Clérey-la-Côte

Clérey-la-Côte est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Clérey-la-Côte

La fontaine.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maire
Mandat
Daniel Fresnais
2020-2026
Code postal 88630
Code commune 88107
Démographie
Gentilé Clercycurtiens
Population
municipale
33 hab. (2018 )
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 02″ nord, 5° 45′ 28″ est
Altitude Min. 272 m
Max. 427 m
Superficie 3,18 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Neufchâteau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâteau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Clérey-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Clérey-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : France
Clérey-la-Côte
Géolocalisation sur la carte : France
Clérey-la-Côte

    Ses habitants sont appelés les Cléricostiens.

    Géographie

    Clérey-la-Côte se situe au nord-ouest du département des Vosges, précisément à la frontière avec la Meuse et la Meurthe-et-Moselle, comme en témoigne le Site des 3 bornes situé dans la forêt. C’est curieusement le seul endroit où trois départements lorrains se côtoient.

    Le village fait partie du canton de Coussey, dans une région rendue célèbre par Jeanne d’Arc puisqu’il est à km de Domrémy-la-Pucelle. Il est aussi à 55 km de Nancy par Colombey-les-Belles, et à mi-chemin entre Toul et Neufchâteau. Le site gallo-romain de Grand se situe à 23 km.

    De superficie modeste, la commune occupe une position à flanc de coteau exposée plein sud, sur une côte culminant à 427 mètres où s’ouvre un panorama unique sur la vallée. Elle fait partie des côtes de Meuse, considérées comme une véritable portion de Méditerranée en Lorraine, d’où la présence d’une faune et d’une flore parfois typiques du climat méditerranéen.

    Ensuite, la forêt laisse place à des pelouses calcaires.

    Des vergers de mirabelliers, pruniers, cerisiers, pommiers couvrent la colline, il reste également encore quelque vignes.

    De nombreuses sources y prennent naissance, dont la source Saint Matthieu.

    Communes limitrophes de Clérey-la-Côte
    Mont-l'Étroit
    Meuse
    Sauvigny
    Meuse
    Jubainville Ruppes
    Vue depuis l’entrée du bois de Clérey-la-Côte.

    Urbanisme

    Typologie

    Clérey-la-Côte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchateau dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,8 %), forêts (17 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,4 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Côte : forte pente, flanc d'une montagne ou d'une colline.
    L'élargissement sémantique à la géographie est apparu au XIIe siècle dans les langues romanes.

    Histoire

    Les traces de la période préhistorique sont rares : quelques outils taillés découverts dans la région. Cependant, le village existait déjà à la période romaine, portant alors le nom de Clareium ad Rupem, la voie romaine allant de Lyon à Trèves passant à proximité.

    Ce village, où le roi était seigneur haut justicier, et qui comptait également trois autres seigneurs, est mentionné dans un titre du 13 mai 1588, par lequel les habitants de Clérey, autrefois appelé Clairey-la-Côte, constituèrent à Jean, comte de Salm, et à ses successeurs seigneurs de Ruppes, une rente annuelle d’un bichet d’avoine par conduit, en reconnaissance du droit de bourgeoisie que le comte leur avait accordé.

    Malgré sa faible population, ce village, autrefois nommé Clairey-la-Côte, avait deux châteaux dont des vestiges sont encore visibles rue du Bois et au-dessus de l’église. Deux seigneurs régnaient encore à la veille de la Révolution, M. de Cholet de Saint-Martin et le baron de Saint-Amand.

    Grâce à sa situation particulière, le village a été épargné lors de la guerre de Trente Ans alors que les villages voisins en ont beaucoup souffert, le village de Moncourt qui se situe à proximité a été totalement détruit.

    Une épidémie de choléra a fait de nombreuses victimes qui ont été entassées dans un trou muré dans la forêt encore visible aujourd’hui.

    La production d’un vin bien apprécié (clairet) était la principale activité du village, grâce à ses coteaux exposés plein sud, avec une production de 500 hl pour 25 hectares de vignes en 1889, une rue porte même le nom d’un vigneron (Tysopin).

    Mais au début du XXe siècle, les vignes furent abandonnées à la suite de la crise du phylloxera et à la concurrence des vins bon marché du sud. Certaines descentes de caves de maisons anciennes témoignent encore de ce passé viticole.

    Les Allemands arrivèrent les 19 et 20 juin 1940 de la Meuse par la route de Sauvigny, à noter qu’une femme accoucha ce jour avec l’aide d’un médecin allemand. Les soldats furent peu présents dans le village pendant la guerre.

    Aujourd’hui subsiste un bouilleur de cru très réputé dans la région : Georges Fresnais, également ancien maire du village.

    La tempête de 1999 fit de lourds dégâts dans la forêt.

    Le maire, Jean-Louis Schmit (décédé en cours de mandat en 2003), fit venir des bûcherons suédois et fut décoré dans l’ordre du Mérite agricole.

    Quelques dates
    • 1763 : construction de l’église avec saint Matthieu pour patron
    • 1869 : les habitants se cotisent pour construire un beffroi et achètent les cloches
    • 1821 : construction du lavoir
    • 1851 : construction de la mairie/école

    Politique et administration

    Budget et fiscalité 2014

    La mairie.

    En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[8] :

    • total des produits de fonctionnement : 36 000 , soit 1 042  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 21 000 , soit 606  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 13 000 , soit 382  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 22 000 , soit 631  par habitant.
    • endettement : , soit par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 11,36 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,90 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 15,03 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Georges Fresnais (1930-2019)   Agriculteur
      2003 Jean-Louis Schmit   Décédé en cours de mandat
    2003 En cours
    (au 18 février 2015)
    Daniel Fresnais    

    La mairie de Clérey est le siège de la communauté de communes des Côtes et de la Ruppe.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].

    En 2018, la commune comptait 33 habitants[Note 3], en augmentation de 3,13 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    189210208214216213215188194
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    178167132120127121131119105
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    867177727368787172
    1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017 2018
    686656453938333233
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    L'église.

    Lieux et monuments

    Le village se trouve à l’intersection des départements des Vosges, de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle, c’est à cet endroit précisément que se trouve le Site des 3 bornes, composée des bornes de chacun des départements.

    L’église a été construite en 1763 avec pour patron saint Matthieu[13]. En 1869, les habitants se cotisent pour construire un beffroi et achètent les cloches.

    La place de l’église comprend également le cimetière et le monument aux morts.

    La fontaine, le lavoir puis la mairie ont été rénovés récemment.

    Moncourt

    Près du village se situait l’ancienne localité de Moncourt, détruite lors de la guerre de Trente Ans et dont il ne subsiste aujourd’hui que la chapelle datant du XIIIe siècle.

    Bien que située en Meuse sur le territoire de Sauvigny, la chapelle de Moncourt fut achetée par les habitants de Clérey-la-Côte comme bien national. Ce lieu de culte fut la demeure de nombreux ermites.

    Cette chapelle dédiée à saint Gibrien était le centre d’un pèlerinage. Saint Gibrien ou saint Gibrien de Coolus, étant invoqué par ceux qui ont perdu un membre ou qui sont coupables d’insouciance religieuse.

    La source qui y coule aurait des vertus contre les maladies intestinales, elle est au centre de nombreuses croyances : par exemple, si on posait un vêtement horizontalement sur la fontaine et qu’il tombait au fond, la guérison était assurée[14].

    De nombreuses tombes mérovingiennes sembleraient se situer autour mais aucune fouille n’a été effectuée à ce jour.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Neufchâteau », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur l'Internet Archive).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. L’église avec Saint Matthieu
    14. Croyances de la chapelle Saint-Gibrien ou chapelle de Moncourt
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