Chirac (Charente)

Chirac (Chirac en dialecte limousin de l’occitan) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Chirac.

Chirac

L'église de Chirac en arrivant d'Exideuil.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Virginie Lebraud
2020-2026
Code postal 16150
Code commune 16100
Démographie
Gentilé Chiracois
Population
municipale
759 hab. (2018 )
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 54′ 53″ nord, 0° 39′ 21″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 263 m
Superficie 34,33 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Vienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chirac
Géolocalisation sur la carte : Charente
Chirac
Géolocalisation sur la carte : France
Chirac
Géolocalisation sur la carte : France
Chirac
Liens
Site web www.mairie-chirac.com

    Ses habitants sont les Chiracois et les Chiracoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Chirac est une commune de la Charente limousine située à 6,5 km au nord-ouest de Chabanais, le chef-lieu de son canton.

    Le bourg de Chirac est aussi à 11 km au sud de Confolens, la sous-préfecture, km de Roumazières-Loubert [Note 1] et de Saint-Maurice-des-Lions, 49 km d'Angoulême[2].

    Située à l'intérieur d'une grande boucle de la Vienne, Chirac est à l'écart des grandes routes. Le pont de Manot au nord et d'Exideuil au sud traversent la rivière. La commune est desservie par la D 59 qui va au sud-est à Chabanais et au nord à Confolens en longeant la Vienne sur sa rive droite et passe au bourg. La D 165 passe aussi au bourg et va d'Exideuil à Chabrac[3].

    La gare la plus proche est celle d'Exideuil, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune assez étendue comporte de nombreux hameaux. Du nord au sud, on peut citer Flayat, les Barussies, la Pécoulie, l'Age (à l'ouest du bourg, dominant la vallée de la Vienne), la Martine et Pré Cadillac près du bourg, à l'est : le Bourdeau, la Grelière, la Guéranchie, l'Aumônerie, Tisseuil, la Sechère, le Theil, la Salmonie, et au sud Peyras, Foulounoux, le Courtieux. La commune compte aussi des lieux-dits et fermes. Elle arrive aussi jusqu'aux faubourgs de Chabanais (quartier du Mas et des Rivauds)[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Soubassement de maison en granite rose, dans le village.

    Comme toute cette partie nord-est du département de la Charente qu'on appelle la Charente limousine, la commune de se trouve sur le plateau du Limousin, partie occidentale du Massif central, composé de roches cristallines et métamorphiques, relique de la chaîne hercynienne.

    Le granite occupe la quasi-totalité de la commune de Chirac. Dans le nord (entre Fromenteau et Flayat) on trouve de la diorite[4],[5],[6].

    La commune occupe un vaste plateau ondulé entaillé par la vallée de la Vienne au sud et à l'ouest. Le territoire culmine à 263 m (borne IGN, au sud de la Grelière). Le point le plus bas, 133 m, est situé le long de la Vienne à la sortie de la commune en face du bourg de Manot. Le bourg de Chirac, situé dans un vallon, est à environ 175 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La commune est sur la rive droite de la Vienne, où celle-ci venant de l'est infléchit son cours vers le nord. De petits ruisseaux affluents parcourent la commune, comme celui de Flayat au nord, celui du bourg qui passe aussi au pied de l'Age, ou le ruisseau du Grand Pré en limite orientale qui se dirige vers le Goire[3].

    Climat

    Le climat est océanique dégradé. C'est celui de la Charente limousine, plus humide et plus frais que celui du reste du département.

    Urbanisme

    Typologie

    Chirac est une commune rurale[Note 2],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,7 %), zones agricoles hétérogènes (17,4 %), forêts (15,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), terres arables (4,1 %), zones urbanisées (1,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,1 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Cariaco, Chiraco (non datés)[13].

    L'origine du nom de Chirac remonterait à un personnage gallo-romain Carius dérivé de Carus (caro- terme gaulois[Note 4]) auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Carius »[14],[15].

    Langues

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[16]. Elle conserve la graphie Chirac de l’occitan[17].

    Histoire

    Au Moyen Âge, la forêt du Chambon dépendait de la terre du même nom, située dans la paroisse voisine de Saint-Maurice, elle-même dépendant de la commanderie du Grand-Madieu.

    Le domaine de l'Age (autrefois orthographié de Laage), dont le château remonte avant le XVIe siècle, a été le berceau de la famille de Laage de Chirac, puis a longtemps appartenu à la famille de La Boissière. Au XIXe siècle, le comte de la Boissière y construit des forges qui ont produit jusqu'à 400 t de fonte par an[18], et qui ont dû cesser leur activité vers 1860. Le baron de Freycinet, propriétaire au début du XXe siècle, est un descendant de cette famille, dont un représentant, le général comte de Laboissière, avait fait les campagnes napoléoniennes[19].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    octobre 1947 mars 1965 René Saint-Clair PCF Conseiller général du Canton de Chabanais (1945-1951)
    mars 1965  ?     Retraité
    juin 1995 mars 2001 Bernard Germaneau PCF  
    mars 2001 mars 2014 Jean Saint-Clair PCF Retraité Éducation nationale
    mars 2014 mai 2020
    (décès)
    Christian Massias[20] PCF Retraité de la SNCF
    2020 En cours Virginie Lebraud PP Professeure
    Conseillère régionale de Nouvelle-Aquitaine (depuis 2021)

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 759 habitants[Note 5], en augmentation de 0,8 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    9651 2091 0611 1541 0421 2201 3271 4331 394
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 2051 2621 1571 1791 2111 2381 2501 1811 141
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 1331 023943899841803708706691
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    697692730767732701739747759
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, Chirac comptait 706 habitants (soit une diminution de -3,7 % par rapport à 1999). La commune occupait le 12 652e rang au niveau national, alors qu'elle était au 11 275e en 1999, et le 106e au niveau départemental sur 404 communes.

    Le maximum de la population a été atteint en 1851 avec 1 433 habitants.

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Chirac en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,8 
    7,3 
    75 à 89 ans
    7,5 
    16,7 
    60 à 74 ans
    14,2 
    29,3 
    45 à 59 ans
    28,9 
    18,2 
    30 à 44 ans
    18,6 
    13,2 
    15 à 29 ans
    11,1 
    15,0 
    0 à 14 ans
    18,9 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[26].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Le chirac.

    Le chirac, un fromage de chèvre au lait cru, est fabriqué à Chirac.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Chirac possède une école élémentaire, le Pré Cadillac, comprenant deux classes. Le secteur du collège est Chabanais[27].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église vue de la rue de Chabanais.
    • L'église paroissiale Saint-Pierre. Un retable en bois sculpté datant du XVIIe siècle montre la délivrance de Saint-Pierre; il est classé monument historique au titre objet depuis 1941[28].
    • La chapelle du cimetière date du XIVe siècle et contient de belles peintures murales. Elle est classée monument historique depuis 1977[29].

    Patrimoine civil

    • Le château de l'Âge date du XVIe siècle avec deux tours rondes supposées du XVe siècle. Il a été agrandi et restauré au XVIIIe siècle; ses douves ont été comblées et remplacées par une terrasse. Les restes du vieux donjon, situés près du château, semblent plus anciens encore. Le château est entouré d'un parc[18],[19]. L'un de ses propriétaires a été le général comte de la Boissière qui s'illustra sous le Premier Empire, puis son fils Jean-Frédéric qui y installa des forges. Le baron de Freycinet, propriétaire actuel, est un descendant[30].
    • Le pont sur la Vienne, au pied de Manot.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Par la route, Roumazières est à 12 km.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Voir aussi Charmant#Toponymie.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 19
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 131.
    16. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    17. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    18. « Château de l'Âge », notice no IA00066187, base Mérimée, ministère français de la Culture
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 129
    20. http://chabanais.blogs.charentelibre.fr/archive/2014/04/05/chirac-christian-massias-est-le-nouveau-maire-182560.html
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. « Evolution et structure de la population à Chirac en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    27. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    28. « Retable de Saint-Pierre », notice no PM16000126, base Palissy, ministère français de la Culture
    29. « Chapelle du cimetière », notice no PA00104304, base Mérimée, ministère français de la Culture
    30. Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 3

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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