Christophe Gomart

Christophe Gomart, né le à Saumur, est un militaire français.

Général de corps d'armée, il est directeur du renseignement militaire du au , après avoir été commandant des opérations spéciales du au .

Biographie

Formation

Fils de militaire, Christophe Gomart est élève de l'École spéciale militaire de Saint Cyr de 1981 à 1983 (promotion Grande armée), tout comme Denis Favier, Bruno Le Ray, Grégoire de Saint-Quentin et Jean-François Hogard[1].

À l'issue de sa formation, il choisit de servir dans l'arme blindée et cavalerie[1].

Carrière militaire

En 1988, Christophe Gomart est instructeur à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr[2].

Il est chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes de 2003 à 2005[3], puis officier d’état-major à l’Inspection générale des armées de 2005 à 2006[2]. Il est ensuite auditeur de la 18e session nationale de l'Institut national des hautes études de sécurité de 2006 à 2007[4]. En parallèle, à partir de 2006 et jusqu'en 2008, il est chef du bureau des affaires réservées du ministre de la Défense[2].

Le , il est nommé adjoint de Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement[5].

Il est nommé commandant des opérations spéciales le [6]. Sous son commandement, les forces spéciales mènent des opérations lors de la première guerre civile libyenne en 2011 et de l'opération Serval (2013)[7]. Il est réputé « proche » du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian[7].

Christophe Gomart prend la tête de la direction du Renseignement militaire le [8]. Le , il se rend à Washington pour participer à la première réunion du « comité Lafayette » dont le but est de favoriser le partage des « renseignements et des informations militaires opérationnelles » entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France[9]. En , il lance « l'Intelligence campus » pour rassembler des « experts en imagerie, cyber ou géo-intelligence » pour le renseignement.

Carrière dans le civil

En , le groupe d'immobilier commercial Unibail-Rodamco-Westfield annonce le recrutement de Christophe Gomart en tant que directeur de la sûreté et de l'ingénierie immobilière[10].

En 2020, il co-écrit avec le journaliste Jean Guisnel un livre sur sa carrière, où il défend l'idée d'un transfert du commandement du service Action de la direction générale de la Sécurité extérieure au Commandement des opérations spéciales et critique la gestion par le service Action de la tentative de libération de l'otage Denis Allex en 2013[11],[12].

Grades militaires

Décorations

Publication

  • Christophe Gomart et Jean Guisnel, Soldat de l'ombre : Au cœur des forces spéciales, Tallandier, , 380 p.

Références

  1. Jean-Dominique Merchet, « Le général Christophe Gomart (DRM) quitte l’armée pour rejoindre le privé », L'Opinion, (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Le général Gomart quitte la direction du renseignement militaire et l’armée », sur L'Histoire en rafale, (consulté le ).
  3. Laurent Lagneau, « Le général Christophe Gomart nommé à la tête de la Direction du Renseignement Militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
  4. Arrêté du 27 juin 2007 portant désignation des auditeurs diplômés de la dix-huitième session nationale d'études (2006-2007) de l'Institut national des hautes études de sécurité.
  5. Arrêté du 23 juillet 2008 portant nomination à la présidence de la République.
  6. Décret du 23 juin 2011 portant affectation d'officiers généraux
  7. François de Labarre, « Le général Christophe Gomart quitte l’armée », Paris Match, (lire en ligne, consulté le ).
  8. Décret du 21 juin 2013 portant affectations et élévations, promotion dans la 1re section, nominations et affectations, nominations dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux
  9. Laurent Lagneau, « Paris et Washington veulent accélérer leurs échanges dans le domaine du renseignement militaire », sur Zone militaire, (consulté le ).
  10. « Unibail-Rodamco s'adapte à la menace terroriste et recrute un général 4 étoiles », sur Batiactu, (consulté le ).
  11. Jean-Marc Tanguy, « Le général et la Boîte (de pandore) », sur Le Mamouth, (consulté le ).
  12. Charles Jaigu, « DGSE, forces spéciales: les révélations du général Gomart », Le Figaro magazine, 25-26 septembre 2020, p. 51 (lire en ligne, consulté le ).
  13. Décret du 7 décembre 1994 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  14. Décret du 10 novembre 1998 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  15. Décret du 9 juillet 2003 portant nomination et promotion dans l'armée active.
  16. Décret du 30 janvier 2012 portant affectation et élévation aux rang et appellation d'ingénieur général hors classe de l'armement, élévations, promotions et nominations dans la 1re section et la 2e section d'officiers généraux.
  17. Décret du 25 juin 2015 portant promotion.
  18. Décret du 6 juillet 2007 portant promotion.
  19. Décret du 5 juillet 1999 portant promotion et nomination.
  20. Décret du 4 novembre 2011 portant promotion et nomination.
  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail du renseignement
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.