Chemins de fer fribourgeois Gruyère–Fribourg–Morat

Les chemins de fer Gruyère-Fribourg-Morat (GFM) sont nés de la fusion en de voies ferrées à écartement normal et d'une à écartement métrique situées principalement dans le canton de Fribourg. Elle s'appelait officiellement la Compagnie des Chemins de fer fribourgeois[1]. La compagnie exploitait également de nombreux bus régionaux dans la même région. La société a fusionné en avec les transports urbains de Fribourg pour créer la nouvelle compagnie des Transports publics fribourgeois (TPF).

Chemins de fer fribourgeois Gruyère–Fribourg–Morat (GFM)

Ancienne rame des GFM.

Création
Disparition
Activité Transport de voyageurs
exploitation ferroviaire
gestion d'infrastructure
Produits Trains régionaux
autobus interurbains
trolleybus urbains
Société précédente Chemin de fer Fribourg–Morat–Anet (d), Chemins de fer électriques de la Gruyère et Chemin de fer Bulle–Romont (d)
Société suivante Transports publics fribourgeois

Histoire

La société a été créée le par la fusion des Chemins de fer électriques de la Gruyère (CEG) à voie métrique, du Chemin de fer Fribourg–Morat–Anet (FMA) à voie normale et du Chemin de fer Bulle-Romont (BR) à voie normale également. Le , les GFM ont fusionné avec la compagnie des Transports en commun de Fribourg (TF) pour former les Transports publics Fribourgeois (TPF)[2].

Réseau à voie métrique

Le réseau à voie métrique GFM, d'une longueur d'environ 48 km, est électrifié depuis son ouverture.

Be 4/4 datant de .

Un centre d'opérations avec dépôt et ateliers se situe à Bulle. Dans cette gare, des correspondances sont possibles entre les lignes à écartement métrique et standard ainsi qu'avec de nombreuses lignes de bus. Les GFM sont reliés à Montbovon au réseau à écartement métrique du chemin de fer Montreux Oberland bernois (Montreux-Berner-Oberland-Bahn, couramment abrégé MOB). Jusqu'en , Châtel-Saint-Denis était également desservie par une ligne des chemins de fer électriques veveysans (CEV) en provenance de Vevey[3].

Les lignes du réseau métrique sont desservies sur la base d'une cadence horaire. Jusqu'à la livraison des nouvelles rames par Stadler Rail, les dessertes étaient effectuées grâce à un parc de véhicules électriques ainsi que des remorques. La plus ancienne automotrice opérationnelle est la Be 4/4 qui date de et qui est aujourd'hui utilisée dans les trains spéciaux à l'occasion de la visite de la chocolaterie de Broc ou lors d'excursions spéciales. Ces trains sont généralement utilisés, sur demande, avec une vieille voiture de voyageurs comme remorque. Les services normaux étaient assurés par des voitures à cabine simple de classe Be 4/4 construites en ou par des voitures doubles de classe BDe 4/4 construites en , accouplées à des voitures remorques à simple conducteur (classe Bt) pour former des ensembles de deux voitures, ou par des voitures doubles de classe BDe 4/4 construites par les ateliers de constructions mécaniques de Vevey (ACMV) / ABB en (numéros 121 à 124 inclus) qui opéraient seules sur des trains peu chargés ou avec des remorques de même marque. Pour les pics de trafic (scolaire), il est possible d'ajouter des remorques de conduite. La ligne ne comptait que deux locomotives électriques de ligne, de modèle GDe 4/4, construites par SLM / BBC en et qui sont identiques à la classe 6001 du MOB[4]. Il s'agit de la no 101, baptisée « Ville de Bulle », et de la no 102, baptisée « Neirivue ». Elles étaient généralement utilisées sur des chantiers avec des wagons à écartement normal chargés sur des bogies de transport ou des trains trémies à ballast en provenance de Grandvillard. La société possède également deux locomotives électriques de manœuvre d'époque, de classe Te 2/2, no 11 et 12, construites par Oerlikon en . L'une d'entre elles se trouve généralement à Bulle pour les manœuvres de changement d'écartement des wagons entre les lignes métriques et la ligne à écartement standard, et l'autre à Montbovon.

Ligne de Bulle à Romont

La ligne de Bulle à Romont, à écartement normal, est la partie la plus ancienne de tout le réseau. Longue de 18 km, elle a été ouverte le en tant que ramification de la ligne Lausanne – Fribourg – Berne (LFB), qui a été ouverte le et fait maintenant partie des CFF. La ligne était exploitée par le Chemin de fer Bulle–Romont. Après la fusion, qui visait principalement à obtenir des subventions fédérales dans le cadre de la « Privatbahnhilfegesetz » (loi d'aide aux chemins de fer privés), la ligne a été électrifiée. Ce mode d'alimentation a été mis en service le [5].

Ligne de Fribourg à Anet

La ligne ferroviaire de Fribourg à Anet (Ins) est une ligne à voie normale de 32 km de long qui relie Fribourg à Ins (Anet) en passant par Morat. Elle était exploitée par la compagnie du Chemin de fer Fribourg–Morat–Anet jusqu'à la fusion en 1942.

Réseau de bus

Après l'ouverture de l'autoroute A12 à la fin des années 1970, une ligne de bus rapide a notamment été mise en service entre Bulle et Fribourg, et a fonctionné jusqu'en [6],[7].

Notes et références

  1. (de) « "Enty for the GFM/TPF" » [archive du ], sur zefix.admin.ch, Swiss Company Register (consulté le )
  2. « GFM », sur Histoire ferroviaire suisse (consulté le )
  3. christophe, « De St-Légier – Châtel-St-Denis », sur Histoire ferroviaire suisse, (consulté le )
  4. (de) « GFM - Beschreibung », sur www.rail-info.ch (consulté le )
  5. christophe, « Le MThB électrifié », sur Histoire ferroviaire suisse, (consulté le )
  6. BLN, « Fribourg: le grand tournant », Transports romands Fribourg/Freiburg, no 11, (lire en ligne)
  7. « Appel d’offres commun pour l’acquisition de matériel roulant ferroviaire », Communiqué de presse, Lausanne, (lire en ligne[archive du ])

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Belloncle et Jean Metz, Les chemins de fer fribourgeois : 50 ans GFM, Breil-sur-Roya; Vevey, Éditions du Cabri, .
  • (de) Peter Willen, Lokomotiven der Schweiz, t. 2 : Schmalspur Triebfahrzeuge, Zurich, Orell Füssli Verlag, .

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du chemin de fer en Suisse
  • Portail du canton de Fribourg
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.