Clinochlore

Le clinochlore est un minéral du groupe des silicates et du sous-groupe des phyllosilicates, de la famille des chlorites. C'est un aluminosilicate de magnésium et de fer, avec d'autres éléments possibles. Il prend l'aspect de cristaux pseudo-hexagonaux, bien que parfois il soit également massif ou laminaire.

Clinochlore
Catégorie IX : silicates[1]

Echantillon de la mine Tilly Foster, Brewster, comté de Putnam, NY, USA ((8.4 x 7.9 x 3.5 cm)
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Mg,Fe2+)5Al((OH)8/AlSi3O10)
Identification
Couleur Noir bleuté ou vert noirâtre
Classe cristalline et groupe d'espace 2/m
C 2/m
Système cristallin Monoclinique
Réseau de Bravais a = 5,3 Å, b = 9,3 Å, c = 14,3 Å, β = 97°
Macle Seulement sur les gros échantillons
Clivage parfait sur {001}
Cassure Irrégulière
Habitus Cristaux tabulaires en druse, massif ou laminaire
Échelle de Mohs 2 à 2,5
Trait Blanc verdâtre ou incolore
Éclat Vitreux ou gras
Propriétés optiques
Biréfringence élevée
Transparence Transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité 2,65 g/cm³
Solubilité Dans les acides, comme toutes les chlorites

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Comme toutes les autres chlorites, il possède une composition chimique complexe. Il peut avoir plusieurs degrés de substitution du silicium par l'aluminium, qui peut atteindre un niveau très élevé. C'est le terme intermédiaire d'une série de solution solide avec la ripidolite à une extrémité (riche en fer) et la penninite à l'autre (riche en magnésium). On peut également considérer le clinochlore comme le terme extrême d'une autre série de solution solide dans laquelle l'autre extrémité est la chamosite, comme minéral riche en fer.

Il fut décrit la première fois en 1851 par William Blake Phipps, d'après une occurrence à West Chester en Pennsylvanie. Il est nommé d'après le grec clinos (incliné), pour ses cristaux monocliniques, et cloros (vert), pour ses nuances de couleur.

La variété riche en chrome, la kämmerérite, est d'une couleur rouge d'une grande beauté.

Conditions de formation

Echantillon de clinochlore de Madagascar (Musée national de Prague)

Très commun dans une grande variété de roches métamorphiques, il est le principal composant des ardoises chloritiques, comme les schistes de chlorite ou de talc. Ainsi, il est important dans les roches métamorphiques comme produit d'altération hydrothermale de minéraux silicatés de fer et de manganèse, comme sont les amphiboles, pyroxènes et biotite contenues dans les roches ignées, en particulier dans les roches particulièrement ultrabasiques.

Les minéraux associés dans ces types de roches sont : pyrite, quartz, dolomite, fluoroapatite, rutile, sidérite, albite, calcite, talc, chlorite, sphalérite, serpentine, actinolite, biotite, olivine, plagioclase, chromite et uvarovite.

Localisation, extraction et usage

On le trouve en quantités importantes en Pennsylvanie, en Arizona et en Californie (États-Unis), au Tyrol (Autriche), en Lombardie (Italie), etc. Dans la péninsule ibérique il est commun sur de nombreux sites, avec des quantités importantes dans les gisements de talc de la serranía de Ronda (Málaga) et dans la sierra de Guadarrama (Madrid).

Références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.

Liens externes

  • Portail des minéraux et roches
  • Portail de la chimie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.