[99]
97137v-139Renvoisiement irai a la bele / D'amours sunt en grant esmai, tel les ont / Et super3 voixN, SV, W2[100]
98138v-140Vilene gent, ja ne lairons a amer / Honte et dolor et ennui et haschie / Haec dies3 voix[101]
99139v-140Qui bien aime, il ne doit mie demie la nuit dormir / Coeur qui dort, il n'aime pas, ja n'i dormirai / Omnes3 voixB[102]
100140v-142Onques ne se departi / En tel lieu s'est entremis / Virgo3 voixN, R, SV[103]
101141v-142Dieus je n'i os aler / Amors, qui m'aprist / Et super3 voix[104]
102142v-144Lies et jolis sui et serai tant com je revis / Je n'ai joie ne nule achoison / In saeculum
103143v-145Aimi, las, vivrai je ainsi que de mes dolours / Doucement me tient amours si que ne puis / Omnes
104145v-146En non dieu, que que nus die, quand voi / Quant voi la rose espanie, l'erbe vert / NobisB, W2CPH
105146v-148Riens ne puet ma grant folie destorner / Riens ne puet plus doumagier qu'en privé / AperisW2
106146v-148Quant la froidor trait a fin, qu'oisel du bois / L'autrier chevauchoie delés un vergier / Nostrum
107148v-149Hé, tres douces amouretes, a vos sui donés / D'amors esloigniés, ne porroit mon coeur estre / In saeculum
108148v-152Jolieté et beauté et valour, sens / Vetus vaticinium patrum prestolantium / Agmina
109151v-153Onques n'ama loialment qui pour tourment / Molt m'abelist l'amorous pensanment / Flos filius eiusCl, N
110152v-154Nonne sanz amor n'aura ja joie a nul jor / Moine qui a cœur jolif ne doit / Et superB, Cl, Da, Fauv, Hu, N, R, W2KCC
111153v-155Amours mi font soffrir paine a tort / En may, que rose est florie, que j'oi / Flos filius eiusCl, F, W2ALI
112154v-156Pour escouter le chant du roussignol / L'autrier joer m'en alai, en un vergier / Saeculorum AmenCl
113155v-157Navrés sui au coeur si tres doucement / Navrés sui pres dou coeur sans plaie / VeritatemB
114156v-158Amours en qui j'ai fiance de merci / Art d'amours ne decevance ne soloie / Et gaudebit
115157v-159Tant me fait a vos penser, fins coeurs / Tout li coeurs me rit de joie de vostre beauté / OmnesB
116158v-160De jolie coeur doit venir de faire un treble / Je me quidai bien tenir de chanter / Et gaudebitGilon Ferrant
SV, W2
117160v-163Grant solaz me fet Amors quand a chanter / Pleüst diu qu'ele seüst, ma dame, les maus / Neuma
118162v-164L'autrier trouvai une plesant tousete / L'autrier les une espine trovai / In saeculum
119163v-166Au douz tanz que chantent cil oisel / Beaux douces amis, m'avés vous foi portée / ManereB, Tu
120165v-167En son service amourous toute ma vie / Tant est plesaint, bien faite et bien taillie / In saeculum
121167v-168En mai quand rose est florie, par matin / Quant voi le dou tans venir, la flor / LatusCl, F, W2Le texte est attribué à un trouvère, Robert de Rains. Il figure dans les manuscrits Ars 845, 847 et 1050[11].
122167v-169Las, porqu'acointai la bele au cler vis / Donés sui sans repentir a ma douce / Eius
123168v-170Li noviaus tens et la flor qui apert / Onques ne fui repentanz d'Amours servir / Tatem
124170v-172Desconfortés ai esté longuement, n'encor n'i voi / Amors qui tant m'a grevé, qui pour morir / Et super3 voixD, Hu, Ma, SV, W2ROL
125171v-173Je ne puis ne si voeil departir / Amors me tiennent jolis, car ades / Veritatem3 voix
126172v-174Onques ne se departi mes coeurs d'amer / En tel lieu s'est entremis mes coeurs d'amer / Virgo3 voixcf. no 100[103]
127173v-175Quant define la verdour, que muert / Quant repaire la doucour, que per la fuelle / Et spiritui sanctoCl, W2EW
128174v-177J'ai si bien mon coeur assiz que plus jolis / Aucun m'on par leur envie a tort blasmé / Angelus DominiB, Cl, Hu, Ma, N, W2ROL, ALI
129176v-178Joie et soulas ne mi vaut puisqu'a la bele / Jonete sui, brune, cleire et plaisans / Eius3 voixB, Cl
130177v-179Mout souvent m'ont demandé plusours / Mout ai esté en doulour longuement / Mulierum3 voixClCPH
131179v-181Quant se depart la verdure des chans / Onques ne soi amer a gas celui / Docebit omnem3 voixALILe texte cite la ville de Tournai[11].
132180v-182Trop fu li regart amer qui mon coeur / J'ai si mal n'i puis durer quand me comment / In saeculum3 voixW2
133181v-183A une ajornée s'est Margot / Doce dame en qui dangier sui / In saeculum3 voixW2
134182v-184La beauté ma dame le cœur m'esjoït / On doit fin amor anourer nuit et jor / In seculum3 voixClALI
135183-186Quant florist la violete / El mois de mai / Et gaudebitB, F, Hu, W2AMM
136183v-186Quant florist la violete, la rose et la flour / El mois de mai que florissent rosier et glai / Et gaudebitMa, W2
137185v-188Bien me doi desconforter quand fine amour / Cum li plus desesperés qui soit, chant / In cordeB, Cl, MaROL, RCS
138187v-189Ja n'amerai autre que cele cui j'ai / Sire dieux, li doux maus m'ocist que j'ai / In saeculumClKCC, AMM
139188v-190J'ai les biens d'amour sans dolour / Que ferai, biau sire diex? li regart / In saeculum
140189v-191Encontre le mois d'avril qui si mi vait / Amours, tant voz ai servi, et poi / NeumaF
141190v-192Quant voi yver repairier et la froidour / Au doz tens plaisant qu'oisiau sontB, Da, V
142191v-193Douce dame par amour, virge mere / Quant voi l'erbe reverdir et le tans / Cumque
143193v-195Pucelete bele et ave nant, joliete / Je langui des maus d'amours mieuz aim assez qu'il m'ocie / DominoFGRA, RCS, KCC, AMM
144194v-196Bele Aëlis par matin soi levat / Herou, herou, je la voi la, la riens / Flos filius eiuscf. no 77[80]
145195v-197Par un matinet l'autrier oï chanter / Hé, sire, qui vos vantez que vos avez / Hé, bergier! si grant envie j'ai de toi / Eius3 voixcf. no 22[21]
146196v-198Hé, mere diu ! regardez m'en pitié / La virge marie loial est amie / Aptatur3 voixBAGR, AMM
147198v-200Hé, Marotele, alons au bois juer / En la praerie Robins et s'amie / Aptatur3 voix
148199v-201Si come aloie jouer l'autrier / Deduisant com fins amourous / Portare
149200v-202Sea valors vient d'estre amourous / Bien me sui aparceü qe de vivre / Hic factus estB, N, W2
150203v-204Quant voi la flourete naître en la prée / Je sui joliete, doucete et plaisans / Aptatur
151205v-206Zo frigandés, zo, zo frigandés, zo! De fine amour / C'est a Paskes en avril que chantent / omLe texte est le même que le no 121.
152Cl
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154
155
156
157
158
158
160211v-212Mon fin cœur n'est pas a moi, ma dame l'a / Flor ne verdor, oisiaus chantant par dochor / Eeius
161212v-213Ci mi tient li maus d'amer, haro! / Haro! je n'i puis durer, ci mi tient / OmnesKCC
162
163212v-214Nonine sanz amor n'aura ja joie a nul jor / Mnoine qui a cœur jolif ne doit / Et super
164213v-215Qu'ai je forfait ne mespris, dame / Bons amis, je vos rendrai les deperz / In saeculumB, D
165214v-215Flor de lis, rose espanie, taillie / Je ne puis, amie, les max endurer / Douce dame que j'aim tantBROL
166214v-216Il n'a en toi sens ne valours, Robins / Robins, li malvais ouvriers, a escondit / Omnes
167215v-216En non Dieu! que que nus die, trop a / En non Diu! que que nus die, l'amor n'est pas / In saeculum
168217v-218Blanchete comme fleur de lis, doucement / Quant je pens a ma douce amie que j'ai / ValareROL, ALI
169218v-219Li jalous partout sunt fustat et portent / Luit cil qui sunt enamourat viegnent / Veritatem
170218v-220Mout est fous qui s'entremet de fame / Mourrai je en atendant, Amours / OmnesB
171219v-221Mesdisant par leur envie m'ont mis / Beau cors qui a tot doit plaire / Veritatem
172220v-222Au douz tanz que chantent cil oisel / Beaux douces amis, m'avés vous foi portée / Manere
173221v-223D'amer ne me fain je pas, et pour ce / Onques d'amer ne fui las, n'encor / AperisB
174223v-225Nus hom ne porroit savoir que c'est / Cil s'entremet de folie qui contre amors / VictimeB
175224v-226La joliveté ma dame de pris, debonereté / Douce amiete au coeur gai, blanchete / V
176225v-227Ma loyauté m'a nuisi vers amors / A la bele Yzabelot voil aler / Omnes
177227v-228O virgo pia, candens lilium / Lis ne glais ne rosiers fioris / AmatCa, TuSeul appendice du fascicule 5.
fascicule 6 (nos 178 à 252)
178231-231vLa bele m'ocit. Diex! qui m'en garira? / In saeculumLe folio 231 porte une lettrine historiée « L » à la thématique du chagrin d'amour, alors que le bas de page est consacré au jeu de boules. C'est un des jeux les plus populaires du bas Moyen Âge (ont le retrouve souvent au bas des marges des manuscrits « septentrionaux » de la fin du XIIIe siècle et des premières décennies du siècle suivant). Un piquet enfoncé au ras du sol constitue le but à atteindre à l'aide des deux grosses boules dont dispose chaque joueur. À gauche, détail réaliste exceptionnel, une buvette est tenue par un cabaretier. Cette scène est peuplée de sept personnages à la gestuelle différente, bien mis en valeur par l'enlumineur. La lettrine, commente le texte « La belle m'ocit », montre une jeune femme qui dirige une flèche vers un jeune homme agenouillé qui la supplie de ne plus repousser son amour et le faire souffrir. L'explication la plus logique du lien entre les deux scènes, est qu'il faut, dans les deux cas, atteindre un but précis[18].
179231v-232vD'amors nuit et jour me lo, mes pour certes / Hodie845
180232v-233A tort sui d'Amours blasmée: Hé, Dieu! / Latus
181233Bien doit avoir joie qui bien / In saeculumW2
182233v-234Tant grate chievre qui mal gist / TanquamF, W2
183234-234vEn non Dieu! c'est la rage qui li maus / Ferens ponderamotetD, N, R, W2Texte d'un trouvère, le moine de Saint-Denis, selon les manuscrits N et R[11].
184234vHui main au dolz mois de mai, devant le soleill / Haec diesF, N, R, W2KCC
185235Ne sai tant Amours servir qu'el mi vuille / Ja de bone amour mes coeurs ne se departira / PortareB, F, Fauv, W2
186235-235vJe chant qui plourer devroie quand la bele / LatusW2
187235v-236Face de moi son plaisir, en sa merci / OmnesW2
188236v-237Douce dame sans pitié qui j'ai mon coeur / SustineN, R, SV, W2
189237-237vA la clarté qui tout enlumina nostre grant tenebror / Et illuminareF, W2BLO, RNL, KCC
190237v-238Dau tans pascor meinent joie et baudor / Domineo
191238-238vFines amoretes, je vous cri merci / FiatW2
192238v-239Merci, de qui j'atendoie secors / FiatD, N, SV, W2
193239Li cler vis a devis, li douz ris seignouris / Domino quoniMa, W2
194239-239vLi pluiseurs se plaignent d'amors mes tosjors / GoF,W2
195239v-240A veos, douce debonire, restors / OmnesCPH
196240-241Beaux douces amis, or ne vouz anuit mie / Domine
197241-241vJ'ai trové qui me vuet amer, s'amerai / In saeculumD
198Le texte cite les villes d'Arras et de Douai[11].
199N
200242v-243Quant je parti de m'amie, si li dis / TuoALI, KCC
201243-243vEn une chambre cointe et grant se sist / Et gaudebitF, W2
202244Hier main jouer m'en aler, tous seuz / Latus
203244v-245Quant florissent li buisson, que nais / Domino quoniW2
204245vLa pire roe du char, c'est cele / Alatusmotet1050Selon le manuscrit Ars 1050, le texte est du trouvère, Robert de Rains[11]. Rokseth suggère l'attribution au moine de Saint-Denis, mais sans autres sources[11].
205244v-245Quant florissent li buisson, que nais / Domino quoni
206245vLa pire roe du char, c'est cele / Latus
207246-246vNe m'a pas oublié cele dont j'atent / In saeculumROL, ALILe fo 246 porte une miniature : un couple d'amoureux enlacés debout au pied d'un château, attire l'attention de deux voisines qui, penchées à une fenêtre les montre du doigt. En bas de page, se déroule une scène de chasse au cerf. La forêt est suggérée par trois arbres et répartissent les personnages. Un cavalier, armé d'une lance dans sa main droite, souffle du cor de sa main gauche, pendant que deux archers décochent des flèches sur l'animal, cerné de la meute. La scène se retrouve au fo 270[18]
208246v-247Nus ne se doit repentir d'amor por mal / Audi filiaN, R
209247-247vQui loiaument sert s'amie ne li set / LetabiturN, R, W2
210247v-248En mai quand neist la rousée, que gelée / DomineF, W2
211248-248vTraveillié du mau d'amer, en pensant / Et confiteborF, W2
212249Amis, vostre demorée me feit d'amours / Pro patribus
213249vLi dous termines m'agrée del mois / BalaamN, R
214250-250vM'ocirrés voz, dous frans coeurs et gentis? / Audi filia
215250-251Qui d’amours / Lux magnaALI, KCC
216251v-52vEnvie a mout grant vertu: mout m'a despleü / In virtute veritateN, R, W2
217
218F, W2
219
220N, SV, W2
221F, W2
222
223255Quant yver la bise / In seculumALI
224255v-256Beaux coeurs desirrés et dous, je sui mis / Audi filiaD
225256-256vSans orgueil et sans envie / IohanneW2AMM
226256v-257Bien cuidoie avoir d'Amours werredon / FiatV
227257-257vHé ha que ferai ? bele, je vous ai tant amée / Pro patribus
228257v-258Je gart le bois que nus n'en port flourete / Et confiteborKCC
229258-258vS'amour souspris m'a; ha! j'aim, ha! / Eius
230258v-259Li maus amorous me tient, si sai / In saeculum
231259Puisque bele dame m'eime, destourber / Flos filius eiusN, RDVH, ALI
232259v-260Tout adés mi troverés cointe et amourous / In saeculumV, W2
233260Hyer main chevauchoie dejouste un vergier / PortareN
234260-260vJ'ai un coeur qui me semont d'avoir / Docebit
235260v-261vJa ne me souvendra de cele qui mon coeur a / Eius
236261v-262Ne m'oubliez mie, bele et avenant / DominoFALI, KCC
237262-262vMout sui fous quand ne me taiz, car ausint / Inquirentes
238262v-263Manoir me fait en folie mon coeur / ManereF
239263vPensis, chief enclin, ier matin erroie / Flos filius eiusKCC, AMM
240263v-264Mout soloie chant et joie hanter / LatusF
241264-265Quant voi la fleur / Et tenueruntN, W2ALI
242265-265vJe m'estoie mis en voie de querre / DocebitSV, V
243265v-266Pour quoi m'avés voz douné, mere, mari? / DocebitSV, Tu
244266-266vChanter m'estuet sans delai pour le tens / In cordeF, W2
245266v-267A cele ou j'ai mon coeur mis, mon coeur / AmoreisF, W1
246267-267vHier main toz seus chevauchoie seur mon palefroi / Domine
247267v-268Ja pour longue demourée n'iert bone / DiesFKCC
248268Endurez, endurez les dous maus d'amer / AlleluiaW2KCC
249268-268vCil brunés ne me meine mie / In saeculumW2
250269D'une fause ipocrisie se sont / Lux magnaLe texte cite la ville de Paris[11].
251F
252269vHé, monnier ! pourrai je moudre ? / OmissusW2KCC
fascicule 7 (nos 253 à 302 ; appendice : 299–302)
253270-273S'Amours ewist point de pooir, je m'en dewisse / Aul renoveleir dou jolit tens moi stuet / Ecce jam votivaPierre de la Croix
Tu
Texte et musique de ce motet, et le suivant, est attribué à Pierre de la Croix, dans le traité de Jacques de Liège, Speculum Musices[11]. Deux lettrines figurent sur la même page 270. À gauche, sur fond rouge, dans un « S », deux amants sont assis sur un banc au pied d'un arbre. La main gauche de la dame posée sur la cuisse du jeune homme qui pose sa main sur l'épaule de l'aimée. Leur main droite caressant un animal : un lapin pour la dame et un petit chien pour l'homme. À droite, sur fond bleu, un homme assis (dans la même position que l'homme de l'autre lettrine) médite dans une attitude réfléchie, sa tête reposant sur sa main. Au bas de la page est évoqué une chasse au cerf et au faucon. Un cavalier sur un cheval lancé au grand galop, souffle dans sa trompe pendant qu'un chien traque le cerf. Au milieu, un archer est prêt a décocher une flèche sur un rapace qui l'observe haut perché juste au-dessus des feuillages.
254273-275Aucun ont troveit chan par usage / Lonc tens me sui tenus de chanteir / AnnuntiantesPierre de la Croix
Tu
DMA, MBC
255275v-277vJ'ai mis tote ma penseie lonc tens en amur / Je n'en puis mais se je ne chans sovent / Puerorum catervaCa, D, TuROL, ALI
256277v-279Entre Copin et Borgoi, Hanikot et Charlot / Je me quidoie tenir desoresmais de chanteir / Belle Izabelos m'at mort, belle IzabelosB, TuALILe texte cite la ville de Paris[11].
257279-270vPlus joliement c'onkes mais voelh chenteir / Quan li dous tens soi debrise k'oiselon / PortareTuAMM
258280v-282Entre Adam et Haniqal, Hankart et Gautelot / Chief bien cheant, ondés et fremiant / AptaturAdam de la Halle
B, Ha, Tu, Va
cf. no 308.
259282-283vPar un matinet l'autrier m'aloie / Les un bosquet vi Robinet / PortareB
260283v-284vAu cœur ai un mal qui me destraint souvent / Je ne m'en repentirai d'ameir / Jolietement me tientB, TuALI
261284v-285vL'autre jour par un matinet m'en alait / Hier matinet trouvait sans son bergeret / Omnes Ite missa estBAMM
262286-288Bien me doi sor toutes riens d'amour loer / Je n'ai, que que nus en die / Kyrie fonsmotetTuLe manuscrit Dijon 526 attribut le texte de ce motet au trouvère Richard de Fournival[11].
263288-290Adieu comment amouretes / Aucun se sont loé d'amours / Super teAdam de la Halle
Ha
Attribution au trouvère Adam de la Halle, par le manuscrit Ha, ainsi que le no 279[11]. Le texte cite la ville d'Arras et l'Artois[11].
264290v-292Aucuns vont souvent par leur envie / Amor qui cor vulnerat / Kyrie eleisonCa, TuRSARokseth suggère l'attribution à Jehannot de Lescurel, mais Tischler[11] défend plutôt que texte et musique sont de Pierre de la Croix.
265292-293Mout me fu gries li departirs de m'amiete / Robins m'aimme, Robins m'a / PortareBMZT, KCC
266293-293vO virgo pia, candens lilium / Lis ne glais ne rosiers fioris / Amat
267294-295vOr ne sai je que devenir / Puisque d'amer sui desirrans / Kyrie LeysonALI
268295v-297Salve, virgo virginum, salve, lumen / Est-il dont ainsi et la belle / AptaturB, Hu, Tu
269297-298vEn mai quand rosier sont flouri / L'autre jour par un matin chevauchoie / Hé, resvelle toi3 voixDMA, AMM
270298v-300vAmours dont je sui espris me fait chanter / L'autrier au douz mois d'avril / Chose tassinALI, BSG
271300v-301Dame belle et avenant et de biau port / Fi, mari, de vostre amour, quar j'ai ami / Nus n'iert ja jolis s'il n'aime
272301-302vTres joliement me voell maintenir / Imperatrix supernorum civium / Cis a cui je sui amieD
273304-305vOr voi je bien que il mi convent descovrir / Eximium decus virginum reorumque / VirgoB, TuAMM
274305v-307vQuant vient en mai qu'erbe va verdoiant / Ne sai que je die, tant voi vilanie / Amoris JohanneB, F, Fauv, W2ALI, KCC
275307vIam nubes dissolvitur / Iam novum sydus oritur / SolemmotetHu, Tu, Ba, OnPHH, RNLLe motet apparaît aussi, avec le texte « Ave Maria » au ténor, dans un manuscrit de Trèves, Stadtbibl. 322/1994 (fos 214v-215).
276309v-310Nus ne se doit... -gier, car, au mien cuidier, qui de tout le monde ... Expl ... je ne l'en quier : o vous le m'estuet laissier. / Je sui en melencolie ... le talon. Las, trop c'est de moi eslongie ... Expl ... fols est qui se marie
277310v-311vCoument se poet nul tenir de joie / Se je chante mains que ne suell / Qui prendroit a son cœur
278311-313Dieux ! qui porroit, quand il vodroit, sanz mal penser / En grant dolour, en grant paour, en grant tristour / AptaturAMM
279313-316De ma dame vient li dous maus que je trai / Diex, comment porroie trouver voie / Omnes[105]Adam de la Halle
Ha
cf. no 263
280316-319Qui amours / Li dous pensers / Cis a cuiB, D, TuROL
281321-321vAnima mea liquefacta est / Descendi in ortum meum / AlmaB, Cl, Da, F, Tu
283321v-322vAmor vincens omnia potentia / Marie preconio devotio / AptaturB, Hu
284322v-323vSalve Virgo nobilis / Verbum caro / Verbum3 voixB, HuROL
285323v-324vAve, regina caelorum, ave, domina / Alma redemptoris mater que previa / AlmaB, Hu
286324v-325Studentes coniugio viduis / De se debent bigami non de papa / KyrieB
287325-326Ave, virgo virginum Maria / Christe, tibi conqueror quod iniuste / Alma
288326v-328Dieux, ou porai je trover mercit / Ce sunt amorettes ki moi tinent / Ki n'a point d'argent OmnesB, Ca, Tu, V
289328-329vAmours qui si me maistrie me fet chanter / Solem justitie laetitie / SolemRokseth suggère l'attribution à Jehannot de Lescurel, mais Tischler[11] défend plutôt que texte et musique sont de Pierre de la Croix.
290330-331vNouvele amour m'a saisi dont ne puis / Haute amor m'a assalli dont trop / Hé, dame jolie, mon cœur[106]D
291332-333vBien met amours son pooir a moi / Dame, alegiés ma grevance en boine foi / A ParisLa table en début de codex s'arrête ici, ainsi que la première numérotation des folios en romain, qui reprend en chiffre arabes au fo 334 ; soit (332) dans la seconde numérotation, située en marge.
292333v-335De chanter me vient talens par boine amour / Bien doi boine amor loer hautement / Chose Tassin[107]BSG
293335-336vDonnez ma dame ai mon coeur tresdont / Adies sunt ces sades brunetes / Kyrie caelum
294336v-338Entre Jehan et Philippet, Bertaut et Estienne / Nus bein ne puet desiervir les biens / Chose TassinBSG
295338-339Toutes voies m'a amours assali / Trop ay de grieté pour cheli / Ja la truis trop aspreteD
296339-339vBoine amours mi fait chanter / Uns maus sa ve reus et dous qui m'a / Portare[108]
297339v-341vQuant che vient en mai, en la tres douche saison / Mout ai esté longement en fole pensée / Chose Loyset
298341v-344Lonc tans ai atendu le mierchi de madame / Tant ai souffert en amant / Surrexit
299344v-345Pour chou que j’aim ma dame / Li joli tans / Kyrieleison[109]AMMRokseth suggère l'attribution à Jehannot de Lescurel, mais Tischler[11] défend plutôt que texte et musique sont de Pierre de la Croix.
300346Salve Virgo virginum / Salve sancta parens / Omnes3 voixBLO
301347-348Laqueus conteritur venantium / LaqueusLoBLe texte est de Philippe le Chancelier d'après ms. LoB[11].
302348-349vTheoteca virgo geratica, Maria / Las, pour quoi l'eslonge tant / Qui prandroit[110]
fascicule 8 (nos 303 à 345)
303348 (350)Deus in adjutorium meum intende laborantiumconductus3 voixTuROLAu début de ce fascicule, figure une miniature historiée, copiée de la première du codex, dans « D » du même texte, Deus in adjutorium : trois chantres devant un lutrin. La spécificité de la représentation consiste en des tons plus rouges et la mise en valeur de l'oreille disproportionnée du chantre du milieu. Accessoirement, dans la marge du premier folio, un seul oiseau était dessiné chantant sur un feuillage. Dans celui-ci ce sont deux oiseaux se faisant face qui semblent répondre à l'art musical des humains. En bas de page un chien course un lapin, à l'image des voix polyphoniques. Cette représentation de trois chantres accompagne souvent à l'époque un début de recueil de motets, ainsi par exemple dans W2, le fascicule 3 (fo 31). Cette miniature permet de conjecturer que ce fascicule était peut-être le début d'un nouveau manuscrit indépendant.
304350v-351vAucun ont troveit chan par usage / Lonc tens me sui tenus de chanteir / Annuntiantes
305351v-352vJ'ai mis tote ma penseie lonc tens en amur / Je n'en puis mais se je ne chans sovent / Puerorum caterva
306352v-353O presul eximie Doctor veritatis / O virtutis speculum santitate notum / Sacerdoummotet3 voixAGTLe texte fait la louange de Saint-Augustin, alors que le double loue Saint-Martin.
307352v-354vPlus joliement c'onkes mais voelh chenteir / Quan li dous tens soi debrise k'oiselon / PortareLe texte cite la ville de Paris[11].
308355-355vEntre Adam et Haniqal, Hankart et Gautelot / Chief bien cheant, ondés et fremiant / AptaturAdam de la Halle
309355v-356vPar une matinée el mois joli d'avril / O clementie fons et venie / D'un joli dart[111]DLe texte cite la ville de Compiègne[11].
310357-357vAu cœur ai un mal qui me destraint souvent / Je ne m'en repentirai d'ameir / Jolietement me tient
311357v-359Se je chante ce fait amour / Bien doi amer mon ami autant que moi / Et sperabit[112]ALI
312359v-361Bien me doi sor tote riens d'amur loeir / Je n'ai, keu ke nus en die / Kyrie fons leison
313361v-362L'autre jour me chevauchoie / L'autrier joiant et joli doi compaignon / Vilain, lieve sus[113]Le texte cite la ville d'Orléans[11].
314362-363vAucuns vont souvent par leur envie / Amor qui cor vulnerat / Kyrie eleison
315364-364vPorta preminentie carens / Porta penitentie per quam sol / PortasRNL
316364v-365vSe je sui lies et chantans, c'est de raison / Jolietement, de coeur bonement / Omnes[114]
317366-367Aucun qui ne sevent servir Amour / Iure tuis laudibus benivolis / MariaDAMRokseth suggère l'attribution à Jehannot de Lescurel, mais Tischler[11] défend plutôt que texte et musique sont de Pierre de la Croix.
318367v-368vSalve, virgo virginum, salve, lumen / Est-il dont ainsi et la belle / AptaturTu
319368v-369vOn parole de batre et de vanner / A Paris soir et matin truev on bon pain / Fresse nouvelle! Muere France! Muere, muere France[115] !ROL, DMA, RCS, KCCLe texte cite la ville de Paris[11].
320369v-370vEn mai quand rosier sont flouri / L'autre jour par un matin chevauchoie / Hé, resvelle toi[116]N, SV, TuMZT
321371-371vDe mes amours sui souvent repentis / L'autrier m'estuet venue volenté / Defors CompiegneDLe texte cite la ville de Compiègne[11].
322372-373Marie assumptio afficiat / Huius chori suscipeKCC, AMM
323373-374Li savours de mon desir et li delis / Li grant desirs qui j'ai de recouvrer / Non veul mariDVH, ALI
324374-375Quant se depart li jolis tans / Hé, coeur joli, trop m'avés laissié / In saeculum
325375v-376S’on me regarde / Prennés i garde / Hé, mi enfant[117]motet3 voixDMA, ALI, CAB, KCC, AMM
326E, F, Ma, W1
327
328378-379Amor potest conqueri videns se nunc / Ad amorem sequitur et concomitaturmotet3 voixDMA, ALI, KCC
329379-379vAve, mundi gaudium, fidelium / Ave, salus hominum, stella / Aptatur
330379v-381Qui amours veut maintenir et servir / Li douls penseirs ki moi vient de caeli / Cis a cui je sui ameit est coins et gais
331381-381vDame de valour et de bonté / Hé, diex, quand je remir son cors le gay / Amoris
332382-383vAnima mea liquefacta est / Descendi in ortum meum / Alma
333383v-385Amor vincens omnia potentia / Marie preconio devotio / Aptatur
334385v-86vA maistre Jehan Lardier, Tibaut et Climent / Pour la plus jolie qui soit en ce mont / Alleluia
335386v-388Cis a petit de bien en li qui se repent / Pluseur dient que j'aim par amours / Portare
336388-389Puisqu'en amer loiaument me sui mis Je chanterai / Quant li jolis tans doit entrer / In saeculum[118]
337389-390Dame que je n'os noumer, quand porrai / Amis, dont est engenrée en vo coeur / Lonc tans a que ne vi m'amieALI, KCC
338390-391vDieux, ou porai je trover mercit / Ce sunt amorettes ki moi tinent / Ki n'a point d'argent Omnes3 voix
339392-392vAlle, psallite cum luya / Alle psallite / Alleluiamotet3 voixDMA, GRA, EFG, MBC, ANK
340392v-393vBalaam inquit vaticinans / Balaam inquit / Balaammotet3 voixB, DaRNL, DVG
341393v-394vHuic ut placuit tres magi misticaB, Ca
342394v-395Qui d'amours n'a riens gousté mout est dolorous / Tant me plais amour servir que de riens / Virga YesseRokseth suggère l'attribution à Jehannot de Lescurel, mais Tischler[11] défend plutôt que texte et musique sont de Pierre de la Croix.
343395v-396Virginis eximie celebrantur / Nos, nostra salus oritur hodie / Cernere
344396v-397O castitatis lilium, Maria / Assumpta in gloria es, nostra / KyrieleisonLe texte cite la ville de Paris[11].
345397-397vLa bele estoile de mer cui amer / La belle en cui je me fi merci cri / Johanne3 voixKCCReproduit le no 20 sans le cantus[19].
Concordances principales
  • B Bamberg, lit 115
  • Ca Cambrai, A410
  • Cl BnF, nouv acq. fr. 13521, Ms. La Clayette
  • D Oxford, Bodleian Library, Douce 308
  • Da Darmstadt, ms. 3471
  • F Florence, Manuscrit Pluteus 29.1, l'une des principales sources du répertoire et la plus ancienne.
  • Fauv BnF, Manuscrit fr. 146 Roman de Fauvel
  • Ha BnF, Manuscrit fr. 25566
  • Hu Codex Las Huelgas
  • Ma Madrid, Manuscrit 20486
  • N Paris, fr. 12515 Chansonnier de Noailles
  • R Paris, fr. 844, Chansonnier du Roy
  • SV Paris, la. 15139, Ms. Saint-Victor
  • Tu Turin, Vari 42
  • V Rome, Vatican lat. 1490
  • W1 Wolfenbüttel, 677
  • W2 Wolfenbüttel, 1206

Discographie

Anthologies
  • ALI Love’s Illusion - Anonymous 4 : Ruth Cunningham, Marsha Genensky, Susan Hellauer, Johanna Rose (septembre 1993/février 1994, Harmonia Mundi HMU 907109) (Fiche sur medieval.org), (OCLC 914966236)
  • KCC De Amore, polyphonies françaises du XIIIe siècle, le manuscrit de Montpellier - Ligeriana : Florence Carpentier, Estelle Filer, Déborah Flomoy, Caroline Montier, Laure Pierredon (voix) ; Yves Lenoir (contreténor) ; Caroline Montier (organetto), Jean-Luc Lenoir (fiddle, crwth, harpe, cloches), Guy Robert (harpe, luth médiéval, percussion) ; Katia Caré (dir. et voix) (septembre 2004, Calliope CAL 9360) (Fiche sur medieval.org), (OCLC 884453209)
Autres disques

Bibliographie

Études anciennes

  • Edmond de Coussemaker, L'art harmonique aux XIIe et XIIIe siècles, Paris, A. Durand, , 576 p. (lire en ligne)
  • Gaston Raynaud, Recueil de motets français des XIIe et XIIIe siècles, Paris, F. Vieweg, , 385 p. (lire en ligne)

Études modernes

  • (en) Hans Tischler, The Montpellier Codex, vol. 1 à 4, Madison, A-R Éditions, coll. « Recent researches in the music of the Middle Ages and early Renaissance » (no 2–8), (ISBN 0895790807, OCLC 12913635, lire en ligne)
  • (en) Mary Elizabeth Wolinski, The Montpellier Codex. U.M.I. Dissertation Information Service, 1992.
  • Catherine Parsoneault, The Montpellier Codex. University of Texas at Austin, 2001.
  • (en) Emma Dillon, « Devotional Listening and the Montpellier Codex », dans The Sense of Sound: Musical Meaning in France, 1260-1330, Oxford University Press, coll. « New cultural history of music », (ISBN 9780199732951, OCLC 781710489, DOI 10.1093/acprof:oso/9780199732951.001.0001)
  • Michèle Bérola, Le manuscrit H. 196 de Montpellier : analyse paléographique et décoration (Mémoire de maitrise), Paris, Université de Paris-Sorbonne, , 147 p. (OCLC 758716997, SUDOC 15036119X)

Articles

  • (en) Mary Elizabeth Wolinski, « The Compilation of the Montpellier Codex », Early Music History, vol. 11, , p. 263–301 (JSTOR 853818, lire en ligne)
  • (en) Elizabeth Eva Leach, « A concordance for an early fourteenth-century motet: Exaudi melodiam/Alme Deus/TENOR revisited » lire en ligne
  • (en) Ernest H. Sanders et Peter M. Lefferts, « Sources, MS, V, 2: Early motet », dans L. Macy (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, Londres, Macmillan, seconde édition, 29 vols. 2001, 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne)
  • Michèle Bérola, « Le manuscrit de Montpellier : bref aperçu historique, sa décoration (extrait de mémoire de maîtrise) », Chant Floral, no 45, (lire en ligne)

Généralités

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Codex Montpellier » (voir la liste des auteurs).
  1. Grove: "Date: fascs.2–6, 1270s (Rosketh & RISM, c1280); fascs.1 and 7, plus the additions to 3 and 5, very end of 13th century (Branner: late 13th century, Everist: 1280s); fasc.8, very early years of the 14th century (Branner and Everist: c1300).
  2. Wolinski 1992a, p. 264.
  3. Wolinski, Mary Elizabeth: The Montpellier Codex.
  4. no 1, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  5. Isabelle Marchesin, « Cosmologie et musique au Moyen Âge », dans Moyen Âge, entre ordre et désordre (Catalogue d'exposition). Cité de la musique, 2004, p. 156–157, (ISBN 2-7118-4791-8). Isabelle Marchesin décrit la miniature du fo 1, où sont représentés trois chantres, métonymie de la polyphonie apparue à la fin du XIIe siècle. Elle en compare les éléments avec deux autres manuscrits où figure des lettrines à la thématique identique
  6. no 2, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  7. no 3, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  8. no 4, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  9. no 5, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  10. nos 6–8, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  11. Tischler 1978, p. XXXIV.
  12. nos 9–10, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  13. nos 11–13, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  14. Livret du disque « École de Notre-Dame de Paris »
  15. nos 14–15, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  16. nos 16–18, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  17. no 19, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  18. biu-montpellier.fr
  19. no 20, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  20. no 21, Transcription de Hans Tischler [PDF].
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  22. no 23, Transcription de Hans Tischler [PDF].
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  51. diamm.ac.uk sur diamm.ac.uk
  52. no 50, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  53. (en) Catherine Bradley, « Contrafacta and Transcribed Motets: Vernacular Influences on Latin Motets and Clausulae in the Florence Manuscript », Early Music History, no 32, , p. 1–70 (DOI 10.1017/S0261127913000016, lire en ligne), p. 8–22. Catherine Bradley analyse en détail les correspondances des textes et donne des exemples musicaux, qui démontre la connaissance du texte original. Ce contrafactum étant un des rares exemples de traduction du texte latin.
  54. no 51, Transcription de Hans Tischler [PDF].
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  101. no 98, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  102. no 99, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  103. no 100, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  104. no 101, Transcription de Hans Tischler [PDF].
  105. « Texte du folio 313 : De ma dame vient li dous maus », sur archive.org.
  106. « Texte du folio 330 : Nouvele amour m'a saisi dont ne puis », sur archive.org.
  107. « Texte du folio 333v : De chanter me vient talens », sur archive.org.
  108. « Texte du folio 339 : Boine amours mi fait chanter », sur archive.org.
  109. « Texte du folio 344v : Pour chou que j’aim ma dame », sur archive.org.
  110. « Texte du folio 348 : [Theoteca virgo] / Las, pour quoi l'eslonge tant », sur archive.org.
  111. « Texte du folio 355v : Par une matinée el mois joli d'avril », sur archive.org.
  112. « Texte du folio 357v : Se je chante ce fait amour », sur archive.org.
  113. « Texte du folio 361v : L'autre jour me chevauchoie », sur archive.org.
  114. « Texte du folio 364v : Se je sui lies et chantans », sur archive.org.
  115. « Texte du folio 368v : On parole de batre et de vanner », sur archive.org.
  116. « Texte du folio 369v : En mai quand rosier sont flouri », sur archive.org.
  117. « Texte du folio 375v : S’on me regarde », sur archive.org.
  118. « Texte du folio 388 : Puisqu'en amer loiaument me sui mis », sur archive.org.

Articles connexes

Liens externes

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